Depuis son élection le 7 juillet, le gouvernement grec de droite a juré de détruire le quartier autonome d’Athènes Exarcheia. Par sa forte concentration de squats d’hébergement et autres espaces autogérés, par ses nombreuses activités par et pour les précaires et les migrants, Exarcheia est une inspiration pour tous ceux qui, dans le monde, aspirent à la liberté et à l’auto-organisation égalitaire.

L’offensive a commencé le matin du 26 août, avec l’évacuation de 4 squats sur les 12 qui hébergent des migrants. 143 réfugiés, dont 35 enfants, ont été emmenés au commissariat pour être envoyés dans les camps fermés, surpeuplés, insalubres, qui sont tout ce que l’Union européenne consent à leur offrir.

Plusieurs attaques se sont succédé les jours suivants contre les locaux abritant des organisations anti-autoritaires, à coups de gaz lacrymogènes, de grenades et de matraques. Elles ont aussi visé un concert gratuit sur la place principale, semant la panique, frappant les gens au hasard, cassant des chaises et des vitres. Il y a eu plusieurs blessés et de nombreuses arrestations.

Certains policiers portaient des écussons fascistes et à leurs côtés se tenaient des civils avec des tee-shirts de supporters néonazis et d’identitaires de Defend Europe.
Les anti-autoritaires, bien organisés et préparés, ont réussi à défendre leurs principaux squats, et le 31 août une énorme manifestation a réussi à repousser la police pour faire le tour du quartier. Des messages de soutien arrivent de partout dans le monde. Des protestations s’élèvent contre le mensonge qui a servi de prétexte à l’attaque : non, les squatts solidaires ne sont ni des repaires de terroristes ni des planques du trafic de drogue.

Aux dernières nouvelles, l’offensive avait marqué une pause ; pour combien de temps ?

Défendre Exarcheia, c’est défendre le droit de s’organiser hors du contrôle de l’État et de l’exploitation capitaliste, le droit d’abolir les frontières, le droit de vivre notre vie en commun sans hiérarchie ni prédation, sans humiliation ni domination.

Nous, organisations solidaires de Marseille, protestons énergiquement contre les violences policières de l’État grec et contre sa politique fascisante dont l’objectif « restaurer l’ordre » ne signifie rien d’autre qu’acculer les pauvres à la misère, enfermer les réfugiés, empêcher l’expression de la contestation.

EXARCHEIA VIVRA !

Rassemblement unitaire
Jeudi 12 septembre 2019 à 18 heures
Ombrière du Vieux Port

Premiers signataires : CNT 13, CNT STP 26, Collectif antifasciste marseillais, Groupe Germinal Fédération Anarchiste, La Maison du Peuple Marseille, Marseille avec les Grecs, Union Communiste Libertaire Marseille, …