Une tribune pour les luttes

Tract de l’AG interpro

Casse de l’éducation,
Répression...
TOUS EN GREVE RECONDUCTIBLE !

Article mis en ligne le jeudi 30 mars 2006

Casse de l’éducation,
Répression...
TOUS EN GREVE RECONDUCTIBLE !

3 millions de personnes défilant dans les
rues partout en France, 250000 manifestants à
Marseille, 700000 à Paris... la journée du 28 Mars a
révélé l’ampleur du mouvement contre le CPE. Alors que
dans certaines facs (65 sur 84 sont toujours
bloquées), la mobilisation dure en se renforçant
depuis près de 2 mois, pas de signe du fameux « 
essoufflement » tant attendu par les médias et le
gouvernement. A Marseille, comme ailleurs en France,
les lycéens sont rentrés dans la danse, en bloquant,
eux aussi leur lycée, avec le soutien actif de
certains de leurs profs.

Pour autant, le gouvernement ne lâche toujours pas, et
semble jouer sur un pourrissement de la situation en
ne voulant pas retirer sa copie.

Il ne semble pas comprendre que le CPE, après le CNE
(Contrat Nouvelle Embauche) pour les entreprises de
moins de 20 salariés, en institutionnalisant la
précarité comme nouvelle norme du droit du travail est
le coup de massue de trop. Montrant aux yeux du plus
grand nombre que l’entreprise de casse sociale qui a
fait tomber nos systèmes de solidarité (retraite,
sécu, services publics...) n’offrait plus aucune
garantie collective et proposait à chacun de nous un
avenir hypothéqué.

C’est la seule chose que nous pourrons désormais
« offrir » à nos élèves et à nos enfants si nous ne
nous battons pas pour que l’école dans laquelle nous
travaillons ne devienne pas qu’une machine à trier, à
exclure. La LOLF ; la loi nommée ironiquement « pour
l’égalité des chances » (qui propose notamment le CPE)
 ; la loi d’orientation dont les 1ères mesures rentrent
en application à travers le plan « ambition réussite »
(qui a pour seules ambitions de faire des économies en
enterrant la ZEP, et de renforcer le flicage des
familles pauvres...) partagent toutes une seule et même
logique : celle de la gestion de la pénurie, du tri
social, de l’autoritarisme (« avancement au mérite »
pour les élèves comme pour les professeurs)...

Nous avons certes perdu en 2003, malgré notre
détermination et notre nombre, mais nous ne devons pas
pour autant baisser les bras devant ce que le
gouvernement présente comme une fatalité : le
démantèlement des services publics, la précarisation
généralisée. Forts de la puissance de la mobilisation
anti-CPE, nous nous devons de rejoindre les étudiants
et les lycéens au plus vite, avant qu’ils ne se
trouvent écrasés par l’épuisement et la répression. De
Robien, au lendemain de la mobilisation historique du
28 mars fait un pas de plus dans le mépris et la
violence répressive : il ordonne « l’évacuation des
facs et lycées bloqués par tous les moyens, même la
force ». Ne nous contentons plus des grandes
manifestations d’un jour, qui sont nécessaires mais
pas suffisantes. Construisons un véritable mouvement
de grève, illimité jusqu’au retrait du CPE mais aussi
plus largement contre toutes les lois qui font de
nous, personnels de l’éducation, de simples
auxiliaires des patrons et de la police. Unis, nous
pourrons même faire pression pour obtenir le paiement
de nos jours de grève.

- Pour le retrait du CPE, et de la loi sur « l’égalité
des chances » qui le comprend
- Pour l’abrogation de la LOLF qui instaure une
gestion d’entreprise au sein du service public
- Pour l’abrogation de la loi d’orientation qui
renforce le tri et le contrôle social
- Pour l’arrêt du recours à l’emploi précaire et
l’augmentation massive de postes statutaires
- Pour la titularisation des personnels précaires sans
condition
- Pour mettre un coup d’arrêt à la machine répressive
 :

  • Retrait des lois Sarkozy et consorts faisant des
    travailleurs sociaux et des personnels de l’éducation
    des flics et des délateurs
  • Arrêt des poursuites contre les manifestants
    anti-cpe et libération de tous les interpellés

Retrouvons-nous en AG des personnels le vendredi 30
mars à la Fac St Charles pour nous donner les moyens
de gagner. Organisons un mouvement fort et déterminé
capable aussi d’entraîner avec lui les autres
salariés, du public et du privé.

RDV :

rassemblement
le vendredi 30 mars
à 14h devant l’IA

Grande manifestation interprofessionnelle
mardi 4 avril,
à 10 h 30 au Vieux Port

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Analyse/réflexions c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 2110