Une tribune pour les luttes

Le deni de dignité pour les damnés de la terre

J’accuse !

par Chems Eddine Chitour

Article mis en ligne le jeudi 27 juillet 2006

« S’il y avait des élections libres dans le monde arabo-musulman, les islamistes l’emporteraient partout, c’est aussi simple que cela ! C’est un monde qui vit profondément dans le sentiment de l’injustice, dont il rend responsable l’Occident. Lequel répond par une forme d’“intégrisme” impérial qui renforce le sentiment d’injustice . »
Mahmoud Darwich Poète palestinien

Depuis plus d’un mois nous vivons au rythme des tueries quotidiennes en Palestine et au Liban. J’ai souvenance que la coupe du monde 1982 a été gâchée par l’invasion israélienne du Liban, les tueries de Sabra et Chatila suite à une entente des phalangistes et d’un certain général Sharon qu fut d’ailleurs condamné par la Cour suprême israélienne. Près de 25 ans plus tard, même scénario en pleine coupe du monde, Israël prend prétexte de « récupérer le soldat Shalit pour envahir et démolir Gaza faisant au passage des dizaines de morts. Le 12 juillet, Israël bombarde le Liban, cette fois le prétexte est la récupération de 2 soldats qui se sont aventurés en territoire libanais. Depuis quinze jours au Liban, c’est l’horreur au quotidien,. Israel démolie le Liban pierre par pierre, les ponts, les infrastructures, les usines. Bref ce que le Liban a tenté de reconstruire depuis les accords de Taif il y a une quinzaine d’année. Devant le silence assourdissant de tout les laudateurs de Tsahal, les intellectuels de gauche, si prompts à dégainer quand il s’agit de faire la chasse à l’arabe, il m’a semblé de mon devoir toute proportion gardée de faire appel à l’aide de Zola et de sa célèbre lettre « J’accuse » quand il a lancé ce cri contre l’injustice des hommes et l’antisémitisme rampant en France. Ce même antisémitisme qui a eu une brillante consécration avec le nazisme et Vichy. Ecoutons le :

« Monsieur le Président, la vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis. Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. ...Pendant ce temps, le malheureux s’arrachait la chair, hurlait son innocence. Et l’instruction a été faite ainsi, comme dans une chronique du quinzième siècle, au milieu du mystère, avec une complication d’expédients farouches... ». (1)

« Je défie les honnêtes gens de le lire sans que leur coeur bondisse d’indignation et crie leur révolte, en pensant à l’expiation démesurée. Et dès lors, comme on comprend l’obstination désespérée avec laquelle, pour justifier la condamnation, on affirme aujourd’hui l’existence d’une pièce secrète, accablante, ....Et c’est un crime encore que de s’être appuyé sur la presse immonde, que de s’être laissé défendre par toute la fripouille de Paris, de sorte que voilà la fripouille qui triomphe insolemment, dans la défaite du droit et de la simple probité. C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier. C’est un crime d’égarer l’opinion, d’utiliser pour une besogne de mort cette opinion qu’on a pervertie jusqu’à la faire délirer. C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie. C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des oeuvres de haine, et c’est un crime enfin que de faire du sabre le dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’oeuvre prochaine de vérité et de justice. (1).

« Ce n’est pas, d’ailleurs, que je désespère le moins du monde du triomphe. Je le repère avec une certitude plus véhémente : la vérité est en marche, et rien ne l’arrêtera. Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans l’Éclair et dans L’Echo de Paris, une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute. Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice. Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. [1]

Le monde de 2006 est à bien des égards une période marquée par un antisémitisme-Les Arabes sont aussi des sémites-. A bien des égards les conflits qui agitent le monde d’aujourd’hui sont les produits de l’intolérance, le refus de dignité, le mythe récurrent de de la race supérieure. Au passage nous remarquons comment Zola dénonce la presse partisane. Un siècle plus tard ces accusation n’ont pas pris une ride. On diabolise dangereusement les autres sémites que sont les Arabes.

Ce cri du cœur qui a fait date dans l’histoire de France résume à elle seule et toute proportion gardée, la similitude entre l’antisémitisme dont a souffert Dreyfus et l’antisémitisme dont souffrent depuis plus de 40 ans les Palestiniens et les Libanais.

