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La lettre d’information du site "la voie du jaguar"

Cette lettre recense les nouveautés publiées depuis 14 jours

Article mis en ligne le dimanche 30 mai 2021

Nouveaux articles


** À Athènes, le théâtre Embros est réoccupé **
29 mai, par Théâtre libre autogéré Embros

Une assemblée bien remplie et enthousiaste d’Embros le dimanche 23 mai a
décidé de poursuivre la défense du théâtre libre autogéré. La tentative
de la police et de la Société de la propriété publique de fermer Embros
le matin du lundi 24 mai a été contrée par les avocats du mouvement,
les gens qui luttent, les forces de solidarité unies. Les travaux ont
été arrêtés.

Nous commençons aujourd’hui lundi 24 mai et tous les jours à partir de
17 heures une Semaine d’art et liberté devant le bâtiment et des travaux
collectifs pour réparer les dégâts causés par l’expulsion.

Le samedi 29 mai, nous appelons à une journée d’action nationale des
artistes, des assemblées de quartier et des centres sociaux dans tous
les coins du pays pour défendre non seulement Embros mais tous les
espaces libérés. Le pouvoir de l’auto-organisation peut arrêter la
destruction de nos quartiers et de la nature menacée par la marée
de l’exploitation et l’insolence de l’obscénité.

Le programme hebdomadaire des événements commence maintenant ! Il sera
enrichi quotidiennement de nouvelles entrées. Nous invitons les groupes
artistiques à présenter leurs idées et leurs travaux pendant la journée
à l’extérieur du bâtiment. (...)
- https://lavoiedujaguar.net/A-Athenes-le-theatre-Embros-est-reoccupe


** Des chants de la Commune ont résonné
dans l’infâme Sacré-Cœur **

26 mai, par La Chorale des Pétroleuses

Que vivent la Commune et la Coustique !
Ou "Le Temps des cerises" à l’heure des prunes...
La Chorale des Pétroleuses vous salue bien !

Oui, en ce 22 mai 2021, "Les Canuts", "La Danse des bombes" et "La
Semaine sanglante" ont retenti sous les voûtes du Sacré-Cœur, cette
ignoble meringue, construite "là où la Commune a commencé", comme le
disait lors de la pose de la première pierre Hubert de Fleury, l’un des
initiateurs du funeste projet. Ainsi, dominant Paris pour des siècles
et des siècles, l’horrible bâtisse, véritable doigt d’honneur des
vainqueurs aux vaincus, rappellerait ce qu’il en coûte à celles et ceux
qui voudraient se gouverner eux-mêmes et lutter pour un monde meilleur.
À l’heure où le gouvernement fait de la laïcité un fondamentalisme quasi
religieux destiné à mieux stigmatiser des populations entières, qui
pourrait s’offusquer que des chants révolutionnaires résonnent dans
un bâtiment appartenant à l’État ?

Quatorze heures ayant sonné, les choristes, notoirement habillé·e·s
voire masqué·e·s, chantent qu’ils·elles "n’iront plus nus" ; où l’on
reconnaît les accents musicaux quasi religieux de la chanson "Les
Canuts", appropriée donc pour une douce entrée en matière. Cependant,
au bout d’une minute de clameur, la sécurité s’énerve déjà — "S’il vous
plaît arrêtez de chanter !" : il ne saurait être question de rompre la
ferveur et le recueillement des prières par un tel faste sonore, lequel
nous transporte. S’invitent alors la barbarie des lions, des voix
faisant littéralement exploser la voûte... c’est "La Danse des bombes"
écrite par Louise Michel. (...)
- https://lavoiedujaguar.net/Des-chants-de-la-Commune-ont-resonne-dans-l-infame-Sacre-Coeur


** Contre la répression des mauvais gouvernements
Soutien à l’école normale rurale Mactumactzá dans l’État du Chiapas
et aux peuples tepehuano et wixárika dans l’État de Jalisco **

24 mai, par CNI, EZLN

En tant que peuples originaires que nous sommes, organisés au sein
du Congrès national indigène - Conseil indigène de gouvernement et
de l’EZLN, nous déclarons ce qui suit :

Premièrement. Nous répudions les actions répressives du mauvais
gouvernement contre nos frères et sœurs de l’école normale rurale
Mactumactzá. Une nouvelle fois, on cherche à faire taire par la violence
les justes revendications des étudiants des écoles normales. Le 18 mai,
le mauvais gouvernement a arrêté 91 d’entre eux, dont 74 étudiantes.
Celles-ci ont dénoncé le fait que les forces de police répressives les
ont traitées comme un butin de guerre et les ont harcelées sexuellement,
les ont déshabillées et les ont tripotées. Les étudiant·e·s sont
accusé·e·s de vouloir que les examens qu’on allait leur faire passer
s’effectuent en présentiel et non en ligne. C’est là où les autorités
éducatives et gouvernementales du Chiapas montrent, une fois de plus,
qu’elles n’ont aucune idée de la géographie et de la situation politique
et sociale dans cet État. Cette action des mauvais gouvernements résume
leur plan pour l’éducation du Mexique rural : répression, mensonges et
simulation. À nos sœurs et frères de l’école normale rurale Mactumactzá,
nous affirmons notre solidarité totale et sans réserve, et nous appelons
toutes et tous nos compañer@s de la "Sexta" nationale et internationale
à se solidariser avec la lutte des élèves de Mactumactzá. Nous exigeons
la libération inconditionnelle de tou·te·s les emprisonné·e·s.

