Une tribune pour les luttes

Au nom de Malik, de Makomé, d’Abdel, de Zyed, de Bouna et de toutes les autres victimes -

QUE FAIT LA POLICE ? - Bulletin d’information anti-autoritaire Juillet 2007

Editorial de Maurice Rajfus

Article mis en ligne le mardi 26 juin 2007

Trouble du comportement

Ces derniers mois, Nicolas Sarkozy s’est lourdement inquiété du comportement mental des enfants, dès l’age de trois ans, Grave problème, s’il en est.

Qu’il nous soit permis de faire un utile retour sur le passé. S’il était possible de consulter le carnet de santé du petit Nicolas, et de noter la fréquence de ses crises de nerfs, cela ne manquerait pas d’intérêt. De la même façon, il serait curieux de savoir comment il trépignait avec ses pieds lorsque ses parents refusaient de céder à ses caprices. A l’âge de vingt ans, jeune affilié au parti gaulliste, secouant son abondante chevelure, il tapait déjà du poing sur la table pour affirmer son ambition naissante, et sa volonté de faire sa place dans la jungle politique.

Celui qui s’est risqué traiter les jeunes des cités de “racailles”, tout en évoquant ces quartiers qu’il fallait passer au “Karcher”, régurgite sans doute ses rages d’enfant gâté. L’ennui, c’est qu’au lieu de terroriser ses proches, comme jadis, l’actuel ministre de l’ intérieur déchaîne ses colères contre des pans entiers d’une population qu’il ne cesse de fragiliser.

Si l’on s’était intéressé plus tôt à la nature des colères froides du petit Sarkozy -vers 1957- peut-être ne serait-il pas devenu le vibrion incontrôlable que l’on connaît, en 2006. Si l’on avait alors calmé ses cauchemars de bambin avec quelques cuillers de Phénergan, ce fils d’immigré hongrois, devenu Français à l’excès, n’éructerait peut-être pas constamment sa haine contre ceux qui n’ont pas eu le loisir de s’intégrer, comme lui, au point d’ambitionner la magistrature suprême.

Maurice Rajsfus

Accident de la route ?

Ce n’est pas la première fois qu’un jeune, poursuivi par des policiers, au guidon d’une moto, finisse par trouver la mort. C’est ce qui semble s’être produit, le 15 mai, à Montpellier. Pour les forces de l’ordre, il s’agit d’un classique accident de la route, tendis que pour la famille il parait évident que les policiers l’ont renversé ou poussé à percuter un muret. Ce garçon, âgé de 18 ans et qui avait peut-être le tort de se prénommer Nouredin, était connu des services de police. Selon sa sœur, un policier lui aurait proposé, lors d’une arrestation, de jouer les “balances’’ dans sa cité. Son refus est peut-être à l’origine de la traque qu’il a payé de sa vie. Selon ses amis, il n’était pas rare que des policiers patrouillent dans sa cité en insultant les habitants aux cris de : “Sales bâtards, sales Arabes”. A suivre. (Source, Libération, 20 mai 2006)

Police républicaine

Dans son rapport, daté du 12 avril 2006,1e président de la Commission nationale de déontologie pour la sécurité (CNDS), le magistrat Pierre Truche, a été droit au but en commentant les méthodes policières : “...L’excellente circulaire du 11 mars 2003, sur la dignité des personnes placées en garde à vue, n’est pas appliquée. On continue d’abuser du menottage et à faire des fouilles avec déshabillage complet. On a aussi constaté des détentions sans notification de garde à vue, et des procès-verbaux falsifiés...” (Source, Le Monde, 13 avril 2006)

Les képis, en force !

Le 25 avril, Dominique de Villepin, entouré de quatre de ses ministres, dont l’ineffable de Robien, installait la Commission université/emploi. Comme cet événement se déroule à la Sorbonne, le quartier latin est placé en état de siège, dès 14 heures. Entre 15 et 16 heures des dizaines de fourgons de la police et de la gendarmerie mobile encombrent le boulevard Saint-Michel. Par centaines, CRS et gendarmes mobiles quadrillent le périmètre, bloquent les petites artères. Tous sont casqués, une main crispée sur la matraque, le bouclier dans l’autre main. Véritable stratégie de tension. On se croirait revenu au temps de Marcellin. Cette concentration policière, au carrefour du boulevard Saint-Michel et de la rue des Ecoles ne pouvait que contribuer à quelques incidents entre des jeunes survoltés et des policiers friands de la matraque. Au terme d’une crise qu’il a lui-même provoquée, le gouvernement a montré sa force. Lorsque le premier ministre se déplace, il convient de faire peur. (Courrier d’un témoin indigné, parvenu a l’Observatoire des libertés publiques le 28 avril 2006)

Autocritique ?

