Le récit autobiographique de l’ouvrier allemand Georg Glaser nous montre de quels bas-fonds est sorti le nazi et pourquoi le communiste s’est trouvé impuissant face à ce mystérieux usurpateur. Il éclaire d’un jour profond le régime de Weimar et découvre le visage du peuple allemand, non pas dans la perspective historique officielle mais dans son relief familier et tragique, sous les ténébres totalitaires. Il narre la fraternisation des races se faisant jour malgré les barbelés de la haine nationale et accuse le coup mortel porté à la cause humaine par le parti communiste francais, qui lanca pour tout mot d’ordre libérateur : "Tuez les boches !"

Très tôt engagé dans les groupes paramilitaires du Parti communiste allemand, Georg K. Glaser (1910-1995) s’exile a Paris en 1935 pour échapper à la Gestapo. Devenu citoyen francais, il est incorporé à l’armée française, puis fait prisonnier en Allemagne où il mène un combat quotidien pour préserver le secret de son identité.

*Secret et violence. Chronique des années rouge et brun (1920-1945)* Traduit de l’allemand par Anacharsis Toulon