Une tribune pour les luttes

COMMUNIQUE DE PRESSE RESF

Hôtels sociaux : pas de mini -Cachan à Paris

Article mis en ligne le mercredi 18 octobre 2006

Paris, le 17 octobre 2006

Hôtel après hôtel, les habitants sans-papiers ou récemment régularisés de ce qu’on appelle les hôtels sociaux, qui vont du à peine correct au carrément sordide, sont enjoints de quitter Paris pour une banlieue plus ou moins éloignée. Les raisons invoquées sont variées : insalubrité de l’hôtel, suroccupation des chambres dont profite l’hôtelier, changement de statut pour ceux qui viennent d’être régularisés. Mais les conséquences sont les mêmes quel que soit le lieu : rupture du lien scolaire (ou voyages quotidiens éprouvants), reprise à zéro des démarches de régularisation, coupure avec le réseau d’entraide local auquel RESF est fier d’avoir contribué.

Les habitants, qui refusent d’être traités comme des paquets qu’on envoie d’un hôtel à l’autre (certains ont connus quelque 30 hôtels en quelques années !), commencent à s’organiser et ont informé les comités locaux du Réseau éducation sans frontières. Enseignants, parents, habitants des mêmes quartiers, nous ne pouvons pas rester insensibles à cette pression qui s’exerce sur des gens vivant déjà dans la peur d’un contrôle.

C’est pourquoi nous demandons dans l’immédiat la fin des pressions et le maintien du paiement des chambres, parce qu’il est inhumain de faire peser un poids supplémentaire sur ces familles. Il faut continuer à payer les chambres qui ont déterminé le lieu de scolarisation (l’année a commencé depuis près de deux mois !). Certes cette forme d’hébergement est insatisfaisante et il faut aller vers des conditions de logement dignes permettant une vie de famille normale, le paiement des chambres est du domaine de l’urgence !

Nous voulons transmettre notre volonté à la direction de la DDASS, responsable de la structure complexe (organismes gestionnaires -APTM, Ordre de Malte, CAFDA-, Samu social qui les contrôle) qui gère ces hôtels sociaux. Les responsables de la DDASS doivent entendre les habitants et ceux qui les soutiennent : nous lui demandons un rendez-vous dans des délais rapides.

Contacts sur ce dossier
Isabelle Benoît 06 73 02 14 10
Jean-Pierre Fournier 06 13 26 33 42
Anthony Jahn 06 61 98 45 18
Hervé Lecomte 06 11 69 15 24
Bernard Prieur-Smester 06 70 46 31 05

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