Une tribune pour les luttes

Communiqué Sud Etudiant et Appel de Rennes

CPE , la mobisation continue : 23 février, 7 mars ...

La prochaine coordination nationale se tiendra à Toulouse Rangueil samedi 25 février.

Article mis en ligne le lundi 20 février 2006

Voici ci-dessous respectivement le communiqué de presse
de la Fédération SUD-Etudiant, ainsi que celui issu de la coordination nationale de Rennes 2 du samedi 18 février.

Coordination Nationale de Rennes 2
du 18 février :
la mobilisation se renforce !!!

À l’appel de l’université de Rennes 2, une trentaine d’universités mobilisées (en présence de lycéen-nes de différentes villes) contre le CPE s’est réunie en
coordination nationale pour élaborer une plateforme revendicative et décider collectivement des perspectives nationales de mobilisation.

Tout au long de la journée du samedi 18 février, les délégations des universités mobilisées ont voté une plateforme revendicative :

- Abrogation de la loi pour l’égalité des chances comprenant le Contrat Première Embauche,

- Abrogation du Contrat Nouvelle Embauche

- Augmentation des postes aux concours de l’Education Nationale par un plan pluriannuel.

La Fédération SUD Etudiant soutient cette première coordination nationale et sa plateforme de revendication comme étant la plus légitime dans la construction d’un rapport de force national avec le gouvernement.

Les perspectives votées par l’ensemble des délégués sont les suivantes :

- Journée de grève nationale et de blocage dans les universités le 23 Février

- Journée de manifestation nationale le 28 Février

- Journée d’action nationale le 7 mars (dont le principe de l’action commune sera décidé à la prochaine coordination nationale)

Toutefois, la Fédération SUD Etudiant déplore le comportement et les méthodes employées par certaines délégations de mandaté-es. En effet, des problèmes
démocratiques de souveraineté de l’assemblée générale et de respect des mandats locaux sont apparus à l’ensemble de la coordination. Des délégations entières ont préféré suivre une politique d’organisation plutôt que de respecter le
mandat de leur assemblée générale locale.

Cependant, au sortir de cette coordination nationale, la mobilisation contre le CPE sur les universités est renforcée par un appel commun à poursuivre la lutte.

La coordination nationale appelle à se réunir de nouveau le week-end du 25 Février prochain à Toulouse. Le même jour et dans la même ville se tiendra la première coordination lycéenne. Ces deux coordinations vont permettre
d’avancer dans la structuration d’un puissant mouvement contre le CPE et le CNE à l’image de la mobilisation en 1994 contre le CIP. Ces deux coordinations appellent d’ailleurs les jeunes, les précaires, chômeurs-euses, salarié-es et intermittent-es à les rejoindre pour créer des liens forts entre la jeunesse et les salarié-es.

La Fédération SUD Etudiant réaffirme la nécessité pour les travailleur-euses en formation (étudiant-e, lyçéen-ne, précaires, ...) de se structurer en coordination nationale afin de parvenir à une mobilisation la plus vaste possible et de s’insérer dans un mouvement interprofessionnel. Elle s’associe pleinement aux prochaines échéances de mobilisation décidée par la coordination nationale de Rennes 2. Elle convie ainsi l’ensemble des universités et des lycées, CFA et IUT à envoyer des délégations le 25 Février à Toulouse.


Appel de la coordination nationale de Rennes

Nous, étudiants délégués d’une trentaine d’universités mobilisées et en grève réunies en coordination nationale à Rennes 2 le samedi 18 février, sommes déterminés à poursuivre jusqu’au bout le combat pour le retrait pur et
simple du CPE. Loin d’être une attaque isolée, le CPE fait suite à une longue série de contre réformes mise en place par le gouvernement qui n’a eu de cesse de détruire un par un nos acquis sociaux (retraites, assurance maladie.), de
développer la précarité, de s’attaquer aux services publics et de dévaloriser nos diplômes (LMD, Pacte pour la recherche, loi Fillon sur l’école.).

Mais le CPE constitue une attaque sans précédent car il fait de la jeunesse une main-d’ouvre corvéable et jetable à merci. Jetable, car à tout moment, le jeune salarié pourra se faire licencier quasiment sans indemnité et quasiment
sans préavis et surtout sans que l’employeur ait à justifier le motif de licenciement. Corvéable car le jeune salarié ne pourra plus défendre ses droits les plus élémentaires (paiement des heures supplémentaires, congés
maladie,droit de grève) mais sera soumis au diktat de son employeur. Il constitue donc une précarisation inacceptable de nos conditions de travail et un cadeau fiscal fat au patronat en les exonérant des cotisations sociales qui permettent la redistribution et le partage des richesses.

Les conditions de vie, de travail et d’études se dégradent de plus en plus.

Face à cette dégradation, qui a conduit à la révolte des banlieues de novembre dernier, le gouvernement a répondu par une véritable provocation, la loi dite « pour l’égalité des chances ». Celle-ci vise à rendre plus violente l’entrée des jeunes dans le marché du travail (apprentissage dès 14 ans, travail de nuit dès 15 ans, CPE.) et à rendre docile la jeunesse (renforcement des pouvoirs des polices municipales, suppression des allocations familiales et stages dans la police et l’armée pour les jeunes trop « turbulents »).

Le CPE fait suite à la mise en place par décret du CNE en août dernier.

Villepin a promis la remise en cause prochaine du CDI, avant juin. Il est contenu dans cette loi pour laquelle le gouvernement à tout d’abord décrété l’urgence, puis utilisé le 49-3, niant ainsi tout débat démocratique pour tenter de museler une nouvelle fois la jeunesse de ce pays en passant en force par crainte des mobilisations des jeunes et des salariés.

C’est pourquoi nous réaffirmons notre détermination sans faille à continuer la lutte jusqu’au retrait pur et simple du CPE. Nous appelons ainsi toutes les universités et lycées à se mettre en grève.

Nous réclamons donc :
- Le retrait de la loi sur l’égalité des chances, dont le CPE fait partie
(apprentissage à 14 ans, travail de nuit dès 15 ans.)
- Le retrait du CNE
- Un plan pluriannuel de création de postes à la hauteur des besoins dans l’éducation nationale

Le mouvement doit se construire avec tous : salariés, étudiants, lycéens.

C’est pourquoi nous soutenons l’appel pour la journée du 7 mars. Nous mettons tout en œuvre pour développer un mouvement d’ensemble, massif, seul à mêmede faire reculer le gouvernement.

D’ici le 7 mars, nous relayons l’appel au 23 février lancé par l’assemblée générale de Rennes, pour laquelle nous appelons l’ensemble de la jeunesse à se mettre en grève et à manifester. De même, nous appelons à la mobilisation le
28 février afin de rythmer la mobilisation et demandons aux salariés et aux organisations de jeunesse de relayer cette date.

La prochaine coordination nationale se tiendra à Toulouse Rangueil samedi 25 février.

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