Une tribune pour les luttes

Des logements, pas l’armée, ni la violence et la répression féroce !

Jeudi 11 octobre 18 heure : Nouvelle évacuation des mal-logés par la police rue de la Banque à Paris (suite)

Deux évacuations en 24 heures : les mal logés résistent. Aujourd’hui 15 octobre, ils sont toujours là après 11 nuits sur le trottoir !

Article mis en ligne le lundi 15 octobre 2007

SANS-LOGIS EN ACTION POUR UN LOGEMENT !

11 NUITS SUR LE TROTTOIR, PLACE DE LA BOURSE

Depuis mercredi 3 octobre, des femmes et des hommes sans-logis, titulaire d¹un titre de séjour, ou de nationalité française, le plus souvent effectuant les emplois les plus durs et les plus mal payés, ont engagé une lutte emblématique pour obtenir un vrai logement. Chaque nuit, entre 120 et 170 familles occupent les trottoirs devant le 24 rue de la Banque, face à la bourse. Malgré la répression policière et le harcèlement, toutes ensemble et unies, elles résistent, et exigent pour elles et pour tous les précaires du logement, français et immigrés :

* Le relogement immédiat des sans logis en lutte et l¹arrêt de la répression !

* 100 000 logements tout de suite pour les précaires du logement !

* 1 million de logements sociaux très vite !

Les familles et personnes qui campent sont sans-logis, hébergées dans des hôtels chers, des foyers ou chez des tiers, à droite à gauche, ou menacées d¹expulsion rapide.

La crise du logement est de plus en plus aiguë et il ne suffit plus de payer des hôtels hors de prix, des foyers, des campings de mobiles home, ou d¹annoncer au début de chaque hiver des plans d¹urgence bricolés, il faut des LOGEMENTS.

La loi de réquisition, l¹attribution de HLM, ou la location aidée dans le privé, sont des solutions immédiates pour trouver au moins 100 000 logements, AVANT L¹HIVER.

Nous exigeons l¹arrêt de la vente des HLM, de leur démolition et des expulsions locatives, car cela aggrave la crise du logement.

MANIFESTATION DE SOUTIEN MARDI 16 OCTOBRE, À 18H, PARIS MÉTRO BOURSE (LIGNE 3) AVEC DES PARAPLUIES Š

APPORTEZ COUVERTURES , DUVET ET VËTEMENTS CHAUDS, IMPERMÉABLES ..

ASSEZ DE RÉPRESSION ET DE HARCÈLEMENT POLICIER, DES LOGEMENTS :


Petite Chronologie :

Mercredi 3 octobre 2007, les sans logis rassemblés pour une action, pour la journée internationale contre la spéculation immobilière, sont raflés par les CRS à 7h du matin, au métro Riquet. Les tentes et les sacs de couchage sont confisqués. 62 personnes, essentiellement des pères de famille et des militants sont interpellés plusieurs heures. Le soir, des tentes sont installées, devant le 24 rue de la banque, 139 sans toit passent la 1ère nuit, Jeudi soir : 111 tentes sont installées, et près de 200 personnes passent la nuit.

Vendredi 4 octobre, 4h45 de la nuit : C¹est à nouveau la répression. Les gardes mobiles piétinent les tentes, arrachent de leur sommeil les femmes et les enfants, confisquent tente et literie, embarquent de force une partie des familles vers un foyer d¹urgence, et poussent les autres dans le métro. Quelques heures plus tard, tout le monde est à nouveau réuni rue de la banque et décide de poursuivre le mouvement, cette fois sur des bâches en plastique.

Samedi, Dimanche Lundi, Mardi : le campement à la belle étoile. Beaucoup dorment sur des chaises . Des médecins passent régulièrement pour suivre les femmes et les enfants.

Dimanche soir 4 tentes sont installées, malgré les injonctions de la Préfecture de police pour les femmes enceintes, puis 98 tentes sont remontées mardi soir, sur les trottoirs.

Mercredi 10 octobre , 5h30 du matin : les gardes mobiles sont de retour, et recommencent leurs triste besogne. Les familles réinstallent des bâches et des couvertures.

Jeudi 11 octobre, date anniversaire de l¹ordonnance de réquisition de 1945.Vers 16h, les gardes mobiles arrachent les bâches et le reste du matériel de couchage des familles, blessent 5 mères de familles, et arrêtent 4 militants, relâchés dans la soirée . La brutalité se transforme en violence.

Vendredi et samedi : Le siège policier se renforce, interdiction d¹installer bâches, matelas, sac de couchage et tentes... Les mères de familles sont toujours là, 140 familles ont passé la nuit de vendredi à samedi, sur le trottoir, à l¹angle de la rue de la banque et de la place de la Bourse. A 7h samedi, les gardes mobiles ont levé le camp, mais pour combien de temps ? .

Dimanche, toujours pas un policier à l¹horizon. La veille, quelques manifestants d¹extrême droite ont tenté d¹asperger les familles de lacrymogène. Nuit de vigilance.