Le 11 avril 2006, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) présentait son bilan 2005. 0n y apprenait que les sanctions envers les policiers déviants ont augmenté de 14,5 % de 2004 à 2005. Les Conseils de discipline ont procédé à 24 mises à la retraite d’office, 123 révocations et 149 exclusions graves (de trois mois à dix ans) et retrogradations ont été prononcées, Parmi les policiers incriminés figuraient 8 commissaires et 144 officiers. Fort bien, mais nous ne connaîtrons jamais les détails des forfaits : brutalité, assassinat, racisme, vols, attaques à main armée, faux et usage de faux, viols également. (D’après, Le Monde,13 avril 2006)

Faux nez

Si la police de Nicolas Sarkozy n’est pas la première à user de la provocation pour “assurer le maintien de l’ordre”, l’innovation était pourtant à l’ordre du jour lors des manifestations anti-CPE. C’est ainsi que mêlés aux manifestants, de braves policiers en civil arboraient des autocollants de la LCR, de Lutte Ouvrière et même de la CNT, pour mieux se fondre dans la masse des lycéens et des étudiants. Les même s’activant, un peu plus tard, à matraquer les jeunes jetés à terre. (Source, Le Monde, 5 avril 2006)

Pandores escrocs

Des gendarmes, depuis mis à la retraite, et devenus détectives privés, avaient, entre 1997 et 1998, vendu des renseignements issus des fichiers de la police à un cabinet de recrutement. Lequel travaillait pour le compte du parc Disneyland. L’un de leurs collègues, en poste au fort de Rosny-sous-Bois, a été placé en garde à vue le 17 mai. Selon des sources sérieuses, les joyeux combinards auraient touché des centaines de milliers d’euros pour satisfaire la curiosité des recruteurs. (Source, France 3, 18 mai 2006)

Spécialistes

La préfecture du Rhône prépare un projet de formation pour les “videurs” des boîtes de nuit. C’est un ancien policier qui prendrait en charge les gros bras pour leur enseigner les bonnes manières et les “clés pour appliquer la loi” (Source, 20 Minutes, 22 mai 2006)

Au viol !

Un policier, en poste au commissariat de Saint-Etienne, a été mis en examen, le 7 avril, pour “viol et agression sexuelle” d’une jeune femme hollandaise dans les locaux de police. Curieusement, ce fonctionnaire a été libéré et placé sous contrôle judiciaire, mais sans être empêché d’exercer son activité. (Source, Libération, 6 avril 2606)

Ultrasécurité

Les 11 et 12 mai, Nicolas Sarkozy réunissait à Nice les ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale. Objet : la lutte contre l’immigration clandestine. En cette occasion, la ville était quadrillée par plusieurs milliers de CRS et gendarmes mobiles. La crainte d’une action terroriste était telle, que les piétons se voyaient obligés de justifier leur présence dans la vieille ville. (Source, Rouge, 18 mai 2006)

Entre macs

Le 4 mai, quatre policiers marseillais, impliqués dans un réseau de prostitution, au travers de deux clubs échangistes, étaient rattrapés par la justice. Un brigadier-chef a été condamné à quatre ans de prison ferme plus 20 000 euros d’amende, un ancien commissaire n’étant condamné qu’à une année de prison avec sursis, et 5 000 euros d’amende. Deux autres policiers, révoqués, ont écopé l’un de deux ans de prison avec sursis et l’autre de quinze mois avec sursis. Du beau monde. (Source, La Marseillaise, 5 mai 2006)

Inquiétudes parlementaires

Le député des Hauts-de-Seine, Jacques Brunhès, a déposé auprès de la Commission des lois de l’Assemblée nationale une résolution portant création d’une Commission d’enquête sur les dysfonctionnements de la police nationale. Cette initiative répondant, pour le député communiste, à la forte augmentation des violences policières que dénoncent les organisations de défense des droits de l’homme depuis quelques années. En clair, souligne ce parlementaire, “Il appartient à la représentation nationale d’enquêter sur les causes des dérives policières et de proposer des mesures pour y mettre un terme. (Source, Gennevilliers magazine, mai 2006)

Tricheurs

En février 2003, suite aux épreuves du concours de gardiens de la paix, il y a suspicion de fraude. L’enquête, conduite en interne par l’IGS, suivie d’une enquête judiciaire, conduit à la mise en examen de trois fonctionnaires du service de recrutement, en février 2006. Cette information nous arrive bien tardivement - il faut bien le temps de la réflexion. Ne pas oublier non plus qu’en mai 2005, les épreuves écrites du concours de commissaire de police avaient été annulées après la découverte d’une fraude avérée. Drôle de monde, curieuses mœurs. (Source, Libération, 27 avril 2006)

