Le 13 septembre 2022 la police des mœurs des ayatollahs en Iran arrêtait une jeune femme d’origine kurde de 22 ans devant une bouche du métro à Téhéran. Jina (Mahsa) Amini était en voyage avec sa famille dans la capitale. Trois jours plus tard son décès a été annoncé. Mais Jina n’est pas morte naturellement, la police des mœurs des mollahs lui a asséné des coups mortels.
Plus de 120 jours de protestations ont secoué l’Iran à partir du 16 septembre 2022 et ce furent les plus longues depuis que le régime islamique existe (1979). Les femmes et hommes qui participaient à ces protestations ont prononcé leur slogan de base : Femme, Vie, Liberté. Ils ont également exigé le renversement du régime. Les forces de répression des mollahs ont tué quelque 600 manifestantes et manifestant et arrêté plus de 20 000 autres. Des femmes comme Nika Shakarami, Hadis Najafi ou Ghazaleh Chalabi tuées pendant les manifestations sont devenues des symboles de la Révolution Femme, Vie, Liberté. Six prisonniers politiques du mouvement ont ensuite été exécutés après des procès sommaires et sans fondement.
Les luttes et résistances continuent sous d’autres formes comme par exemple le mouvement des retraités, les multiples grèves ouvrières dont celle récente des ouvriers de Machine – Sazi Arak, le rassemblement des cadres de santé à Ispahan etc.
Le régime des mollahs ne cesse pas la répression. Même les prisonniers politiques sont sous la pression. Treize d’entre eux ont été violemment transférés de la prison d’Evine à celle de Ghezel – Hessar. Douze militants dont 11 femmes du mouvement féministe ont été arrêtés dans plusieurs ville du Nord du pays le 16 août 2023. Des professeurs d’université sont radiés. Des ouvriers de la mine d’or d’Agh-Darreh sont encore en prison suite à leur protestation du 30 juillet dernier.
Un an après l’assassinat de Jina (Mahsa) Amini, ses parents appellent à un rassemblement pacifique sur sa tombe à Saghez au Kurdistan.
Huit organisations de femmes, d’ouvriers et famille des prisonniers politiques basées en Iran ont signé un communiqué commun. Elles appellent à reprendre les protestations de rue. On lit dans leur appel : « Nous déclarons que le 16 septembre est la date du début de la Révolution Femme, Vie, Liberté. » Elles rappellent que la Déclaration commune de février 2023 (« Ce mouvement veut mettre fin, une fois pour toute, à l’existence d’un pouvoir d’en haut ») dont certaines de ces 8 organisations ont signé est une bonne base de rassemblement et de lutte.
De nombreux appels sont aussi publiés par la diaspora iranienne partout dans le monde pour des rassemblements et manifestations à l’occasion du 16 septembre.
Paris, le 10/09/2023
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Déclaration portant sur les revendications présentes d’organisations indépendantes syndicales et civiles d’Iran
Ce mouvement veut mettre fin, une fois pour toute, à l’existence d’un pouvoir d’en haut
Déclaration commune : https://laboursolidarity.org/fr/asie/n/2544/declaration-portant-sur-les-revendications-presentes-d039organisations-independantes-syndicales-et-civiles-diran
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