Une tribune pour les luttes

Infos Grèce août 2023

par Yannis Youlountas

Article mis en ligne le mercredi 23 août 2023

Bonjour, beaucoup de nouvelles du mouvement social cet été :

– la mobilisation contre la privatisation des plages s’étend en Grèce ;
– le squat Jardin Botanique a été évacué au nord d’Athènes, mais un autre a été ouvert ;
– qui sont les hommes cagoulés qui chassent les migrants sous les yeux des policiers grecs immobiles ?
– des fascistes grecs sont impliqués aux côtés des néonazis croates dans l’assassinat de Michalis Katsouris, supporter antifasciste de l’AEK Athènes ;
– grand succès populaire de l’initiative anarchiste contre les incendies ;
– première projection du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux RIA de St-Imier en Suisse.

LA MOBILISATION CONTRE LA PRIVATISATION DES PLAGES S’ÉTEND EN GRÈCE

Tout a commencé à Paros, il y a une dizaine d’années. Nous en parlions déjà dans le film « Je lutte donc je suis » :
https://www.youtube.com/watch?v=97HTxo20c-E (surtout de la 27ème à la 30ème minute) et dans plusieurs articles à l’époque.

Fraîchement arrivé aux affaires, le parti Syriza avait promis de stopper la privatisation galopante des plages. Une loi limite en théorie l’accaparement des plages à 50% mais, dans les faits, elle est rarement respectée. La loi prévoit aussi de laisser toujours libres d’accès les 5 premiers mètres du bord de mer, mais en réalité, ce n’est pas le cas non plus. Les chaises longues bloquent souvent les déplacements au bord de l’eau. Depuis un mois, la mobilisation s’intensifie, parfois avec l’aide de certains touristes qui comprennent le problème et se joignent aux rassemblements. Les images d’une manifestation sur une plage de Paros, ce 23 juillet, ont tourné de façon virale sur les réseaux dit sociaux.

Puis tout s’est enchaîné : en Chalcidique le 8 août, à Paros encore le 13 août, etc. Près d’Athènes et de Thessalonique, mais aussi à Rhodes et en Crète, plusieurs actions ont également eu lieu, allant du simple déplacement des chaises longues commerciales au sabotage de pancartes et de matériel gênant l’accès à la mer. Cependant, en Crète, c’est surtout sur la côte nord que le problème se durcit, en particulier autour de Réthymnon et d’Agios Nikolaos où les tarifs ont explosé (de 20 à 50 euros la journée contre 5 à 10 euros dans le sud de la Crète) et où les chaises longues n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois. Selon plusieurs membres des collectifs en lutte : « Nous ne sommes pas seulement confronté à la volonté des riches de faire toujours plus de fric avec la nature et le tourisme de masse, mais aussi à l’objectif manifeste d’éloigner les pauvres de certaines plages où les hipsters veulent se retrouver entre eux. Une forme de ségrégation, en quelque sorte. »

Des habitants de Paros et d’autres petites îles grecques sont parfois obligés de faire des kilomètres pour accéder à un bout de plage gratuit, alors qu’ils résident sur l’île depuis des générations et n’ont jamais connu ce problème auparavant (voir les vieilles photos des plages de Paros en noir et blanc). À quand une taxe pour respirer ?

Si vous venez en Grèce cette année ou l’année prochaine, aidez-nous à refuser cette évolution insupportable : faites vous entendre, vous aussi ! Semez le trouble parmi les marchands de chaises longues et de parasols, et surtout parmi leurs clients souvent inconscients des conséquences ! Rejoignez nos collectifs et nos actions sur place, à Paros, en Crète ou sur le continent ! 50% de plages gratuites en libre accès, c’est vraiment un minimum ! Le résultat de cette lutte est déjà visible : la privatisation de l’espace public sur les plages commence à reculer !

LE SQUAT JARDIN BOTANIQUE ÉVACUÉ AU NORD D’ATHÈNES

Nous vous en avions parlé à plusieurs reprises : le squat Jardin Botanique est un des plus beaux squats de Grèce avec, à la fois, de grandes serres vitrées où l’on cultive l’autonomie alimentaire dans l’autogestion et des bâtiments dans lesquels se réunissent plusieurs collectifs, avec un bar autogéré, une bibliothèque sociale, une ressourcerie gratuite, des repas partagés, des rencontres, des projections de films et de nombreuses autres activités depuis 14 ans d’existence. Lors des convois solidaires, nous avons aidé et soutenu ce lieu : échanges de semences anciennes, coup de main dans les jardins, soutien financier, etc.

