Une tribune pour les luttes

Faire la com à la plage

Article mis en ligne le samedi 7 novembre 2020

Prenez une cinquantaine de CRS, une vingtaine de reporters et un petit préfet, nassez une demi-heure – quatre heures si vous manifestez contre les violences policières – une plage du centre ville de Marseille, la plage des Catalans, et vous obtiendrez un bel effet pour faire croire que vous veillez à faire appliquer la loi. Et contrôlez l’épidémie Covid.

Le spectaculaire n’est pas mort. Il est arrivé sur son trente et un le… 31 octobre (quelle coïncidence) sur cette plage de Marseille ou des habitants profitaient de la mer. Sauf que contrôler une plage qui ne se tient pas sage, c’est aussitôt la vider. Bien vu Monsieur le Préfet. Certains plagistes dans leur droit pourtant s’en vont effrayés. Un père avec sa fille d’un an exprime son incompréhension au micro de RTL. Ils n’ont pas envie de se baigner entouré de bleus, d’autres escaladent le portail pour la première de fois de leur vie. Quelques gamins pleurent. Fort heureusement personne ne panique, ca ferait mauvais genre devant les caméras. Un habitué, nageur de 60 ans, est récupéré par une brigade fluviale : on lui apprend que la nage est devenue interdite. Des plagistes s’en prennent au photographes et caméramans, complices de l’Etat. La plage des catalans tenait moins de plagistes que de flics à leur arrivée. L’immunité collective se fera, semble-t-il avec la police car pour les hôpitaux, on continue à fermer les lits.

Christophe Goby

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