Une tribune pour les luttes

La tactique temporisatrice des organisations collaborationnistes ne mène qu’à la défaite !

Pour vaincre une seule solution : la lutte de classe !

Parti Communiste International

Article mis en ligne le vendredi 17 mars 2023

La mobilisation du 7 mars a été encore plus grande dans tout le pays que celles des journées précédentes et les grèves ont été nombreuses (même s’il n’y a pas eu un blocage de l’économie comme se félicitent les medias bourgeois). Malgré un nombre en net recul le samedi 11, ce sont toujours des centaines de milliers de personnes qui ont manifesté. La propagande bourgeoise n’y fait rien : l’opposition au projet gouvernemental reste massive parmi les prolétaires et les travailleurs en général et la détermination à s’y opposer très répandue, détermination nourrie par la dégradation des conditions de vie et de travail et un appauvrissement continuel.

Mais les dirigeants syndicaux qui par le truchement de l’intersyndicale dirigent la mobilisation actuelle, font tout ce qu’ils peuvent pour la maintenir dans le cadre le plus compatible possible avec la paix sociale et l’ordre établi, recevant même pour ce bon service les félicitations gouvernementales ! Au lieu d’organiser une lutte gréviste réelle et prolongée ils appellent à des « journées d’action » qui se résument à des promenades inoffensives, répétées à intervalles plus ou moins longs, tout en laissant les secteurs les plus combatifs se lancer dans des grèves reconductibles isolées. Cette tactique éprouvée, qu’ils utilisent depuis des années, ne leur sert qu’à épuiser les prolétaires en les détournant d’une lutte réelle, tout en se donnant, surtout grâce au battage médiatique, des allures « combatives ».

Après les dernières journées l’Intersyndicale a appelé à une nouvelle quelques jours plus tard (en attendant la suivante). Dans le communiqué du 11/3 où se trouve cet appel, elle ne met pas l’accent sur la nécessité des grèves, leur caractère illimitée et leur généralisation, elle ne demande pas aux prolétaires de rejoindre ou au moins soutenir les secteurs en grève, mais après avoir gémi que Macron ne veuille pas la recevoir, elle… « demande solennellement au gouvernement » de Macron d’organiser un référendum sur l’attaque gouvernementale, parce que sa… pétition a été un grand succès !!! Et quant à la journée d’action, elle est fixée à un « moment important du calendrier parlementaire » (réunion à huis-clos de la commission censée rédiger le projet de loi) : pour les chefs syndicaux ce qui est crucial ce n’est pas la lutte ouvrière, mais le cirque électoral la récolte de signatures et la mascarade parlementaire !!!

Contre les patrons et l’État bourgeois seule la lutte de classe est efficace !

Beaucoup de prolétaires sont sceptiques sur la tactique des chefs syndicaux et regrettent que l’Intersyndicale soit trop « modérée ». En réalité il ne s’agit pas de modération, mais d’une politique qui découle inévitablement des orientations de collaboration de classe des appareils et des bureaucrates syndicaux. Pour ceux-ci, fiers d’être reconnus comme des « partenaires sociaux » parce qu’ils sont indissolublement intégrés dans le dense réseau bourgeois de la collaboration de classe, il faut éviter tout ce qui pourrait vraiment porter atteinte aux capitalistes et à l’économie nationale ; il faut éviter que les prolétaires enfin conscients de leur force se dressent contre la classe bourgeoise et son État pour en finir avec l’exploitation et la misère. En partisans fanatiques du pacifisme social, en défenseurs obstinés de l’ordre et de la légalité bourgeoises, ils ne peuvent donc que s’opposer à toute véritable lutte de classe et mener les luttes à la défaite.

Prolétaires et bourgeois ne sont pas des partenaires : ce sont des ennemis de classe. S’ils veulent résister aux attaques bourgeoises et les vaincre, les prolétaires doivent rompre avec les orientations défaitistes des appareils collaborationnistes, prendre leurs luttes en main, s’organiser sur des bases de classe pour mener le combat avec des méthodes et des moyens classistes : il n’y a pas d’autre solution. Quelle que soit l’issue de la lutte actuelle, c’est une leçon à retenir pour les luttes futures !

Contre la « réforme » des retraites et contre toutes les attaques bourgeoises, lutte de classe en rupture avec les orientations pro-capitalistes des organisations syndicales et politiques collaborationnistes !

Union dans la lutte de tous les prolétaires, du public et du privé, occupés et chômeurs, en activité et retraités, hommes et femmes, jeunes et vieux, français et immigrés !

Réduction du temps de travail et de l’âge de départ à la retraite !

Augmentation générale des salaires, des allocations chômage, des pensions et de tous les minima sociaux !

Contre toutes les discriminations, à travail égal salaire égal ! Régularisation des travailleurs sans papiers !

Pour la lutte révolutionnaire contre le capitalisme, ses préparatifs de guerre et sa domination impérialiste, en solidarité avec les prolétaires du monde entier !

PARTI COMMUNISTE INTERNATIONAL, 14/3/2023

www.pcint.org

Retour en haut de la page

Répondre à cet article

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Rubrique "Publications"

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 15165