Il y a trois mois, nous sommes également revenu en toute hâte, dès que le squat a été attaqué par un groupe de néonazis (qui préfigurait peut-être la volonté d’évacuation, tant les fascistes jouent souvent le rôle d’auxiliaires de police).

Finalement, le squat Jardin Botanique a été évacué il y a quelques jours, avec non seulement des forces de police disproportionnées (MAT, OPKE, voltigeurs…), mais aussi un bulldozer pour commencer à détruire rapidement plusieurs murs du bâtiment principal (photos). Un cauchemar pour les résidents et pour le mouvement social du quartier de Petroupoli, au nord d’Athènes.

En réalité, la mairie de Petroupoli veut bâtir ses nouveaux locaux à cet endroit là, pour profiter de la vue et de la nature proche, en lisière de garrigue, sur la colline. Rien d’écologique ni de social : juste un caprice de politiciens autoritaires qui veulent également éloigner un collectif trop actif contre leurs spéculations immobilières délirantes.

Mais pour l’instant, c’est loupé ! Un autre squat vient d’être ouvert à Petroupoli et l’histoire est loin d’être finie !

De plus, nous avons décidé de sauvegarder et de diffuser la mémoire de ce magnifique projet. L’année passée, nous avions encore filmé des entretiens dans le Jardin Botanique, puis encore, juste après l’attaque fasciste, il y a trois mois. Finalement, nous avons décidé de conserver et de mettre à jour le moment prévu sur le squat Jardin Botanique dans le nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » (des nouvelles fraiches du film à la fin de cette lettre d’info). Vous découvrirez ce qu’était cette belle aventure originale dans quelques semaines : une initiative formidable et inspirante qui continuera à faire des émules ailleurs !

QUI SONT LES HOMMES CAGOULÉS QUI CHASSENT LES MIGRANTS SOUS LES YEUX DES POLICIERS IMMOBILES ?

Au Nord-Est de la Grèce, près de la frontière avec la Turquie, on ne compte plus les « ratonnades » et « les chasses aux migrants » commises par des groupes d’hommes masqués et cagoulés, en tenue militaire sans identifiant, armés de bâtons et de barres de fer. Plusieurs témoignages récents confirment que des policiers ont observé ces agissements sans intervenir, notamment sur la rive grecque du fleuve Evros.

Début août, une cinquantaine de migrants syriens, dont des enfants et des femmes enceintes, étaient bloqués et agressés à plusieurs reprises sur une petite île du fleuve Evros, sans que la police intervienne, malgré les appels à l’aide. En juin dernier, cela s’était déjà produit avec plus de 300 migrants bloqués ainsi. L’année passée, en août, 4 migrants étaient morts bloqués sur le même ilot, dont une petite fille de 5 ans décédée à la suite d’une piqûre de scorpion non soignée.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles sur le sujet de l’excellent site infomigrants avec le tag evros : https://www.infomigrants.net/fr/tag/evros/

Cette façon de procéder entre les gardes-frontières et les milices nationalistes nous rappelle les mêmes pratiques dans d’autres situations : la destruction de l’espace social libre Synergio à Ilioupoli en août 2013, sous les yeux des voltigeurs arrivés sur les lieux juste avant les fascistes (donc parfaitement au courant), ou encore l’assassinat de Pavlos Fyssas un mois plus tard, toujours sous les yeux des flics impassibles, exceptés une policière qui était finalement intervenue, à la surprise de ses collègues qui étaient restés immobiles.
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Plusieurs de nos proches sur place, membres de collectifs d’aide aux exilés dans le nord-est de la Grèce, tentent de connaître les liens précis entre ces chasseurs de migrants et les représentants de l’État grec qui les laissent faire. Cela rappelle aussi les nombreuses exactions de la police des frontières dans les îles de la mer Égée, allant jusqu’à repousser et provoquer le naufrage de bateaux avec des enfants à bord.