S’agissant de la similitude avec ce qui nous révolte actuellement, il faut revenir aux faits. En fait de quoi s’agit-il ? Voilà un gouvernement sioniste théocratique quand cela l’arrange, se piquant d’être « démocrate » -que nous ne devons pas confondre, on ne le dira jamais assez avec le peuple juif- qui a droit à l’existence à la dignité à la paix au même titre que le peuple palestinien ou libanais

Dans le sud du Liban, occupé par Israël sans discontinuer de 1978 à 2000, La milice locale, mobilisée par Israël pour l’aider dans sa lutte, s’est souvent présentée dans les médias occidentaux comme défendant l’indépendance du Liban contre les « terroristes », d’abord palestiniens, puis libanais du Hezbollah. Ce dernier a été inscrit sur la liste des organisations terroristes par le gouvernement américain. Début septembre 2004, une résolution musclée du Conseil de sécurité (1559) a demandé son désarmement. Alors même que, depuis son retrait virtuel du sud du Liban - Les fermes de Chebaa qui sont libanaises sont toujours occupées par Israël- ce dernier continue de violer de façon presque quotidienne l’espace aérien, maritime et parfois terrestre du pays, maintient dans ses prisons nombre d’anciens résistants libanais, et empêche le gouvernement de Beyrouth d’exploiter ses ressources en eau dans le sud, c’est le Hezbollah qui est considéré par les Etats-Unis et les Nations unies comme la source de déstabilisation du Liban et comme une menace pour la sécurité d’Israël. Comme en Palestine, la « communauté internationale » a érigé pour le Liban une doctrine qui ne tient aucun compte des réalités locales et fait monter les tensions.

On nous dit qu’Israël a le droit de se défendre, contre qui ? contre des Libanais chiites qui défendent leur terre qui disposent de lance-pierres en face de l’armada israélienne qui disposent de bombes à laser, à fragmentation, à phosphore, qui disposent d’appareils qui arrivent à détruire tout un pays sur le seul prétexte de récupérer deux soldats enlevés par le Hezbollah - remarquons au passage que les médias mainstream mettent sur le même pied les pétards du Hezbollah et les drones d’Israël. De qui se moque t-on ! On détruit toute l’infrastructure d’un pays on tue près de 400 personnes on traumatise des milliers et on pousse à l’exode plus de 800.000 personnes ( ¼ de la population errent sur les routes)

Dès le départ, les Etats-Unis ont adoubé cette opération qui devait être limitée dans le temps. Seulement, elle ne s’est pas passée comme prévu, il se trouve que des patriotes - sans être une armée régulière- ont résisté, il existe encore des Arabes qui refusent de se mettre à plat ventre comme le suggère le vice ministre israélien tentant de se fait semer le trouble entre les Libanais pour aboutir à la solution américano-israélienne d’une partition confessionnelle du Liban sur le modèle de l’Irak. Pour ce faire Israël exige que le Hezbollah soit désarmé conformément à la résolution 1559. Combien de dizaines de résolutions ont été bafouées par Israël. Souvenons-nous de la 242, souvenons nous de l’arrêt de la Cour internationale contre le mur de séparation. En fait Israël fait ce qui lui plait pour le plus grand malheur des peuples de la région peuple juif compris. Quand une mère palestinienne perd son enfant, sa douleur est la même que celle d’une mère israélienne.

La fameuse résolution 1559 qui a permit de bouter la Syrie hors du Liban a été imposée rapprochement de la France et les Etats-Unis. Le prétexte est de désarmer le Hezbollah pour asseoir, nous dit-on, la souveraineté de l’armée libanaise. Emile Lahoud l’a bien dit à France 3 le 21 juillet « Les militants du Hezbollah sont des patriotes libanais qui sont là pour défendre le pays ». Le parti Hezbollah est né, on s’en souvient après l’invasion du Liban en 1982. 25 ans après, le problème est entier. La Palestine est toujours occupée, Israël ne veut pas restituer les fermes de Chaba’a, (territoire libanais), ni le Golan syrien.