Soutenus par : AC, AFVS, APEIS, La Bagagerie, CAL, Jeudi noir, MACAQ, Ministère de la Crise du logement, MFPF ad75, MNCP, No-Vox, Union syndicale Solidaire, SUD étudiant, SUD PTT Š Ainsi que : Les Alternatifs, LCR, LO, PCF, les Verts,

Organisateurs : Droit Au Logement, CDSL,Contact : DAL 01 42 78 22 00 dal chez globenet.org - 24 rue de la Banque - Paris 2e


- Solidarité avec les familles qui campent depuis le 3 octobre et qui
demandent leur relogement

- Ouverture des négociations avec le ministère du logement

- Liberté de circulation autour du 24 rue de la banque

Envoyez vos messages de protestation et de soutien aux familles au ministère
du logement :

marc.bonjour chez logement-ville.gouv.fr

christine.boutin chez logement-ville.gouv.fr

à la préfecture de Police pour exiger la liberté de circulation :

prefpol.dpup-commissariat-02 chez interieur.gouv.fr

prefpol.DTPP-SDDEP-SECRETARIAT chez interieur.gouv.fr

copies au DAL : fededal chez wanadoo.fr

contact chez novox.ras.eu.org


Vendredi 12 octobre 2007

En une semaine, c’est la cinquième tentative de mettre fin par la
force à un campement de mal-logés : cette nuit, puis ce soir, les mal
logés frappés, des militants embarqués, les tentes sans cesse
démontées et emmenées par les flics.

Comme à Aubervilliers le mois dernier, la violence et l’ampleur de la
répression, ne peuvent masquer la résistance à l’oeuvre, rue de la
Banque ou ailleurs.

Echec du gouvernement : dans une ambiance générale d’atomisation et
d’isolement, les mal logés, malgré tous les efforts policiers restent
visibles collectivement.

Des policiers et des gendarmes ont de nouveau évacué
jeudi de force des dizaines de mal-logés installés rue de la Banque à
Paris (IIe) et interpellé quatre militants du DAL (Droit au logement)
qui tentaient de rester sur place.

Cette nouvelle évacuation, au lendemain du démantèlement d’un
campement de fortune installé au même endroit par les mal-logés,
menée par une quarantaine de gendarmes mobiles, autant de CRS et une
dizaine de policiers en civil, a commencé peu avant 17H30. Une heure
après, seule une dizaine de femmes se trouvaient encore sur le
trottoir de la rue.

Les forces de l’ordre, qui ont déployé plusieurs véhicules, ont fait
entrer de force les mal-logés, dont un grand nombre de femmes,
certaines avec des enfants, dans le "ministère de la Crise du
logement", un bâtiment où des associations, dont le DAL, se sont
installées en décembre 2006, racheté depuis par la Ville de Paris,
qui leur a accordé un bail.

Les policiers s’emparaient des couvertures et bâches installées sur
le trottoir pour les emporter dans leurs véhicules.

Des femmes ont hurlé et tenté de résister. D’eux d’entre elles,
visiblement choquées, ont été emmenées par les pompiers. Le porte-
parole du Dal, Jean-Baptiste Eyraud, et trois militants de
l’association ont été menottés au sol puis embarqués dans un fourgon
de police. Interrogée par l’AFP, la Préfecture de police de Paris a
indiqué que M. Eyraud avait été interpellé car ils faisait obstacle à
l’action de la police.

Plusieurs dizaines de manifestants venus à la rescousse des mal-logés
ont bloqué la rue du Quatre-Septembre, provoquant un embouteillage
sur cet axe important reliant Opéra et le centre de la capitale à
l’Est parisien, scandant des slogans comme "application de la loi de
réquisition", "solidarité avec les mal-logés" et "la honte, la honte,
la honte sur Sarkozy !".

Les manifestants ont été repoussés sur le trottoir par les forces de
l’ordre et la circulation était rétablie peu avant 19H00.

Au début de l’évacuation, un policier en civil avait appelé son état-
major pour se plaindre d’un manque d’effectifs.

"Cela commence à bien faire, on est trois pour les évacuer, les
gendarmes nous regardent en se marrant", avait-il déploré devant un
journaliste de l’AFP.

Les mal-logés qui avaient réinstallé leur campement rue de la Banque
avaient été contraints par des policiers et des gendarmes de quitter
les lieux mercredi matin.

Le 3 octobre, plusieurs dizaines de familles de mal-logés s’étaient
installées sous des tentes à même la chaussée, dans la même rue, au
pied du "ministère de la Crise du logement", après une intervention
policière qui avait fait tourner court une opération lancée à
l’initiative du DAL.

Agir ensemble contre le Chômage ! 23 bis rue Mathis 75019 Paris

Tel : +33 1 40 09 27 49 - Fax : +33 1 40 05 05 10

Web : www.ac.eu.org - www.ac-reseau.org

Courriel : ac chez ac-reseau.org

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