Depuis longtemps, des groupuscules fascistes jouent le rôle d’auxiliaires de police pour faire ce que l’État n’ose pas faire directement et officiellement. En Grèce, comme ailleurs, c’est devenu un phénomène courant. Tout l’histoire récente du pays a été jalonnée par des violences et des assassinats orchestrés de cette façon, dont le plus célèbre est sans doute le meurtre du député pacifiste Grigoris Lambrakis par un groupuscule fasciste créé et protégé par la hiérarchie policière et militaire, peu avant la dictature des Colonels. Une histoire que raconte magnifiquement le film Z de Costa Gavras, avec Yves Montand et Irène Papas.

DES FASCISTES GRECS IMPLIQUÉS DANS L’ASSASSINAT DE MICHALIS KATSOURIS, SUPPORTER ANTIFASCISTE DE AEK ATHÈNES, PAR DES NÉONAZIS CROATES

Vous avez sans doute vu passer l’info et, peut-être, les images violentes des hordes de néonazis croates, supporters du Dynamo Zagreb, descendus à Athènes pour chasser les supporters antifas de l’AEK Athènes. L’AEK est un club de football athénien fondé par les nombreux réfugiés grecs d’Asie mineure en 1924, après le génocide du Pontique (1915), puis la catastrophe de Smyrne (1922). Ce club populaire est devenu, au fil des années, l’un des principaux symboles du football antifasciste en Europe, en partenariat avec certains groupes antifas de San Pauli à Hambourg, de l’OM à Marseille et de Libourne en Italie.

L’AEK Athènes est, par exemple, très apprécié à Exarcheia, même si on lui préfère les petits clubs de foot autogérés, loin des montagnes de frics du foot business, par exemple Asteras Exarchion ou Livas Rethymnon. Au-delà des polémiques du microcosme footballistique et des querelles de clochers, les affrontements contre des groupes qui font des saluts nazis se sont répétés à plusieurs reprises depuis les années 90. Parmi eux : les Bad Blue Boys de Zagreb célèbrent la mémoire d’Hitler et de ses alliés Oustachis.

Durant l’attaque du 7 août à Athènes, plusieurs fans de l’AEK ont été grièvement blessés, dont une jeune fille de 13 ans, et un autre est mort d’un coup de couteau : ce supporter antifasciste de l’AEK s’appelait Michalis Katsouris. Il avait 29 ans. L’avocat des néonazis croates, Davorin Karatsic, a osé déclarer durant le début de l’enquête : « Il est connu que les fans de l’AEK sont la plus grande racaille humaine qui existe, ce sont des ordures humaines, des drogués, des gauchistes et des anarchistes » (sic).

Pour l’instant, l’enquête révèle deux choses : tout d’abord, que les autorités grecques avaient été prévenues de cette arrivée massive bien à l’avance (par la police du Monténégro, d’Albanie et par l’UEFA elle-même, et surtout par la police de Croatie qui avait donné des informations précises concernant les supporters de Zagreb susceptibles de refuser l’interdiction de déplacement). Le projet à empêcher ? 250 supporters néonazis du Dynamo Zagreb étaient descendus lourdement chargés en Grèce pour « se faire des antifas ». C’est le premier scandale dans cette affaire qui fait beaucoup parler ces jours-ci et qui soulève la question : pourquoi les responsables grecs ont délibérément laissé faire et donc laissé tuer ?

Ensuite, deuxième scandale, il se confirme que c’est bien des supporters grecs du Panathinaïkos (dont certains sont proches des Bad Blue Boys du Dynamo Zagreb) qui ont aidé ces derniers à s’orienter, allant jusqu’à les exfiltrer sur leurs motos et scooters vers 23 heures dans le quartier populaire de Nea Philadelphia. Plusieurs vidéos de surveillance (caméras du supermarché où était garé le cortège de motards pendant l’attaque et des entrées des stations de métro voisines) ainsi que la position de certains téléphones mobiles confirment cette alliance. Certes, cela concerne très peu de supporters du Panathinaïkos (qui sont loin d’être tous fascistes et impliqués dans cette affaire), mais cela donne une autre couleur à ce meurtre : des fascistes grecs ont donc encore tué ou participé à tuer un antifa, pendant que la police laissait faire à nouveau.

