Les affrontements avec l’armée irakienne furent limités et le premier Mai, Bush pouvait annoncer que la guerre était finie. En vérité, ce qui était fini ce n’était pas la guerre, mais l’invasion. Le gouvernement de Saddam Hussein était en fuite et commençait alors une occupation militaire dont personne ne se risque à pronostiquer la fin tant elle suscite de résistance.

Cette occupation militaire est destinée à durer même après la mise en place d’un semblant de gouvernement irakien et le départ de Bagdad du gouverneur US.

Cette expédition militaire massive était dès l’origine une agression unilatérale en violation du droit international. Elle s’est avérée ensuite être une agression dont tous les motifs officiels étaient faux, l’Irak n’ayant à aucun moment constitué une menace pour les Etats-Unis et ne détenant pas d’armes de destruction massive.

La conquête de l’Irak est donc l’exacte exécution d’un plan de réorganisation du Moyen-Orient, établi bien avant le 11 Septembre 2001, et dont les attentats de New-York ont fourni au gouvernement Bush le prétexte.

Cette réorganisation du Moyen-Orient permet la colonisation d’un pays qui détient les secondes réserves mondiales de pétrole et s’inscrit dans un rêve de domination mondiale intitulé par ses auteurs « projet pour un nouveau siècle américain ».

Cette conquête venant après celle de l’Afghanistan et s’ajoutant au soutien permanent à la politique coloniale de Sharon en Palestine comme à la politique terroriste d’Uribe en Colombie, affirme haut et fort la prééminence de la force sur le droit et installe durablement le monde dans un climat et une économie de guerre.Cette politique fait des victimes partout, sur le lieu des combats pour commencer, mais dans tous les pays (en France comme aux Etats-Unis) où les budgets de guerre croissent au détriment des budgets sociaux.

C’est pourquoi il nous parait indispensable de participer, un an après le début de l’invasion de l’Irak, à l’action internationale contre la guerre prévue pour le 20 MARS 2004

Organiser une manifestation parait être le minimum envisageable mais il serait souhaitable que cette manifestation soit le temps fort d’une série d’actions préalables : débats, projections de films, conférences....qui pourraient être regroupées dans « une semaine contre la guerre et le néocolonialisme ».

Pour débattre de ce projet, nous vous invitons à une première réunion MARDI 16 DECEMBRE A 18H Chez Mille Bâbords 61 rue Consolat 13001 Marseille