Une tribune pour les luttes

Compte-rendu de l’audience de comparution immédiate de vendredi 25 mars
et appel à témoins.

Article mis en ligne le lundi 27 mars 2006

Vendredi, à 8 heures nous nous retrouvons une quinzaine au premier rendez-vous fixé pour être présents lors de la comparution dite "immédiate"des manifestants arrêtés lors de la manif précédente. Rien n’est précis, même pour les familles et on nous balade toute la journée pendant que des manifestants sont parait-il peu à peu et sans que nous le sachions libérés (Tant mieux !) avec admonestation.

Mais peut-être que notre insistance au Tribunal et par mail a joué en faveur de ces libérations. Il serait important pour les manifs prochaines que se mette en place une commission de juristes pouvant avoir accès plus facilement aux commissariats et tribunaux pour essayer de savoir avec plus de précision s’il y a eu des arrestations et combien ,ou des blessés et l’endroit où ils se trouvent.

A 15 H. , plusieurs cars de CRS déchargent un bon nombre de policiers qui casqués et armés de boucliers et de matraques, à l’aide de barrières empêchent toute approche. C’est ce qu’on appelle des audiences publiques !
A 17 H. une quinzaine des manifestants sont autorisés à entrer dans le tribunal (la salle aurait pu en contenir facilement le triple).

A 18 H. 30, nous sommes autorisés à entrer dans la salle . La bonne demi-douzaine de policiers présents étaient très nerveux , agressifs et même violents (un d’entre nous qui n’enlevait pas assez vite sa casquette a été projeté brutalement dehors).

En fait un seul manifestant, était jugé en comparution immédiate, ce qu’il a refusé, préférant trouver des témoins pour mieux préparer sa défense. Il a reconnu avoir lors de la manif de samedi dernier, après avoir demandé à une journaliste de LCM de ne pas filmer les incidents qui se déroulaient devant la mairie, donné un coup à la caméra qui est tombée à terre. LCM a porté plainte pour agression, violence ( ce que sa compagne présente à qui nous avons parlé conteste), et bris de matériel. Reconnu, il a été arrêté dans la manifestation de jeudi dernier sur le Vieux Port et est accusé de rébellion, incitation à l’émeute (ce qu’il conteste ; il affirme n’avoir dit qu’une chose : "Je n’ai rien fait"), et même d’outrage à policier parce qu’il aurait dit en voyant un flic-caméraman : "C’est un condé !"...

Il a été emprisonné jusqu’au procès qui aura lieu le 7/4/6, à 14h00, la juge ayant considéré qu’ il avait une adresse postale et non pas un domicile réel.

Comme les seuls témoins de l’arrestation le 23 mars non loin du Vieux port ,au coin de la rue Beauveau, à 13 H. 15, sont les quatre policiers qui l’ont arrêté, il serait important pour lui que d’autres témoins de la scène puissent être cités par la défense.

Nous avons convenu, comme Mille-Bâbords a joué un rôle d’information durant toute cette journée judiciaire que les témoins pouvaient joindre cette association (contact chez millebabords.org) qui les mettra en contact avec ses proches.

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