Alors que les partis d’extrême-droite sont remontés en flèche aux dernières élections législatives en Grèce, malgré l’interdiction d’Aube dorée, il semble que les menaces et les actions violentes recommencent diversement un peu partout dans le pays : menaces de mort contre plusieurs activistes et solidaires durant l’hiver, attaques et dégradations de plusieurs lieux au printemps (dont le squat Jardin Botanique peu avant son évacuation par la police), agressions en marge de plusieurs manifestations contre le pouvoir, multiplication des chasses aux migrants dans le Nord-Est du pays, collaboration avec des supporters néonazis croates pour tabasser des supporters antifas et, finalement, assassiner Michalis Katsouris. Jusqu’où iront-ils ?

Une autre information que nous venons d’intercepter : les groupes fascistes athéniens sont en train d’inviter massivement leurs homologues européens à un événement programmé le 1er novembre prochain sur l’avenue d’Héraklion à Athènes (en face du numéro 420 à 18h). Ils ont déjà lancé des milliers d’invitations au sein de l’extrême-droite et des néonazis de tout le continent, notamment en France. Leur prétexte : le dixième anniversaire de la mort de deux néonazis. Leur but : une démonstration de force.

En Grèce, comme ailleurs en Europe, la montée du fascisme et de ses représentants dans le spectre électoral n’augure rien de bon pour nos droits, et en particulier pour les plus vulnérables que sont les migrants, les précaires de Grèce et d’ailleurs, ainsi que les minorités de toutes sortes, notamment sexuelles. Il est grand temps de réagir au plus vite, avant que l’Europe ne s’enfonce encore plus dans cette impasse mortifère.

GRAND SUCCÈS POPULAIRE DE L’INITIATIVE ANARCHISTE CONTRE LES INCENDIES !

Une fois n’est pas coutume, c’est le groupe anarchiste Rouvikonas qui a été à l’origine de l’action la plus exemplaire et populaire de l’été. Devant la politique catastrophique de l’État face aux incendies et ses conséquences dramatiques les années passées (de nombreux morts en Grèce), Rouvikonas a décidé de créer un groupe de pompiers volontaires équipée d’un véhicule de pompiers acheté durant l’hiver et d’autres outils et matériaux.

Durant le mois de juillet, cette année encore, les incendies ont fait des ravages, autour d’Athènes comme dans les îles (notamment à Rhodes). Mais cette fois, le mouvement social a montré à l’État sa capacité à prendre ses affaires en main, en l’occurrence sa sécurité contre l’incendie. Jusque dans le parlement, l’action modeste mais efficace de l’équipe autogérée de pompiers volontaires a été évoquée par les différentes oppositions à la majorité gouvernementale : « les seuls pompiers qu’on voit réussir et qui sont vraiment organisés contre les incendies, ce sont les anarchistes, ce n’est pas normal ! » a crié un député interpellant le premier ministre à la Vouli (parlement grec). « Une fois de plus, vous êtes la risée de la population et ce sont des gens comme Rouvikonas qui jouent les Robin des Bois quand l’État ne fait pas son travail ! » a ajouté un autre.

Au fil des jours et des dévastations, le ton est passé de ironie à la colère profonde : le gouvernement grec a été accusé d’avoir encore augmenté le budget de l’armée (comme l’a également fait Macron en France), mais pas celui des pompiers (ni celui des hôpitaux), malgré les nombreuses alertes. Face à cette immobilisme, plusieurs chemins dans les garrigues ont été rouverts par le mouvement social, et non par l’État, pour permettre aux véhicules de pompiers de passer, à commencer par celui des anarchistes. A noter également que de nombreuses victimes des incendies, isolées dans les collines, ont été soutenues par le ravitaillement des fourgons solidaires du mouvement social.

Au final, après un mois de juillet dramatique, le véhicule de Rouvikonas a été légèrement endommagé et ses tuyaux spéciaux presque entièrement détruits, puis remplacés. Le groupe et ses soutiens veulent acheter au plus vite un deuxième véhicule pour le préparer (coût : environ 15.000 euros). Et pourquoi pas un troisième l’année prochaine, si possible.

