Internet, un lieu que le capitalisme cherche à contrôler.
Internet est, certes, né au sein de l’armée américaine, mais il s’est rapidement affranchi de cette naissance honteuse en envahissant le réseau mondial des télécoms. Paradoxalement, le support des communications Internet est, on ne peut plus, capitaliste, pourtant il a donné naissance à des merveilles de gratuité, d’échanges, de don, et de communisme.
Travail communautaire basé sur la gratuité de la distribution, le partage de savoir.
Echanges de bien digitalisés.
Communication mondiale instantanée et "gratuite".
Si ce n’est son caractère virtuel, Internet est certainement l’exemple le plus avancé et le plus probant d’une expérience communiste. L’autre face de l’Internet est son aspect hyper-capitaliste, hyper-patriarcal (Prostitution, spams, sites marchands , arnaques, etc ...) Depuis longtemps, ces deux aspects s’opposent. Il n’est donc pas étonnant de voir se multiplier les attaques des capitalistes contre les aspects libres et gratuits d’Internet. Les procès se multiplient (Ouvaton contre Metrobus, site de peer-to-peer fermé ...), et de nouvelles lois sont énoncées. N’en doutons pas, le gouvernement avec sa "LEN" n’a qu’une seule volonté : ne permettre qu’aux entreprises de posséder un site. Les utilisateurs non-marchands seront éradiqués, les projets non-marchands seront supprimés. Tout ce qui n’est pas capitaliste sur ce média subit actuellement les coups de butoir des gouvernements et lobbies financiers.
Ce que propose la LEN
Nos mails ne seraient plus considéré comme une correspondance privée, mais comme une correspondance publique (et cela pour lutter contre le piratage par mp3, cherchons la logique ...). Les mails des salariées des entreprises subiraient encore plus la menace de l’espionnage par leur patron. Les fournisseurs d’accès aurons obligations de contrôler le contenu des sites qu’ils hébergent, et donc seront transformé en juge et policier, chargé de censurer immédiatement tout contenu "illicite" et non conforme à certaines normes. Dans la même veine, des outils de filtrage serons mis en place afin que le contenu "dangereux" ne parvienne plus jusqu’à nos écrans (que le site en question soit stocké en France ou dans tout autre région du globe).
Les fournisseurs d’accès pris entre deux feux
Il est amusant de constater que les fournisseurs d’accès s’opposent à cette loi. Amusant certes de voir deux instances capitalistes s’opposer. Amusant mais pas étonnant. La LEN va rajouté un surcoût d’exploitation aux entreprises fournisseuses d’accès. Cela ne va pas les détruire, simplement réduire leurs marges bénéficiaires. Ces entreprises n’ont pas en tête la protection de la vie privée, de la gratuité et du libre échange. Elles ont déjà vendues la vie privée de leurs utilisateurs l’année dernière (autorisation de vendre les données privées de leurs clients à des entreprises commerciales pour compenser le coût provoqué par une loi imposant le stockage des données de connections pour usage judiciaire). Qu’elles ne se fassent pas d’illusions. Leur opposition est capitaliste. Leur opposition n’est qu’une façade. Si un jour il nous est donné de pouvoir se passer de ces cyber-flics, nous n’hésiterons pas une seule seconde.
Alternative mondialiste ?
Le réseau mondialiste révolutionnaire considère certains aspects de l’Internet comme l’une des manifestation de gratuité la plus aboutie. Les différents principes d’échanges, de construction, de vol et de consommation de biens digitalisé (Logiciels open-source, livres, films, musiques, etc ...) sont parfaitement en accord avec notre conception de la société. L’abondance, la libre disponibilité, l’absence de notion désuète tel que les nations, l’état et les peuples, l’absence de force policière, l’absence de propriété, l’absence d’échange marchands, l’absence d’échange tout simplement. En bref une preuve éclatante qu’une société mondiale, sans exploitation salariale, est parfaitement viable.
Réagissons
Empêcher la loi de passer ? Que la LEN soit abandonnée ne changera pas le problème, une autre loi viendra la remplacer sous peu, attaquant de nouveau l’aspect libre d’Internet. Il nous faut apporter une réponse forte dés maintenant. Multiplions les actes de sabotages, de piratage, de diffusion d’information et de produits. Attaquons le capitalisme où qu’il se trouve que ce soit dans les rues, ou sur le réseau.
Pour toutes ses raisons, le réseau mondialiste révolutionnaire s’associe pleinement avec toutes les initiatives visant à dénoncer la LEN.
Présentation du Réseau mondialiste révolutionnaire
Créé en décembre 2003, le Réseau mondialiste révolutionnaire est une tentative de s’organiser face aux développements actuels du capitalisme et de lui opposer un projet de société mondiale. Le capitalisme s’est transformé et s’est globalisé, notamment sous la pression des luttes sociales, que ce soit au niveau des échanges marchands, de la chaîne de production ou des institutions internationales. Cette réalité mondiale du capitalisme exige une réponse tout aussi mondiale, et non un repli national, ethnique ou religieux, fatalement réactionnaire. C’est pourquoi nous sommes mondialistes, c’est-à-dire partisans d’une société mondiale, sans frontières.
La société actuelle est fondée sur l’exploitation du travail contraint, qu’il soit salarié ou domestique, sur la domination des capitalistes sur les salariés et des hommes sur les femmes. Elle est incapable d’assurer à l’ensemble de la population mondiale la satisfaction de ses besoins (égalité sexuelle et sociale, nourriture, santé, logement, liberté d’expression, développement économique durable, créativité, savoirs).
Dans le monde entier, classe politique et bureaucratie font partie de la classe capitaliste. Le pillage des ressources, la corruption, le trafic, sont généralisés. La classe politique des pays démocratiques et celle des dictatures forment un bloc soudé avec les dirigeants des groupes capitalistes, unis par des intérêts communs. Guerre et reconstruction sont des marchés profitables. Il n’y a pas d’autre solution que de détruire leur pouvoir par une révolution politique et sociale.
Etre révolutionnaire aujourd’hui signifie lutter pour un changement global, une transformation de l’ensemble des rapports sociaux. Cette révolution est celle des exploités contre toute forme d’exploitation. C’est l’objectif que poursuivent les membres du Réseau mondialiste révolutionnaire, en prenant part aux luttes sociales et politiques, en développant la critique de la société existante et le projet d’une société sans exploitation, fondé sur la gratuité, l’activité libre et l’égalité.
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