Deuxièmement. En tant que Congrès national indigène - Conseil indigène
de gouvernement et EZLN, nous saluons la Campagne nationale et
internationale pour la justice et le territoire d’Azquetltán, dans
la commune de Villa Guerrero, dans l’État de Jalisco. (...)
- https://lavoiedujaguar.net/Contre-la-repression-des-mauvais-gouvernements-Soutien-a-l-ecole-normale-rurale


** "Et si je suis désespéré que voulez-vous que j’y fasse ?" **
22 mai, par Ernest London

Dans cet entretien réalisé en 1977 par Mathias Greffrath, Günther
Anders revient sur sa vie, ses influences et les principaux thèmes
qui parcourent son œuvre.

Günther Anders raconte qu’il a quitté l’Allemagne en 1933 comme
des centaines de milliers de réfugiés juifs, tous pour des raisons
politiques, même si la plupart ne s’étaient jamais intéressés à la
politique, car soudain la politique s’intéressait à eux. L’un des
principes du national-socialisme, pour faire disparaître toute trace
de conscience de classe, était d’offrir aux millions de victimes du
"système", prolétaires au chômage et petits-bourgeois prolétarisés,
un groupe par rapport auquel ils pouvaient (ou devaient) se sentir
supérieur et sur lequel ils pouvaient (ou devaient) défouler leur haine.
"Dans mon livre "Die molussische Katacombe" [La Catacombe de Molussie],
le principe de la dictature s’énonce ainsi : ’si tu veux un esclave
fidèle, offre lui un sous-esclave !’" L’antisémitisme était "le moyen
de gagner le combat contre la conscience de classe et la lutte des
classes".

Il avoue avoir été fasciné par Heidegger, dont il considère que le
principal mérite restera d’avoir opéré une percée en direction de la
métaphysique et de l’ontologie. Il réfute cependant que celui-ci ait pu
représenter une sorte d’"anticapitaliste" puisque son "monde de l’outil"
est celui d’un artisan de village. Ses analyses sont prémarxistes donc
précapitalistes. Anders rapporte une discussion qu’il a eue avec lui
en 1926 ou 1927, et qui prit un tour plutôt violent : il lui reprocha
d’avoir laissé de côté chez l’homme sa dimension de nomade, de voyageur,
de cosmopolite, pour n’avoir représenté l’existence humaine que comme
végétale, celle d’un être enraciné à un endroit qu’il ne quitterait
jamais (...)
- https://lavoiedujaguar.net/Et-si-je-suis-desespere-que-voulez-vous-que-j-y-fasse


** "Silent Blocks"
Sur la pandémie actuelle
d’après le point de vue d’Ivan Illich **

18 mai, par Ernest London

Les photographies de Myr Muratet montrent un Paris rendu soudain
silencieux par le confinement total de la population au printemps 2020,
que seul vient troubler le bruit des bottes d’un dispositif policier
chargé de le faire respecter. Le journaliste scientifique canadien David
Cayley, nourri à la pensée d’Ivan Illich, s’interroge sur la gestion de
la pandémie par les États occidentaux, cherchant à comprendre comment
les mesures préventives, fondement de nos sociétés, peuvent être à
l’origine des états de crise.

Photographies des rues désertées d’une ville confinée où l’on aperçoit
ceux qui sont d’ordinaire invisibles, les parias, plus que jamais bien
nommés "sans-abri", ainsi que des patrouilles qui veillent à maintenir
un ordre que plus grand-chose ne vient contrarier. Rue de Rivoli,
quartier de la Défense et place de l’Étoile figés, plus que jamais
minéralisés, sans autre signe de vie ou de mouvement qu’un cycliste
qui prend le temps de respirer, une mauvaise herbe qui profite de la
disparition de la circulation pour surgir. Chantier à l’arrêt, fenêtres
de bureaux abandonnés, enterrement sans cortège, piétons qui ne croisent
même plus leurs regards, comme de peur d’être contaminés par ce seul
contact. Myr Muratet donne à voir des points de vue pour le moins
inhabituels.

C’est aussi ce que propose David Cayley avec cet article rédigé début
avril 2020, constatant que ses hypothèses à propos de la gestion de la
pandémie sont très éloignées de toutes celles qu’il lit et entend. (...)
- https://lavoiedujaguar.net/Silent-Blocks


LA VOIE DU JAGUAR • informations et correspondance pour l’autonomie individuelle et collective • lavoiedujaguar chez riseup.net • http://lavoiedujaguar.net

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