Une tribune pour les luttes

Vient de paraître aux Editions Agone

La privatisation de la violence : Mercenaires & sociétés militaires privées au service du marché

par Xavier Renou

Article mis en ligne le dimanche 29 janvier 2006

La marchandisation s’étend désormais au domaine de la "violence légitime", un secteur en plein essor qui représenterait déjà un bénéfice annuel de plus de 100 milliards de dollars.

Les mercenaires de jadis sont aujourd’hui les employés de "sociétés militaires privées" parfaitement légales qui, renvoyant a un passe révolu l’image sulfureuse des "chiens de guerre", tentent de se construire un rôle respectable dans la fiction d’un marche dispensateur de paix et de démocratie. Elles proposent pourtant a leurs clients (Etats, firmes multinationales, mouvements armes divers) les habituelles prestations d’ordre militaire : opérations de déstabilisation, combat, conseil en stratégie, logistique, etc. C’est ainsi, par exemple, qu’une firme dont la mission officielle de "formation à la transition démocratique" conduit au bombardement de civils recevra la bénédiction aussi bien de son client que des instances de contrôle.

Parce qu’elles font pleinement jouer le mécanisme de circulation entre les secteurs militaires privé et public (l’une d’elles a recrute successivement l’ancien secrétaire a la Défense de Ronald Reagan, l’ancien secrétaire d’Etat James Baker et l’ancien président des États-unis George Bush père), les sociétés mercenaires influent de plus en plus sur les politiques de "défense".

Parce qu’elles se mettent au service des multinationales qui exploitent les pays du Sud dotés en ressources minières, ces sociétés agissent comme les gardiens d’un ordre économique qui maintient dans la plus grande dépendance des pays en principe libérés depuis plusieurs décennies du joug colonial.

Chercheur en sciences politiques, Xavier Renou est responsable de la campagne "Désarmement nucléaire" de Greenpeace France.

Collection "Dossiers noirs" _ 21
Format 154*240 cm
Pagination 496 pages
Prix 24 euros

http://www.agone.org/laprivatisationdelaviolence

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Lire c'est aussi ...

0 | ... | 295 | 300 | 305 | 310 | 315 | 320 | 325 | 330 | 335 | 340