Marseille, le 23 mars 2006.
Lettre ouverte
Monsieur le Préfet des Bouches du Rhône
Place Félix Baret
13006 Marseille
Plusieurs dizaines de milliers de jeunes et de salariés ont répondu à l’appel de la manifestation « Contre le CPE » ce jeudi 23 mars.
Cette manifestation, à l’exemple des précédentes a débuté dans le calme. Puis elle a été sujette à des provocations.
Celles d’un petit groupe de jeunes (manipulés ?). Puis la police, loin de chercher l’apaisement, a attisé le feu en se déployant de façon ostentatoire en haut des
escaliers de la gare, en coupant en deux la manifestation par des tirs de lacrymogènes venus de rues transversales au boulevard d’Athènes, en remontant avec leurs véhicules La Canebière en sens inverse du cortège.
Le cortège ainsi désorganisé a vu de nombreux jeunes contraints à emprunter des rues avoisinantes. Des policiers en civil se sont alors livrés à des interpellations violentes et arbitraires de jeunes qui, de toute évidence n’étaient pas des « casseurs », mais des manifestants
désemparés.
Nous dénonçons ces agissements qui loin de chercher à protéger les manifestants n’ont cherché qu’à disperser la manifestation avant le rassemblement en meeting des étudiants, des lycéens et des salariés.
Après le refus du débat démocratique du Premier Ministre, allez-vous maintenant utiliser la répression ?
Par ailleurs nous demandons la libération et l’arrêt des poursuites judiciaires contre les jeunes arrêtés.
Nous vous prions Monsieur le Préfet, de croire à notre volonté d’obtenir dans le calme mais néanmoins avec une détermination sans faille, le retrait des CPE, CNE.
Solidaires .