Une tribune pour les luttes

Marche de résistance

Article mis en ligne le jeudi 17 septembre 2020

NOUS EXIGEONS JUSTICE !

Ces derniers mois, les combats dans la Vallée de Susa s’intensifient. En même temps que la résistance No Tav dans les montagnes, l’opposition de milliers de personnes qui rejettent les frontières arbitrairement délimitées par les Etats, et qui tentent d’autodéterminer leur vie future se poursuit.
L’ impitoyable système capitaliste continue de diviser les gens entre les productifs et les exclus de la société, créant une hiérarchie mondiale dans laquelle les biens et les intérêts économiques jouissent d’une liberté illimitée, tandis que les « damnés de la terre » sont confrontés aux barrières politiques, économiques, physiques et mentales créées par le système des frontières. Ces dernières années, nous avons assisté à un processus croissant de militarisation des territoires européens le long des principales routes de passage : du maroc-ceuta à l’espagne, de la route de la méditerranée centrale de la libye à l’italie, et de la turquie à travers les balkans. Cette militarisation s’est faite parallèlement aux différents accords politiques et policiers entre les états européens et les états avoisinants (maroc, libye, turquie en premier lieu) visant à externaliser les frontières et à renforcer les contrôles, le refoulement et la chasse aux indésirables – appelés « migrant », « réfugié » – définis comme tels parce qu’ils ne sont pas en possession du « bon document ».
Au niveau local, le nouveau maire de Briançon a déclaré une hostilité ouverte à toutes les initiatives de solidarité de la ville, avec l’intention de fermer le refuge Solidaire et le local de maraude dans les prochaines semaines. Il veudrait fermer aussi le squat de Chez Marcel. A cela s’ajoute l’arrivée de nouveaux pelotons de gendarmerie (environ 60 unités), employés à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, soutenus par une collaboration renouvelée avec la police italienne.
De ce côté de la frontière, à Oulx, la Casa Cantoniera Occupata, offre un espace libre et autogéré à tous ceux qui veulent prendre leur destin en main et vivre collectivement la lutte à la frontière. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident ce projet comme un phare dans l’obscurité dystopique contemporaine dans laquelle nous vivons.
Dans ce contexte, depuis la Vallée de Susa, depuis le Refuge Solidaire autogéré chezJesOulx, nous lançons un nouvel appel déterminé à exiger justice pour tous les êtres humains affectés et invisibilisés par les frontières et nous invitons toutes et tous les solidaires à participer à une marche de résistance, dimanche 20 septembre à 11h à Claviere, en partant symboliquement de l’église, pour réaffirmer notre position contre les frontières et les murs artificiels des états au nom de la liberté pour toutes.s !

SOLIDARITE AVEC LES COPAINES DU BRENNERO AFFECTES PAR LA REPRESSION ET A TOUS CELLEUX QUI LUTTENT CONTRE LES FRONTIERES !
LIBERTÉ DE VIVRE ET DE VOYAGER OÙ ET COMME ON VEUT

Refuge autogéré chez JesOulx

P.-S.

De Vallées en lutte : https://valleesenlutte.noblogs.org/

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