Le Collectif pour une Alternative Démocratique et Sociale en Algérie (CADSA-MARSEILLE) relance les mobilisations sur Marseille et dans les Bouches du Rhône pour soutenir le mouvement populaire contre le système interrompu par la pandémie du Cornonavirus de printemps. La CADSA appelle à son premier rassemblement le Dimanche 21 juin à 16H Porte d’Aix à Marseille pour attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur les tentations répressives du pouvoir en Algérie.
Sous le titre "Algérie, l’heure est grave !", la CADSA rappelle que la situation en Algérie se dégrade de jour en jour. Le régime militaire drapé d’une façade civile en la personne du Président alibi Abdelmadjid Tebboune est en train de mobiliser tous les moyens pour que la reprise de l’insurrection populaire ne soit pas à l’ordre du jour après le confinement.
Tous les alliés du pouvoir de fait se préparent à cautionner une répression à grande échelle, si par hasard la population investit de nouveau les rues. Les accusations contre les animateurs du Hirak (mouvement populaire) traités de « va - t - en guerre » , les "essais" d’"universitaires" enquêtant sur les possibles manipulations depuis l’étranger d’une meute téléguidée, etc...ne signifient rien d’autre qu’une mise en condition de l’opinion publique pour la préparer à accepter une répression sanglante des éventuelles manifestations au lendemain du déconfinement.
Les médias acquis au pouvoir n’hésitent plus à tendre leurs micros à des personnages sans foi ni loi qui accusent ouvertement le Hirak de terrorisme pire que les GIA des années noires de 1990. Les complots ourdis de l’Étranger de sinistre mémoire refont de nouveau surface. Au moment même où toute velléité de résistance est étouffée dans l’œuf à coup d’arrestations, de fermeture de médias aussi modestes soient – ils, le FLN et le RND, partis vomis par les millions d’Algériennes et d’Algériens sont autorisés à tenir des congrès de renouvellement de leur organe dirigeant. On mobilise même du côté de ce qu’on appelle l’opposition démocratique pour mieux donner du crédit à cette vaste opération de mise au pas de la société. Tout cela n’ a qu’un seul but : redonner au régime, sérieusement mis en difficulté par le puissant mouvement populaire, l’opportunité de se régénérer pour rempiler pour cinquante ans encore.
Mais les préparatifs pour la reprise des manifestations vont bon train. Les initiatives se multiplient à travers les réseaux sociaux. Des dates pour la reprise générale des manifestations du vendredi sont proposées. La machine répressive se prépare aussi. Depuis trois vendredis déjà Alger est mis sous état de siège. C’est dire l’obstination du pouvoir à ne rien lâcher, quitte à faire couler le sang des Algériens qui ont affiché depuis le 22 février leur détermination à arracher PACIFIQUEMENT leur liberté.
L’heure est grave ! Le devoir de vigilance et de solidarité devient donc l’urgence du moment. Il n’est pas question de laisser se faire une répression à huis clos.