Une tribune pour les luttes

L’arbitraire

M. Krelfi laissé libre, M. Bougdhene en rétention

Article mis en ligne le dimanche 22 octobre 2006

Une cinquantaine de personnes de diverses organisations du Réseau Education Sans Frontières des Bouches du Rhône se sont rassemblées ce vendredi matin devant le Centre de Rétention Administratif du Canet à Marseille pour témoigner de leur soutien à M. Bougdhene, père de 4 enfants scolarisés, qui passait devant le Juge des Libertés et de la Détention.
Accueillies par les CRS, elles ont eu de plus la mauvaise surprise d’apprendre que les visites aux retenus du CRA étaient interdites ce matin même ! Une réponse indigne d’un Etat qui se dit démocratique face à une mobilisation citoyenne. Voilà à quoi l’on arrive dans ces zones de non droit où l’arbitraire est de mise.

Une quinzaine de militants du RESF a finalement pu assister à l’audience. La juge a décidé de maintenir en rétention de M. Bougdhene, sans tenir compte du contrôle au faciès établi lors de son interpellation ni de la situation très difficile dans laquelle se trouve la famille Bougdhene désormais.

Dans le même temps on apprenait la libération des locaux de la PAF, avec APRF, de M. Krelfi, père d’une fille scolarisée en maternelle.

Cette heureuse nouvelle révèle cette fois-ci de l’arbitraire totale de la Préfecture des Bouches du Rhône. Pour quelle raison M. Krelfi a été libéré alors que M. Bougdhene est lui maintenu en rétention ?
Rien ne peut l’expliquer si ce n’est la réaction citoyenne spontanée initiée par RESF à chaque fois qu’un parent d’élève sans papiers se fait arrêter. Le combat, car il s’agit bien de cela, entre des personnes qui font appliquer des lois iniques et d’autres qui s’élèvent contre ces mêmes lois, continue. Pour M. Bougdhene, pour M. Amir qui vit caché depuis 10 jours et pour tous les autres jeunes ou parents d’élèves sans papiers.

M. Bougdhene, qui a fait appel de l’APRF du Préfet, passera lundi 23 octobre à 14h au Tribunal Administratif de Marseille (22 rue de Breteuil, 13006). RESF appelle une nouvelle fois à être solidaire de sa situation en se rendant à cette audience.
Les enseignants du collège du Vieux Port où sont scolarisés trois de ses enfants sont décidés à apporter leur soutien total à M. Bougdhene. Ils financeront l’avocat pour le TA et appellent à une réunion de soutien lundi 23 à 18h au collège (2 rue Martégales, 13002).

Pour la scolarité des enfants, pour la vie privée et familiale, aucun père d’élève ne doit être expulsé. A Marseille comme ailleurs.

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