La conférence du mercredi 26 juillet à Rome s’ouvre sur des incertitudes. Les Américains et les Israéliens exigent un accord avant le cessez le feu, contrairement aux autres participants, Libanais qui eux vivent le cauchemar. On remarquera au passage que les trois pays arabes Egypte, Arabie saoudite, et Jordanie font preuve d’un silence religieux tout au plus ils accusent, le Hezbollah et le Hamas de provoquer Israël. Il est prévu nous dit-on une force d’interposition en territoire libanais pour sécuriser Israël en en désarmant le Hezbollah et faire ainsi le sale boulot d’Israël par procuration .

Si le déploiement d’une force multinationale est effectivement à l’étude dans plusieurs capitales, on soulignera qu’il ne pourra probablement pas se faire à court terme. Les Etats-Unis maintiennent en effet leur volonté de laisser du temps à Israël pour « nettoyer » le Hezbollah. On estime donc, dans les Etats-majors, qu’un minimum de 10 000 hommes serait nécessaire pour arriver au résultat escompté. Le mandat de ces troupes devra être précis et clair et elles devront être en mesure de s’opposer par la force à toute tentative d’infiltration du Hezbollah mais aussi, comme l’a souligné le Président Jacques Chirac il y a quelques jours, de continuer à désarmer cette organisation « si nécessaire par des moyens coercitifs » pour appliquer la résolution 1559. On remarquera au passage la volte face de la France qui considère « de facto » le Hezbollah « comme l’ennemi à abattre rejoignant en cela, la position israélienne qui impose à l’Europe de considérer le Hezbollah comme une organisation terroriste. En dépit de sa participation au gouvernement élu démocratiquement, le Hezbollah comme le Hamas en Palestine sont des organisations terroristes pour les Américains et les Israéliens.. Pour s’être aligné de plus en plus sur la position dénuée d’équilibre, américaine et partant israélienne, l’influence de la France dans le Monde arabe dans « ce cher Liban », et, pour reprendre l’expression du général de Gaulle, devient de plus évanescente.

Par ailleurs, la plupart des tentatives de l’ONU ou de la communauté internationale de « restaurer la paix » par la force ou de la « maintenir » par les mêmes moyens se sont terminées, ces 25 dernières années, par de sanglants échecs et des tragédies pour les populations civiles, depuis le Liban, déjà, en 1982, jusqu’à la Bosnie en passant par la Somalie et le Rwanda. Georges Corm ancien ministre libanais, politologue, avec sa lucidité coutumière ne dit pas autre chose quand il dénonce la résolution 1559. Ecoutons le : « Les décideurs internationaux ont la mémoire courte. Face à l’immensité de l’agression israélienne sur le Liban, ils pensent pouvoir l’exploiter pour mettre en oeuvre par la force la fameuse résolution 1559 qui a rendu le Liban à son statut d’Etat-tampon où se règlent en toute impunité les tensions et conflits régionaux. » (2)

« En proposant la constitution d’une force multinationale à déployer au sud du Liban, la "communauté internationale" risque fort de rééditer les mêmes erreurs que celles qui ont présidé à la constitution de la Force multinationale d’interposition (FM), créée à l’initiative de François Mitterrand lors de l’invasion israélienne de l’été 1982. Cette force avait pour mission d’assurer l’évacuation des combattants palestiniens hors du Liban, qualifiés alors de "terroristes", et de protéger la population civile libanaise et palestinienne martyrisée par l’invasion brutale de la moitié du Liban. Comme aujourd’hui, où la totalité du Liban est prise en otage par l’armée israélienne, la moitié du pays le fut alors, au cours de l’été 1982, par cette même armée ; elle fut aussi, comme en cet été 2006, bombardée nuit et jour durant deux mois et demi par terre, par mer et par air, sans distinction entre objectifs militaires et civils ; l’eau et l’approvisionnement furent coupés aux habitants de Beyrouth encerclée. Yasser Arafat était l’objet de poursuites aériennes, tout comme l’est aujourd’hui le chef du Hezbollah. On peut se rappeler aussi qu’en juillet 1982 les dirigeants du G7 étaient alors somptueusement réunis au château de Versailles et trop occupés par leurs agapes pour daigner même regarder mourir des milliers de Libanais et de Palestiniens ensevelis sous les décombres de leurs habitations ou bombardés alors qu’ils tentaient de fuir l’enfer. Il n’y avait pas à l’époque de Hezbollah, mais Israël voulait éradiquer le "terrorisme" palestinien présent au Liban et imposer un gouvernement libanais à sa solde qui termine le travail d’éradication violente ».

