Une tribune pour les luttes

Après deux années de chômage, le dossier d’A. M. R. va être examiné par le conseil des prud’hommes d’AIX en PROVENCE.

Rassemblement lundi 29 janvier 2007 dès 13h30 devant le tribunal des Prud’hommes à Aix

Article mis en ligne le mercredi 24 janvier 2007

Rappel des faits :

A. M.-R., bénéficiaire COTOREP (taux d’incapacité de 40%), travaillait au Lycée Vauvenargues depuis mars 2000, comme agent d’entretien et d’accueil.

Ses contrats emploi-solidarité (CES) sont renouvelés sans difficulté et en juillet 2002 il passe en contrat consolidé (CEC) renouvelable jusqu’à 5 ans.

En mai 2004, le proviseur de l’époque lui fait savoir que son contrat ne sera pas renouvelé alors qu’il pouvait encore bénéficier de trois ans de travail.

De très graves accusations sont portées contre lui par la direction du lycée : attouchements sur des élèves, propos antisémites, trop grande familiarité avec les enseignantes !!

Le personnel enseignant, qui connaît sa gentillesse et sa serviabilité, se mobilise avec le soutien des syndicats (FSU, SGPEN-CGT, Sud-Education, SGEN-CFDT). Une pétition recueille rapidement 85 signatures. Plusieurs enseignants témoignent en sa faveur.

La direction recule sur les motifs du licenciement : Les attouchements deviennent des gestes « déplacés » (une main posée sur le bras), la familiarité avec les enseignantes se résume au fait de leur adresser la parole et d’inviter parfois le personnel enseignant (hommes comme femmes) à partager une tasse de café dans sa loge. Les propos qualifiés « d’antisémites » sont en fait la prise de position d’Antonio en faveur des palestiniens lors d’une chaude discussion autour du conflit israélo-palestinien.

Le 8 juin 2004, une délégation inter-syndicale et d’élus au CA est reçue par la direction au grand complet. Le proviseur refuse la présence de l’intéressé à cette réunion. L’entrevue est orageuse, les accusations de « pédophilie » sont réitérées en refusant toutefois d’apporter la moindre preuve. Le proviseur reproche aux enseignants de se mêler de ce qui ne les regarde pas. Il menace : « si vous allez aux prud’hommes, je le tue, je le casse. Je trouverai tous les témoignages pour qu’il ne retrouve plus jamais d’emploi ».

Finalement, la direction ne renouvelle pas le contrat d’A. mais sans pouvoir lui reprocher une quelconque faute professionnelle.

Mais la rumeur est tenace et le mal est fait. A. serait un « pédophile potentiel » et son licenciement l’application du principe de précaution aux délits sexuels. Comme le disait une collègue, « A. a été victime d’une stratégie d’éviction qui en fait un chômeur effectif doublé d’un pervers sexuel potentiel ». Un vrai désastre psychologique pour A.

Toutes les démarches syndicales auprès du rectorat resteront vaines, malgré les promesses de réemploi qui avaient été faites par la secrétaire générale de l’époque.

Lui et son avocat souhaitent que nous lui exprimions notre soutien par un rassemblement devant le tribunal des Prud’hommes :

LUNDI 29 JANVIER 2007 dès 13h30
Rue Gauffredy à AIX

(c’est une petite rue transversale entre le super marché CASINO de la montée d’Avignon et l’école des beaux-Arts).

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