Une tribune pour les luttes

7 avril : occupation OMI sans papiers

Que la fête commence !

Mais la vigilance reste de mise

Article mis en ligne le samedi 8 avril 2006

Que la fête commence !
Mais la vigilance reste de mise

Après des années d’abandon, la Maison de l’Etranger va s’animer grâce aux Sans Papiers.
Samedi 8 avril sera jour de fête pour les occupants des anciens locaux de l’Office des Migrations Internationales.

Déjà la veille, une manifestation nocturne avait rassemblé dans la bonne humeur quelque 500 personnes, occupants et soutiens, qui au son des percussions et autres sifflets avait défilé dans le quartier de la gare St Charles. Illuminés par quelques torches enflammées et lampions, les manifestants se sont rendus en cortège jusqu’aux escaliers de la gare où des chants de résistance ont fusés. Ils ont ensuite traversé l’intérieur de la gare,animant celle-ci en cette heure tardive, puis ils sont retournés à la MDE non sans avoir salué quelques lycéens de Victor Hugo et quelques étudiants de St Charles.
Ce soir là, les Sans Papiers occupaient le pavé, au grand jour dans la nuit, sans craintes parce déterminés à voir leur combat qui se développe de jour en jour aboutir à la satisfaction de leurs revendications : relogement des familles sans papiers de la rue Fiocca et régularisation d’un maximum d’entre eux.

Demain, ils organisent une grande journée convivial et festive dans laquelle les messages de solidarité et leurs revendications ne seront pas oubliés :
- à partir de 12h : barbecue musical avec le groupe AZUCAR ( accordéon, guitare, percussions et contrebasse)
- après le repas : prises de paroles, récits de vie de Sans Papiers
- à 16h : projection-débat en présence de Roland Diagne, coordinateur du Collectif des Sans Papiers du Nord. Film "d’une grève à l’autre", lutte des Sans Papiers de Lille en 2003-2004
- à 19h : un repas sera servi par les occupants
- à 21h : soirée dansante avec le groupe USKUL (fanfare)

Ces animations conviviales, comme l’atelier permanent pour enfants dans les locaux occupés ou les ateliers d’information sur les droits des Etrangers qui doivent voir le jour la semaine prochaine, ne doivent cependant pas cacher l’urgence de la situation.
Les conditions de vie au quotidien restent précaires et ne sauraient s’éterniser. La Préfecture peut très bien accélérer la semaine prochaine l’examen des dossiers des familles de la rue Fiocca, qui ont pu les déposer aujourd’hui et hier accompagnées par des militants du RESF. Nous attendons également qu’elle donne des signes clairs d’ouverture en invitant le Collectif des Sans Papiers et les autres associations d’aide envers les Etrangers à une table ronde en Préfecture. Le but étant de définir les modalités de régularisation administratives indispensables dans les tout prochains jours.

Déjà des mobilisations sont prévues pour la semaine prochaine :
- manifestation nocturne lundi 10 avril
- manifestation-meeting mercredi 12 avril

Ce conflit ne doit pas perdurer. Personne n’a à y gagner. Mais la détermniation sans failles des occupants de la MDE et de leurs soutiens oblige la Préfecture à prendre ses responsabilités.
Responsabilités qu’elle a trop longtemps fuies depuis l’arrivée en septembre 2005 de la nouvelle Secrétaire Générale Adjointe de la Préfecture et de l’expulsion des familles de la rue Fiocca en novembre 2005.

Les soutiens des familles occupantes

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