Depuis le 19 septembre, la direction SNCF et le gouvernement savent que plusieurs fédérations syndicales de cheminots vont appeler à la grève à compter du 17 octobre au soir. Direction SNCF et gouvernement, pour éviter que les usagers ne soient gênés par la grève, vont-ils utiliser ce délai pour annuler la remise en cause du régime de retraites des cheminots et entamer des négociations pour l’amélioration du régime général ?
C’est possible, puisque la richesse produite dans le pays permet cela sans souci, pour peu qu’on la redistribue moins inégalitairement qu’aujourd’hui : les 15 milliards de cadeaux octroyés cet été au patronat et aux plus riches, auraient pu y contribuer...
Direction SNCF et gouvernement, pour éviter que les usagers ne soient gênés par la grève, vont-ils utiliser ce délai pour accepter le moratoire sur les installations et emplois du fret SNCF proposé depuis trois mois par les syndicats, aujourd’hui appuyés par de nombreuses associations de défense de l’environnement ?
C’est possible, si on accepte de mettre en œuvre une politique des transports basée sur la sécurité, l’écologie, l’aménagement du territoire, les conditions sociales des salarié-e-s, au lieu de rechercher seulement les profits financiers pour une minorité.
A ce jour, il semble que direction SNCF et gouvernement fassent le choix de la gêne pour les usagers.
* La direction SNCF organise la propagande du gouvernement au sein de l’entreprise, se transforme en porte parole de celui-ci sur la question des retraites !
* Le gouvernement joue avec son « Grenelle de l’environnement » mais avalise dans le même temps la casse du fret ferroviaire concoctée par la direction SNCF.
SUD-Rail et l’union syndicale Solidaires feront tout pour que le mouvement soit interprofessionnel, unitaire, reconductible en assemblées générales renforçant ainsi les possibilités de gagner rapidement, et donc de limiter la gêne des usagers, provoquée par la direction SNCF et le gouvernement.