Depuis maintenant 6 années nous agissons pour subvenir aux besoins élémentaires des exilés franchissant nos montagnes, celles de notre République.
Depuis maintenant 6 années nous alertons les services de l’Etat pour qu’ils nous accompagnent dans cette action humanitaire, ce que doivent les humains pour d’autres humains.
Depuis maintenant 6 années, nous sollicitons la mise à disposition de locaux ou moyens secondaires d’accueil comme un camp d’urgence de la Croix Rouge, il suffit à l’Etat d’en faire la demande.
Depuis maintenant 6 années, nous demandons de faciliter les moyens de transport et non pas soumettre l’association à des enquêtes policières quand nous mettons en place des actions y contribuant.
Début mai, compte tenu de l’augmentation de personnes accueillies, nous avons fait à nouveau une demande à la Préfecture en ce sens.
Pas un mot en retour, ne serait-ce rien des centaines de personnes hébergées par le Refuge à Briançon ? Est-ce la volonté de l’Etat d’invisibiliser ces personnes accueillies par le Refuge Solidaire et l’appui des associations et collectifs présents sur le territoire.
Nous sommes mi-juillet, la population accueillie depuis mai est passée d’une moyenne par jour de 100 à 120, aujourd’hui nous sommes à 170 personnes pour un hébergement dans les normes ERP de 64 prévues.

Alors si notre action motive de nombreux jeunes bénévoles venant de partout voire de l’étranger, trouvant un enrichissement d’une véritable expérience d’aide envers les plus démunis. Aux fidèles locaux de tout bord s’engageant parce que cette montagne est un peu la leur ! L’usure n’est pas taboue, être en éveil chaque heure, chaque jour est ressentie. Tout cela n’est-ce rien ?
L’invisibilité ainsi construite autour du Refuge et de son action devient insupportable pour tous les acteurs et associations ONG aidantes. Nous sommes en cellule de crise afin de faire émerger des solutions propres à réveiller la responsabilité de l’ Etat.