19 h à la MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme), 5 rue du Château de l’Horloge, Zac du Jas de Bouffan
19 h à la MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme), 5 rue du Château de l’Horloge, Zac du Jas de Bouffan
Rapport Benisti qui fait du bi-linguisme un facteur d’inadaptation sociale, rapport INSERM qui fait des troubles de la conduite une “maladie”.
Comment veut-on détecter les enfants qui risqueraient dans l’avenir de créer de difficultés (par leur origine sociale ou culturelle) ou simplement parce qu’en difficulté dans leur cursus ?
Immergés dans ces lieux collectifs d’éducation que sont les écoles, les collèges, livrés souvent à eux-mêmes faute d’adultes en nombre suffisant pour les encadrer, intoxiqués pendant leurs loisirs par la publicité pour toutes sortes de produits les concernant, les dessins animés, les jeux électroniques, dont la transgression est le fond de commerce,
les enfants subissent la déshumanisation ambiante de la société.
Et quand ils font des “bêtises”, ou bien on déclare qu’ils sont malades et on les mène chez le docteur, qui a sûrement un bon remède à proposer, ou bien on les sanctionne comme les grands !
Étrange contradiction d’une société qui renvoie le vécu individuel, à d’étranges “maladies”, le plus souvent qualifiées de “génétiques”, qu’il s’agirait de soigner, et dans le même temps à la “rationalité” de l’individu qu’on “espère” amender en le punissant. Quelle place pour la culture et les conditions sociales d’existence dans cette construction des personnalités ? Quelle place au courage et à la volonté politique de résister à la plus grande pente imposée par la dérive néo-libérale dans laquelle nos sociétés s’engloutissent et qui déconstruit les solidarités ?