Une tribune pour les luttes

Le féminisme à la page chez Syllepse

Article mis en ligne le vendredi 9 mars 2007

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Un silence de mortes
La violence masculine occultée

auteure : Romito Patrizia

298 pages / ISBN : 2-84950-079-8 / 25 euros

Cet ouvrage traite des violences des hommes contre les femmes et les enfants, ainsi que des mécanismes que la société met en ouvre pour ne pas voir ces violences, pour les occulter.

Un double constat : d’une part, les progrès dans la lutte contre la violence masculine envers les femmes et les enfants sont des progrès importants et indéniables ; de l’autre, la violence, elle, continue bel et bien à exister et, dans bien des cas, il semblerait qu’il y ait aggravation. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, cette violence est tout à fait courante. Ses conséquences sont atroces.

Thèse argumentée dans l’ouvrage : la violence masculine est un des moyens d’entretenir en bon état de marche le système de domination patriarcale, système dont profitent la majorité des hommes et une minorité de femmes. De sorte que c’est la société patriarcale dans son ensemble qui élabore activement son occultation de la violence, afin d’éviter qu’elle cesse.

L’originalité du livre réside en une synthèse théorique où sont établis et décrits, à partir d’un matériel aussi vaste que diversifié, les différents types de violences masculines et les différentes manières de les occulter ; tant au niveau social, qu’il s’agisse des lois, du fonctionnement des services socio-sanitaires, de la police et des tribunaux, des théories psychologiques et psychiatriques en vigueur, qu’au niveau de l’individu et de ses ressorts psychologiques.

Les instruments conceptuels utilisés pour étayer cette synthèse sont l’analyse et la description des tactiques et des stratégies.

L’ouvrage fait une synthèse des données récentes, tant pour la France que pour l’Europe et à l’échelle internationale ; des outils d’analyse plus théoriques sont également proposés.

Parce qu’il révèle les stratégies et les tactiques d’occultation mises en ouvre par la société, ce livre offre autant de clés de lecture que d’action à toutes et tous.


Contre les violences faites aux femmes :
une loi-cadre !

auteur : Collectif national pour le droit des femmes

158 pages / ISBN : 2-84950-115-8 / 7 euros

Les violences faites aux femmes participent de la domination masculine, dont elles sont l’expression la plus extrême.

À l’instar de l’Espagne qui s’est dotée d’une « loi organique contre la violence de genre », le Collectif national pour le droit des femmes entend impulser une réflexion sur le caractère systémique de ces violences qui nécessite une prise en compte globale.

Il propose donc un document qui est conçu comme un projet de loi-cadre.

Une telle loi inclut l’ensemble des violences : violences dans la famille et le couple, au travail, dans les lieux publics, violences lesbophobes, prostitution.

Une telle loi organisera l’information, la sensibilisation, la prévention, les sanctions des auteurs, l’accompagnement et la protection des victimes.

La loi-cadre proposée ici rassemble en un seul texte les diverses lois contre les violences faites aux femmes et leur restitue ainsi leur cohérence.

Elle complète les lacunes de la législation française actuelle : non-prise en compte des violences psychologiques, définition inopérante du harcèlement sexuel, absence de moyens de prévention des violences sexistes, barrière étanche entre le civil et le pénal, etc.
Elle prévoit des mesures de sensibilisation et d’intervention dans le domaine éducatif. Elle organise le soutien des victimes : aide à la reconnaissance des droits, assistance juridique gratuite, protection sociale, soutien économique.

L’adoption de telle loi démontrerait une réelle volonté politique de l’État de lutter contre les violences faites aux femmes.


Un mouvement à soi
Images du mouvement des femmes 1970 - 2001

auteure : Deudon Catherine

185 pages / ISBN : 2-874797-017-7 / 20 euros

Depuis 30 ans, Catherine Deudon a suivi, l’appareil photo à la main, les mouvements de femmes en France . Elle en a saisi les moments collectifs. Elle a aussi capturé les portraits de ses figures les plus connues comme des plus anonymes. De ces milliers de photos qu’elle a accumulées, elle nous propose aujourd’hui une sélection qui trace les chemins d’un des mouvements qui ont le plus marqué la société française de l’après-Mai 68. Je suis tombée dans les révélateurs, les bains d’arrêts, et les fIxateurs d’images vers 16 ans, j’ai lu Simone de Beauvoir vers 17, j’ai rencontré mai 68 vers 28, le reste va comme de soi : mettre ensemble photographie et Simone de Beauvoir à 30 ans ajoute-t-elle dans son introduction qui ouvre ce recueil de photos.

Un livre d’histoires et d’Histoire.