La police fait peur

Dans la nuit du 22 au 23 avril, à Vanves (92) un deux roues qui tentait d’échapper à un contrôle de police dérape. Le conducteur est blessé, et le passager -âgé de seize ans- qui ne portait pas de casque, se tue dans sa chute. Il paraît que le parquet de Nanterre a saisi l’IGS pour établir le déroulement des faits. (Source, 20 Minutes, 26 avril 2006)

Morale policière

Pour la deuxième fois, le 28 avril, des policiers se sont permis de faire une descente à la librairie “The Troc”, dans le XIème arrondissement de Paris. Motif de cette intrusion : l’affichage à l’intérieur du magasin de caricatures de Nicolas Sarkozy, avec cette légende : ‘’Sarkozy veut créer un fichier ethnique. Hitler l’avait fait avant lui. A-t-il payé des droits d’auteur ?” France, ta liberté d’expression tout le camp ! (Source, Libération, 29 avril 2006)

Policier exemplaire

Un commandant de police, en poste à la police urbaine de proximité, dans le XIXème arrondissement de Paris, a été mis en examen, le 27 avril pour “aide au séjour irrégulier en bande organisée”, et placé sous contrôle judiciaire. Ce qui interdira à ce fonctionnaire d’exercer sa profession durant la durée de l’instruction. Et après ? Cette information est incomplète car il n’est pas dit combien cet excellent officier a “touché” pour ses interventions. (D’après, Le Parisien, 29 avril 2006)

Une bonne ANPE

A la mi-mai, nous avons appris que plus de 9 000 emplois de gardiens de la paix étaient à pourvoir en urgence. Pour concourir, avec une date limite fixée au 29 mai, il était nécessaire de posséder le baccalauréat ou un diplôme équivalent, être de constitution robuste, et autres qualités comme la possession d’un casier judiciaire vierge. Les récipiendaires subiront une série d’épreuves écrites, le 6 septembre, dont une dissertation de trois heures sur un sujet d’actualité, ainsi qu’un questionnaire de culture générale pour évaluer leur profil psychologique. Suivra une seconde série d’épreuves, le 2 novembre et le 1er décembre, avec un entretien psychologique de vingt-cinq minutes. (Il faut admirer cette précision). Tout cela devant être de bon augure, sauf que rien ne nous est dit sur l’attente des examinateurs. Comme il ne faut rien négliger, et espérer appâter les bacheliers chômeurs, les candidats doivent savoir qu’ils seront rémunérés 1 242 euros par mois durant une formation d’une durée de douze mois. Au terme de leur scolarité, les gardiens de la paix stagiaires percevront 1 616 euros par mois. (Source, Métro, 22 mai 2006)

Cul et chemise

Le 21 avril, en visite dans le Beaujolais, où il entamait sa campagne pré-électorale, tout en célébrant son succès du 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen bénéficiait de la présence d’un escadron de gendarmerie pour assurer sa sécurité.(D’après un courrier reçu à l’Observatoire des libertés publiques le 25 avril 2006)

Curieux suicide

Le 22 mai,un homme placé en garde à vue à la gendarmerie de Sarlat (Dordogne), se suicide en se jetant par une fenêtre. Décidément, l’homme ne devait pas être surveillé de trop prêt par les pandores qui avaient sans doute autre chose à faire que de s’occuper de lui.(Source, 20 Minutes, 23 mai 2006)

Contrôles ciblés

Depuis quelques semaines, de par la volonté du ministre de l’Intérieur, les contrôles d’identité visant les étrangers visibles se multiplient. Les Antillais ont de quoi s’inquiéter. (Source, Canal +, 24 mai 2006, avec images à la clé)

Les incendiaires à l’ouvrage !

Dans la nuit du 29 au 30 mai, une opération de police suspecte se déroule dans le quartier des Bosquet à Montfermeil (93). C’est une cité “sensible”. On se souvient qu’au mois d’avril, le maire UMP de cette ville avait voulu interdire aux jeunes de se rassembler à plus de trois dans certains quartiers. Depuis, les provocations policières n’avaient cessé de se multiplier. Chaque soir, des fourgons de CRS stationnaient dans les rues. C’est depuis cette cité, après Clichy-sous-Bois très proche qu’avait débuté la révolte des banlieues, en octobre 2005, après la mort de deux jeunes dans un transformateur électrique. Cette nuit du 29 mai, quelque 250 membres des forces de l’ordre, dont 150 CRS se sont affrontés à une centaine de jeunes. Au départ, c’est une perquisition au domicile des parents d’un garçon de 14 ans, soupçonné de vol qui va mettre le feu aux poudres. Les policiers ont été hyperviolent. Après avoir humilié le garçon en lui faisant baisser son pantalon, ils se mettent à cinq pour malmener sa mère, indignée, laquelle reçoit au visage des jets de gaz lacrymogène. Dès lors, tous les ingrédients sont en place pour que les jeunes de Montfermeil, puis ceux de Clichy-sous-Bois, prennent la rage. Au matin du 30 mai, il était possible de trouver des traces de cet affrontements, douilles de flash-ball et de grenades lacrymogènes. Toute une armada policière lourdement armée pour un banal délit non prouvé. Y aurait-il volonté de mettre à nouveau le feu dans les cités de la Seine-Saint-Denis, alors que le gouvernement est empêtré dans de multiples affaires n’est pas au mieux de sa forme ? A environ dix mois des élections présidentielles, la police de Nicolas Sarkozy est utilisée pour créer à nouveau cette psychose sécuritaire qui a permis à la droite dure de gagner les élections au printemps 2002.
L’Observatoire des libertés publiques (1er juin 2006)

