"Ni l’un ni l’autre camp (1939-1941)"
Avant-propos de Charles Jacquier
"In Memoriam"
Témoignage de Marianne Enckell
"Une attitude internationaliste devant la guerre"
Postface de Charles Jacquier
Marseille, septembre 1939. Les organisations étaient bloquées, vidées de leur contenu par la mobilisation, paralysées par la surveillance policière. L’action collective, les mouvements, les groupes de quartier ou d’usine, les publications, tout cela était effacé. Les dimensions du combat s’étaient brusquement réduites. Tout militant misait sa liberté dans l’immédiat, plus d’un jouait sa peau à échéance. Il ne restait que des individus, acculés, traqués, réduits à leur maigre capital de relations, à leur poignée de monnaie dans la poche et à leur costume encore acceptable.
La France était une trappe dans une plus grande trappe européenne en train de se refermer. Mario était ancré dans un petit hotel-restaurant du Vieux-Port. Mario, c’était la solidité, le calme, la poignée de main ferme, la conviction agissante. La certitude que la situation était désespérée, qu’elle ne pouvait qu’empirer, et une volonté constante de tenir.
Partons, lui dit Parrain. La guerre va s’étendre rapidement.
A la manière d’un roman, "La Chevauchée anonyme" évoque les destinées aventureuses de ces "révolutionnaires du troisième camp", qui, envers et contre tout, tentèrent de maintenir vivante l’espérance d’un monde meilleur dans une période "ou l’on ne pouvait rien, sauf ne pas perdre la tête".
Louis Mercier-Vega (1914-1977) combat en Espagne dans le Groupe international de la colonne Durruti en 1936. Revenu en France, il tente de renouveler un mouvement libertaire assoupi. Collaborateur de la presse anarchiste internationale, rédacteur de "Preuves", fondateur de la revue "Interrogations" (1974), il sera animé jusqu’a sa mort par la double passion de comprendre et d’agir.
Collection "Mémoires Sociales"
Format 12x21cm
Pagination 272 pages
Prix 18 euros
ISBN 2-7489-0055-3
En librairie le 17 février 2006