L’Ennemi principal, tome 1
L’Économie politique du patriarcat

296 pages / ISBN : 2-907993-60-7 / 19,82 euros

L’Ennemi principal, tome 2
Penser le genre

380 pages / ISBN : 2-907993-88-7 / 22,87 euros

auteure : Delphy Christine

« Christine Delphy a entrepris depuis plus de vingt ans de constituer la théorie de l’économie politique du patriarcat. « L’Ennemi principal », c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de Libération des Femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Delphy introduit l’idée totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes - que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le « discours ». Que ce féminisme soit un matérialisme signifie que ce sont les pratiques sociales matérielles qui rendent compte de la domination patriarcale sur les femmes. La sociologie critique de Christine Delphy dévoile le parti pris androcentrique de la science sociale dominante et met en question sa prétention à l’objectivité. » Michael Löwy

Traduits en anglais, en italien, en espagnol, en allemand, en grec ainsi qu’en turc et en japonais, les textes de ce recueil sont désormais accessibles dans leur ensemble au public français.


Cinquantenaire du Deuxième sexe

coordinatrices Christine Delpy , Sylvie Chaperon

400 pages / ISBN : 2-913165-61-03 / 38 euros

Le Deuxième sexe était, de ses livres, celui auquel Simone de Beauvoir tenait le plus. Il a marqué plusieurs générations de femmes - et d’hommes - dans le monde entier. S’il demeure toujours lu, il est paradoxalement fort peu étudié en France, au contraire des États-Unis et du nord de l’Europe où les Beauvoir’s Studies fleurissent. En 1999, le colloque "Cinquantenaire du Deuxième sexe" a réuni pendant 5 jours de travaux à Paris des philosophes, des historien-nes, des linguistes, des littéraires, des chercheur-es venu-es de tous les continents. Près de mille personnes ont assisté à la session finale dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Avec 130 communications réparties en 10 séances plénières et 19 ateliers, ce fut le plus grand événement jamais organisé autour de Simone de Beauvoir en France.


Le genre entre classe et nation
Essai d’historiographie grecque

auteure : Avdela Efi

206 pages / ISBN : 2-84950-045-3 / 20 euros

Les études qui constituent les chapitres de cet ouvrage s’inscrivent dans un double cadre.

D’une part, elles analysent d’un point de vue historique les rapports entre le genre, la classe et la nation, en dialogue avec l’historiographie existante.

D’autre part, elles puisent le matériau empirique nécessaire à cette analyse dans un cadre historique, la société grecque des 19e et 20e siècles, fort peu connu hors de ses propres frontières et rarement pris en compte dans les diverses synthèses d’histoire européenne.

Ce sont des études qui font partie simultanément de l’histoire des femmes et du genre et de l’historiographie grecque. Leur contenu se situe à la croisée de plusieurs champs de recherche historique : la famille, le travail, la citoyenneté, l’identité nationale.

L’histoire constitue à partir des années 1980 un chantier privilégié pour l’élaboration du concept de genre. Son emploi a modifié la façon dont nous pensons la classe et la nation dans des contextes historiques variés.

Or, si les études historiques sur l’appartenance et les rapports de classe ou sur la formation de l’identité nationale se multiplient, qui démontrent comment le genre différencie les perceptions, les représentations et les actions des acteurs historiques, elles concernent toujours un nombre limité de cas dans le temps et dans l’espace.

En se concentrant sur le cas de la Grèce tout en le plaçant dans un contexte historique plus large, le présent ouvrage conteste la base factuelle sur laquelle repose le paradigme dominant de l’histoire des femmes et du genre, et plus particulièrement celui qui se réfère à l’« Europe ».


Féministes, féminismes
Nouvelle donne, nouveaux défis

Coordinateurs : Halls-French Lilian, Rome Chastanet Josette

136 pages / ISBN : 2-84950-020-8 / 15 euros

Les formes que doit prendre la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes, le contenu du combat féministe , son rapport avec la politique sont aujourd’hui en débat.

Nouvelle vague ? nouvelle donne ? nouvelle génération ? Plus qu’une réponse à ces interrogations, ce livre donne à voir, au-delà de la diversité des cheminements et des expériences, l’actualité et la vitalité du féminisme aujourd’hui.

S’il n’y a plus d’opposition déclarée à l’égalité hommes femmes, l’égalité formelle est aujourd’hui à bout de souffle, discrimination et subordination continuent de marquer le quotidien des femmes et constituent un obstacle au développement des sociétés.

Au travers de leur vie, leurs luttes, leurs espoirs, les féministes disent ici que l’égalité entre les hommes et les femmes est encore à conquérir. Les droits des femmes si chèrement acquis restent fragiles ,rien ne les protège de dramatiques retours en arrière et les hommes ne sont acquis que de façon encore minoritaire à leur cause.

Parallèlement aux thématiques féministes traditionnelles qui ont été placées ces dernières années au cour de l’actualité : parité politique, égalité professionnelle, lutte contre les violences faites aux femmes, de nouvelles thématiques se déploient : mixité, voile, image des femmes dans la publicité et les médias, rapport des femmes au pouvoir, rôle et place des femmes dans le mouvement altermondialiste.

Par-delà cette diversité se dessine la nécessité de franchir un cap en passant de la résistance à la conquête pour répondre à une exigence commune : l’égalité réelle et un partage effectif du pouvoir dans toutes les sphères de la vie.

La nouvelle donne c’est donc tout à la fois l’urgence de changement, le refus d’attendre une improbable égalité pour les générations futures et l’exigence que le féminisme soit enfin pris en compte comme une question politique de premier plan.

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