« La force d’interposition débarqua effectivement à Beyrouth, fit sortir Yasser Arafat et deux ou trois mille combattants palestiniens, s’assura de l’élection d’un président phalangiste (Bachir Gemayel) qui avait cautionné l’invasion israélienne, puis rembarqua. La suite fut un désastre : assassinat du président, entrée des troupes israéliennes à Beyrouth et massacres horribles de femmes et d’enfants palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila. François Mitterand obtint alors le retour précipité de la FM au Liban : cette dernière assista sans broncher aux massacres du Chouf, encouragés par l’armée israélienne (10 000 victimes, 200 000 chrétiens chassés par la force de cette région). Le gouvernement américain, de son côté, encouragea le gouvernement phalangiste libanais à signer un traité inégal avec Israël, résultat ? Des attentats spectaculaires contre les troupes américaines et françaises (450 morts) en octobre 1983 et une relance sanglante jusqu’en 1990 de la guerre entre milices libanaises ».

« Si, en revanche, l’existence du Hezbollah au Liban, comme celle du Hamas en Palestine, n’est pas une simple création machiavélique de l’axe Téhéran-Damas, mais le résultat des quarante ans d’occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza, de la Palestine et du Golan syrien, de vingt-deux ans d’occupation d’une large partie du sud du Liban par Israël (1978-2000) - en infraction à toute légalité internationale -, alors le traitement de la question libanaise doit être tout autre. Le Liban, en effet, ne se gouverne pas par la force ni par la loi de la majorité. Il est une démocratie consensuelle et fragile du fait justement du contexte régional si agité, mais aussi de son régime communautaire. Il faudrait aussi reconnaître la complexité des forces politiques en présence au Liban et ne pas présenter exclusivement le point de vue des factions sympathisantes de la politique américaine ou française et hostiles au Hezbollah. Ne serait-il pas temps d’ailleurs au Proche-Orient de tenter une autre voie que la politique de la canonnière, qui a si bien caractérisé le XIXe siècle colonial et qui renaît de ses cendres aujourd’hui de façon scandaleuse. » [2]

Avec cette dernière phrase, tout est dit, Georges Corm, nous incite à nous ressouvenir des politiques coloniales des accords de Sykes Picot qui ont vu le dépeçage de l’empire Ottoman. L’histoire se répète, Condoleeza Rice affirme le 25 juillet à Ramallah que le Nouveau Proche orient accouche dans la douleur. Nous sommes d’accord avec elle en ce qui concerne la douleur. Israel a une fois de plus le feu vert américain en dépit du désaccord des autres pays ayant participé à la conférence de Rome pour continuer à semer la mort, au Liban et à Gaza. Le grand poète palestinien Mahmoud Darwich écrivait que les Occidentaux font par leur parti pris inconditionnel pour Israël le lit de l’Islamisme. Il disait : « S’il y avait des élections libres dans le monde arabo-musulman, les islamistes l’emporteraient partout, c’est aussi simple que cela ! C’est un monde qui vit profondément dans le sentiment de l’injustice, dont il rend responsable l’Occident. Lequel répond par une forme d’“intégrisme” impérial qui renforce le sentiment d’injustice » [3].

Le moment est venu à l’instar de Zola d’affirmer haut et fort, au nom de la dignité, au nom de l’humanité au nom du droit, au nom des religions, une seule phrase : J’accuse ! J’accuse le monde occidental de poursuivre sa course folle vers l’abîme de l’injustice, de ne pas faire preuve de discernement devant ces génocides silencieux pour lesquels la conscience du monde se tait, pour lesquels les intellectuels se taisent. J’accuse les dirigeants arabes de ne pas être à la hauteur des espoirs placés en eux par leur peuple. J’accuse les Nations Unies de vouloir laisser faire, sous prétexte de politique politicienne et d’ambition personnelle de son secrétaire général de laisser s’éteindre des civilisations.

