Une tribune pour les luttes

samedi 21 novembre 2020

MARSEILLE

14 h 30

Devant la Mairie centrale, Quai du Port, 13001

Manifestation déclarée

Pour l’élimination des violences contre les filles et les femmes

Un collectif d’organisations féministes & autres soutiens


Un collectif d’associations féministes appelle à une manifestation déclarée en préfecture le samedi 21 novembre à 14H30 devant la Mairie centrale de Marseille à l’occasion Journée internationale pour l’Elimination des violences contre les filles et les femmes.
Le mouvement contre les violences faites aux femmes a pris un nouvel essor partout dans le monde : manifestations contre le viol en Inde, mobilisation pour les droits reproductifs en Amérique Latine, manifestations contre toutes les violences en Espagne, luttes des femmes Kurdes contre Daech au Rojava… Nous sommes solidaires de la lutte des femmes du Monde entier qui se mobilisent pour leurs droits et pour l’égalité. Quand les femmes gagnent, ce sont toutes les femmes qui gagnent et in fine la société y gagne.
En France, nous avons obtenu des lois qui condamnent les violences faites aux femmes et de trop rares lois qui ouvrent la protection internationale à des femmes victimes de violences spécifiques. Nous avons obtenu quelques campagnes de prévention contre les violences conjugales, contre le harcèlement sexuel, pour l’égalité filles-garçons et pourtant, les chiffres sont terriblement stables. Tout continue. Ces lois ne sont pour la plupart pas appliquées. Les moyens et la volonté politique manquent.
LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES CONTINUENT
Les violences conjugales frappent chaque année plus de 200 000 femmes et se terminent trop souvent par des féminicides. En France, en 2020, 81 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou par leur ex-compagnon. Les violences sexuelles contre les femmes et les enfants sont massives et passées sous silence : 94000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, 1 fille sur 5 et un garçon sur 13 sont victimes d’inceste.
Aucun espace n’épargne les filles et les femmes.
Dans la rue et dans les transports : harcèlement, insultes, menaces, viols et violences sexuelles.
Sur les réseaux sociaux : cyber-harcèlement, innombrables messages à caractère sexiste quasiment jamais supprimés,
Dans l’espace privé : violences conjugales, viols, pédocriminalité, féminicides,
Dans les établissements de l’Education Nationale, de l’Enseignement supérieur et au travail : harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viols…
Nous nous confrontons toujours à l’inversion des responsabilités entre la victime et l’agresseur, à la suspicion de provocation, à la minimisation des faits, au chantage aux conséquences, au mépris, aux menaces de viol notamment pour les femmes lesbiennes… Les décisions de Justice montrent un mépris profond pour les victimes : déqualification des viols en agressions, voire en atteintes sexuelles, impunité des agresseurs. Dans le monde politique, nous avons assisté cette année à l’élection, la nomination, et parfois à la promotion, d’agresseurs sexuels et de personnalités ouvertement misogynes. (...)
Le collectif revendique :
 Adopter une loi cadre contre les violences sexistes et sexuelles qui permettrait de traiter tous les aspects, de la prévention à la répression, en passant par l’aide aux victimes et une clause de revoyure pour apporter des améliorations en fonction de l’expérience et des résultats obtenus.
 Développer un plan de formation obligatoire pour tou.te.s les professionnel.le.s au contact de femmes victimes de violences : policier.e.s, gendarmes, magistrat.e.s., médecins, sans oublier les élu.e.s…
 Développer un programme d’éducation à l’égalité femmes-hommes, dès le plus jeune âge, tout au long de la scolarité et dans les formations professionnelles
 Créer des places d’hébergement en nombre suffisant conformément à la Convention d’Istanbul
 Renforcer les moyens des associations et des syndicats pour permettre l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales et faciliter leur mobilité professionnelle en cas de nécessité.
 Appliquer les lois existantes en matière de violences sexistes et sexuelles.
 Développer un accueil digne pour les migrant.e.s, la régularisation avec droit au séjour et au travail étant le seul moyen de lutter contre les violences sexistes inhérentes aux situations de non droit.
Le 21 Novembre, Marchons ensemble pour faire entendre les voix des femmes et des filles.
Rendez-vous devant la Mairie centrale, à 14h30.

SIGNATAIRES : OLF13, FEMMES SOLIDAIRES, L’ASSEMBLéE DES FEMMES, MMF13-PACA, SOS FEMMES13, le CEL, Revolution feministe, Radio galere, FEMmES MEDITERRANEE, Negar-soutien aux femmes d’afghanistan, Collectif droits des femmes 13, ATTAC, Mouvement de la paix, Mrap marseille, La Cimade, Collectif aixois pour l’egalite femmes-hommes, Ecvf(elu.e.S CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES), FSU13, Generation s, PS, PCF, PLANNING FAMILIAL 13, AMICALE DU NID.

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