17 h 30 Square Manouchian (à côté du jardin du Pharo)
17 h 30 Square Manouchian (à côté du jardin du Pharo)
Immigré(e)s : Résistant(e)s d’hier et d’aujourd’hui »
Les pays riches, et particulièrement la France, doivent leur développement depuis des décennies grâce à l’apport permanent d’une main d’œuvre étrangère, précaire et mal payée. A la fin du 19ème siècle et jusqu’à la moitié du 20ème ils venaient des autres pays européens. Italie, Portugal, Pologne, Espagne ont fourni par vague leurs contingents d’esclaves salariés. Et par la même vague, la presse réactionnaire et patronale a fait d’eux, systématiquement les boucs émissaires des problèmes de notre société. Souvenons-nous des ouvriers italiens, insultés, pourchassés et parfois massacrés, comme ce fut le cas à Aigues-Mortes au début du 20ème siècle.
Pourtant ces immigrés ont souvent été à l’avant-poste de la lutte contre l’insupportable. Nous avons l’exemple des militants du groupe Manouchian et de la MOI (Main d’œuvre immigré), engagés dans la Résistance et recherchés par toutes les polices, celle d’Hitler et celle de Pétain.
Les paroles superbes qu’Aragon leur a consacrées résonnent encore dans notre actualité politique et donnent à Brice Hortefeux, le nouveau sinistre de l’intérieur, une bizarre couleur brune.
L’actuel gouvernement voudrait non seulement augmenter sans fin la souffrance des sans droits, des sans papiers, et souvent des sans toits, mais encore il tente de criminaliser tous les actes de solidarité que leur porte la population française. On l’a vu lorsqu’ils ont piégé des sans-papiers devant les écoles pour utiliser leurs enfants comme des appâts et matraqué la population indignée qui assistait à cette infamie. C’est encore le cas avec l’inculpation du maire de Stains à qui on reproche d’avoir organisé un référendum pour savoir si la population française était d’accord pour donner le droit de vote aux élections locales aux immigrés. Notons, que les électeurs ont répondu « oui » à 68 % ! Et, enfin, tout récemment, les préfets on intimé l’interdiction aux maires et aux élus de parrainer des « sans-papiers ». ». Les poursuites engagées contre Florimond Guimard et Charles Hoareau pour délit de solidarité montrent à quel point le gouvernement est déterminé dans sa stratégie de ciminalisation de l’engagement syndical et associatif en faveur des immigrés.
Avec les immigrés d’hier et d’aujourd’hui, en gardant dans notre mémoire l’exemple éclatant du groupe Manouchian, et aussi de tous ces ouvriers algériens qui ont conquis l’indépendance de leur pays de haute lutte, faisons notre ce mot qui est plus que jamais d’actualité :
R E SI S T A N C E !
Et pour cela, retrouvons nous samedi 22 septembre dans la joie et la bonne humeur, autour d’un pot de l’amitié et de quelques grignotages, pour affirmer notre volonté de résister à un ordre injuste, qui frappe toujours les plus faibles, et qui vise encore une fois aujourd’hui celles et ceux venus d’ailleurs. Proclamons aussi notre engagement à ne jamais cesser d’être solidaires, n’en déplaise à Mrs Hortefeux, Sarkozy, Fillon et autre Kouchner…