Une tribune pour les luttes

Un compte-rendu de l’audience en comparution immédiate du mercredi 9 mai pour les inculpés de la manif de dimanche soir .

Article mis en ligne le mercredi 9 mai 2007

PROCES DES PERSONNES INTERPELLEES DIMANCHE SOIR 6 MAI AU VIEUX PORT

Leur profil :

Presque tous sont des jeunes sans histoire , la plupart disant être restés peu de temps sur le Vieux Port où ils passaient par hasard ou étaient venus regarder le match de l’OM. Ils se sont retrouvés effarés, parfois paniqués face aux grenades lacrymogènes, aux matraques, pour certains réagissant en renvoyant une canette de bière.Certains ont été arrêtés par des policciers en civil sans marque distinctive.

Ils n’ont commis aucune dégradation.

Les délits :

Ils sont soit accusés d’outrage (mots grossiers) ou de violences (jets de canettes
de bière)

L’audience :

Les policiers qui avaient porté plainte ou signé les procès-verbaux étant TOUS absents, il ne pouvait être question de juger sur le fond mais uniquement sur le maintien en détention ou la nullité de la procédure.

Le procureur :

Dans son introduction, il a précisé le cadre de ces mises en examen : "Il
ne s’agit pas d’une manifestation classique, mais,après les élections , une
manif contre le suffrage universel."

Les avocats ont rétorqué en défendant le droit de manifester son opinion
dans la rue, aussi bien la joie comme à la Concorde à Paris que la tristesse.

le public :

la salle était pleine à craquer et il est resté de 14 à plus de 19 H. au moins une cinquantaine de personnes dehors.

Au terme des délibérés, la plupart des affaires sont renvoyées au 17 octobre, tous les inculpés étant libérés en l’attente de cette date car leurs garanties de représentation et leur profil social (travail,famille, casier vierge pour la quasi totalité d’entre eux...)ont été jugés largement suffisants.

Trois des inculpés ont été immédiatement libérés sans suite pour des nullités de procédure lors de leur arrestation relevées par leurs avocats..

Les violences subies :

A l’audience il est apparu que certains des inculpés étaient marqués physiquement par des violences policières subies au moment de leur arrestation.

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