Rebelote pour 2007 ?

Il paraît évident que, de plus en plus, les élections présidentielles et législatives de 2007 risquent de se jouer sur la question sécuritaire. Comme, tout au long de l’année 2001, et durant le premier trimestre de 2002, 1a surenchère répressive reprend de la vigueur. Dans ce cadre, s’il n’y a pas à s’étonner des propos violents et provocateurs de Nicolas Sarkozy, après les récents événements de Montfermeil, mais il convient de regretter de voir certains socialistes prêts à lui emboîter le pas. C’est ainsi que les propos tenus par Ségolène Royal, le 31 mai, à Bondy (93) donnent à réfléchir tant ils commencent à ressembler aux discours de Jean-Pierre Chevènement et de Daniel Vaillant, en 2001. La candidate potentielle du parti socialiste aux prochaines élections présidentielles ne manque pas d’inquiéter : fermeté face aux primo-délinquants, placement d’office des fauteurs de troubles dans des centres fermés avec encadrement de type militaire, mise sous tutelle des allocations familiales, etc. Sarkozy et Le Pen doivent être ravis d’être ainsi confortés dans leur fonds de commerce. (D’après, France Inter, 1er juin 2006)

La haine

Dans la nuit du 1er au 2 mai, un incendie d’origine criminelle endommage le commissariat de police de Ingolsheim, dans la banlieue de Strasbourg. Selon le communiqué de la préfecture, “Un ou plusieurs individus ont découpé le grillage d’une lucarne située à l’arrière du commissariat, ont brisé la vitre et ont jeté un cocktail Molotov à l’intérieur du bureau qui a alors pris feu.” Faut-il que les policiers soient appréciés dans la région... (Source, La Liberté de l’Est, 4 mai 2006)

Fumette

Le 12 mai, un gardien de la paix en poste à Vienne (Isère) a été condamné à 18 mois de prison dont 12 mois ferme. Ce policier âgé de 35 ans dérobait, depuis plusieurs mois, des petites quantités de cannabis dans les saisies de drogue placées sous scellées. (Source, L’Est Républicain, 13 mai 2006)

Quelques idées reçues ?

Dans son rapport pour l’année 2005, distribué le 23 mai, Amnesty International pointe à nouveau du doigt les méthodes brutales de la police française. Exemple : “Les mauvais traitements et les homicides racistes imputables à la police depuis dix ans ne sont pas des actes isolés... Les auteurs présumés de tels actes ne sont pas toujours amenés à rendre des comptes.” Ce rapport estime que l’Etat d’urgence décrété en novembre 2005, 1ors de la révolte des banlieues a “créée un terrain favorable pour des risques de violences policières.” Pour le secrétaire général du syndicat Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, ce rapport “vise a déstabiliser l’Etat de droit et la police républicaine... I1 ne s’agit que d’idées reçues.”(Source, Libération, 24 mai 2006)

Rapt d’enfants

Le 5 juin, au Mans, des policiers se rendent dans une école maternelle pour interpeller deux enfants Kurdes de 3 et 6 ans. Objet : leur faire rejoindre leur mère, déboutée du droit d’asile, qui se trouve au commissariat depuis le matin. Tous trois, dans l’urgence, seront expulsés, le 7 juin, vers la Norvège. Sans amalgame, bien sûre, cela ne peut que rappeler ces années 1940, lorsque des policiers Français raflaient des enfants juifs, destinés à être déportés. (D’après Libération, 7 juin et 20 Minutes, 8 juin 2006.)

Il reste...

Ouf ! On respire ! Il reste ! Le 9 juin, Nicolas Sarkozy a tenu à nous faire savoir qu’il ne quittera pas le ministère de l’Intérieur avant d’avoir « fini le travail ». Il a profité de cette occasion pour nous annoncer la création prochaine d’un service volontaire dans la police. Nous voilà définitivement rassurés.

http://quefaitlapolice.samizdat.net/

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