D’ailleurs, le secrétaire général des Nations unies apparemment bien inspiré, a produit en septembre 2005 un document de base pour la réforme de l’organisation qu’il dirige, et dans lequel il estime qu’un seul danger militaire et politique guette l’humanité : celui du « terrorisme transnational » qui tente de s’approprier des armes de destruction massive. C’est endosser de la sorte, sans la moindre restriction ou nuance, la doctrine américaine qui fait du terrorisme, bien évidemment « islamique », l’ennemi de l’humanité. Les partisans de la théorie du choc des civilisations ne peuvent que se frotter les mains. Les grands décideurs politiques internationaux ont non seulement adopté leur idéologie, mais contribuent à faire advenir leur prédiction sinistre. Le monde civilisé, c’est-à-dire « judéo-chrétien », - L’Islam étant devenu le tiers exclus de la révélation abrahmique- suivant la nouvelle terminologie à la mode, se trouve face à une hydre « islamique » qui use des moyens les plus pervers - le terrorisme et, demain, sans doute aucun, les armes de destruction massive que des « rogue state » , « Etats voyous » tels que ceux constituant l’ « axe du mal » comme la Syrie, l’Iran et jusqu’à une date récente, la Libye qui a mis les deux genoux à terre, pourraient leur fournir.

Nul doute que cette situation est tendue à l’extrême, la conférence de Rome s’est soldée par un échec notamment à cause de l’absence de l’Iran, de la Syrie, et d’Israël bien représentée par les Etats-Unis qui pensent qu’il faut éradiquer le Hezbollah au lieu d’éradiquer les racines des tensions au Moyen Orient, à savoir la nécessité de régler le problème palestinen, le problème libanais, le problème du Golan sur la base des multiples résolutions qu’Israël n’a jamais voulu appliquer notamment la 242. pourtant, les pays arabes avaient lors du Sommet de Beyrouth, affirmé qu’ils reconnaîtraient définitivement l’Etat d’Israël pour peu qu’Israel se conforme à la légalité internationale.

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Notes

[1Émile Zola : J’accuse : Texte intégral de la lettre d’Émile Zola à Félix Faure, Président de la République, le 13 janvier 1898

[2Georges Corm : " Liban : réflexions autour d’une paix possible", Le Monde du 24 juillet 2006

[3Mahmoud Darwich : Interview au journal Le monde 13 février 2006.

[4Émile Zola : J’accuse : Texte intégral de la lettre d’Émile Zola à Félix Faure, Président de la République, le 13 janvier 1898

[5Georges Corm : " Liban : réflexions autour d’une paix possible", Le Monde du 24 juillet 2006

[6Mahmoud Darwich : Interview au journal Le monde 13 février 2006.

Vos commentaires

  • Le 6 avril 2010 à 16:48, par Lulu En réponse à : J’accuse !

    Votre Article et un tissu de mensonge
    il suffit de lire la presse , le HAMAS a kidnape Guilad Shalit et aucune organisation humanitaire ne peut lui rendre visite , Israel a recu des centaines de bombes quotidiennement tuant et blessant sa population civile et aucun pays ne s’est revolte.
    La riposte d’Israel a servit a faire taire le hamas et ses acolytes, guilad shalit est toujours au main du hamas qui voudrait echange ce jeune soldat sortant du lycee contre des centaines de palestiniens ayant du sang sur les mains.
    Vous avez travesti la verite par votre propagande mensongere et l’occident fait semblant de vous croire, cela arrange bien cette bande d’hypocrite
    Sachez que votre heure sonnera car comme cela a deja etait ecrit il y a plus de 1948 ans Israel reviendra sur sa terre et tous ceux qui ont fait souffrir les juifs durant leurs annees d’exil recevrant leur chatiments.
    La premiere partie ce realise devant vos yeux ISRAEL revient sur sa terre apres 1948 d’exil
    Nous attendons la realisation de la suite et votre comportement ne fait qu’agraver votre situation.

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