Depuis quelques jours, nous avons donc commencé à collecter des fonds pour aider à acheter ce deuxième véhicule et à l’équiper. Pour l’instant, nous en sommes à 355 euros. Notre objectif est d’atteindre le tiers de la somme nécessaire (5000 euros) et, si possible, la moitié (7500 euros). Si vous voulez participer à ce soutien aux pompiers volontaires anarchistes en Grèce, qui ont encore fait la démonstration de l’autogestion, avec le soutien de nombreux volontaires, c’est ici :

1- Pour effectuer un virement à ANEPOS
IBAN : FR46 2004 1010 1610 8545 7L03 730
BIC : PSSTFRPPTOU
Objet : « Pompiers » (ou alors « Actions solidaires » si vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles, cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis).

2- Pour participer via PAYPAL en soutien à l’action « Pompiers », suivez ce lien :
https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=SL5WWY5763UJY
Si vous souhaitez soutenir les initiatives autogérées habituelles (cuisines solidaires, squats, aide aux précaires grecs et migrants, frais de Justice de militants poursuivis), suivez ce lien :
https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=LMQPCV4FHXUGY

3- Pour envoyer un chèque à l’ordre de ANEPOS
Adresse postale : ANEPOS – Action Solidarité Grèce – 6 allée Hernando – 13500 Martigues
Merci de préciser par un petit mot dans votre courrier si vous souhaitez que le montant de votre chèque soit utilisé entièrement ou partiellement pour l’action « Pompiers » (sans modifier l’ordre du chèque qui reste évidemment Anepos).

Contact, suggestions, propositions : solidarite chez anepos.net
Tél. France 06 24 06 67 98 / Tél. Grèce (0030) 694 593 90 80

Si jamais vous avez prévu d’aller en Grèce durant la fin de l’été ou le début de l’automne (par la route et par ferry) contactez-nous : car nous avons encore quelques cartons en attente dans plusieurs régions de France (pas beaucoup et ce sont les moins urgents, mais ce serait bien qu’ils puissent profiter de votre voyage. Sinon, ne vous inquiétez pas, on se débrouillera autrement (surtout ne faites pas le voyage exprès pour ça).

PREMIÈRE PROJECTION DU FILM « NOUS N’AVONS PAS PEUR DES RUINES » AUX RIA DE ST-IMIER

Le samedi 21 juillet, nous avons présenté 40 minutes d’extraits du nouveau film « Nous n’avons pas peur des ruines » aux Rencontres Internationales Antiautoritaires de St-Imier, en Suisse, un siècle et demi après la célèbre initiative de Bakounine. Un grand moment d’émotion et de retrouvailles. Une organisation colossale avec plus de 5000 visiteurs du monde entier, dont une délégation du squat Notara 26 (parmi les photos).

La salle était pleine et chaleureuse. Les 200 spectateurs nous ont dit avoir beaucoup apprécié cette version provisoire. La première mouture du film sortira cet hiver dans sa version complète, puis sera mise en ligne gratuitement, après les corrections habituelles (au bout de quelques rencontres avec vous, en France, Suisse et Belgique, pour tenir compte de vos conseils et améliorer certains aspects techniques).

Dans quelques jours, seront diffusées les deux bandes annonces (longue et courte) puis quelques extraits du film. Encore un peu de patience. « Nous n’avons pas peur des ruines » couvre la période de l’été 2019 à l’été 2023, en l’occurrence l’arrivée au pouvoir de Mitsotakis et sa politique encore plus offensive contre le mouvement social et les lieux autogérés, à Exarcheia et partout ailleurs en Grèce. Nous vous emmènerons dans plusieurs coins d’Athènes et jusqu’en Épire, au nord de la Grèce, et bien sûr en Crète !

On en reparle en septembre !

En attendant, merci de votre soutien et tenez bon ! N’hésitez pas à utiliser nos films précédents (« Ne vivons plus comme des esclaves », « Je lutte donc je suis » et « L’Amour et la Révolution ») qui sont tous à votre entière disposition, en Creative Commons, pour faire réfléchir le public et encourager également les luttes à l’ouest de l’Europe. Servez-vous ! Ne nous demandez pas notre accord ! Nous sommes nos propres pirates !

On se retrouvera cet hiver, de vive voix !

De tout cœur avec vous depuis la Grèce, aux côtés de nos camarades et compagnons grecs et migrants !

Yannis Youlountas et le collectif du film

Pour les liens et les nombreuses photos :
http://blogyy.net/2023/08/18/infos-grece-aout-2023/

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