Une tribune pour les luttes

Malgré la police et les intempéries, Ils et elles luttent toujours pour le droit au logement pour tous ...

Sans logis et mal logés : 33ème nuit sur le trottoir de la rue de la banque.

Application de la loi de réquisition !

Article mis en ligne le mardi 6 novembre 2007

DAL - CDSL

Paris le 5 novembre 2007

Rue de la banque : 33e nuit sur le trottoir

Livraison ce matin de sacs de couchage, malgré le blocus. Madame Boutin
attaque les mères de la rue de la banque

Le siège dans le froid :

Le siège policier se poursuit rue de la banque, sans interruption depuis le
31 octobre, ou une majorité de femmes luttent pour leur relogement depuis le
3 octobre.

Depuis cette date, les gardes mobiles interdisent l’entrée de couvertures ou
de sacs de couchage, et les confisquent aux mères de famille. Résultat elles

ont froid ....

Avec le renfort des sans logis du CAL, environ 250 personnes
ont passé la nuit dernière, en se séparant en deux groupes pour alterner
entre le campement sur le trottoir et le bivouac dans les locaux du DAL et
du Ministère de la CRISE du logement.

Les hommes ont dormi assis, ou ont fait la nuit blanche : campement debout
...
Le SAMU social est passé samedi et Lundi dans la nuit, pour livrer quelques
couvertures de survie avec l’autorisation de la Préfecture de Police de
paris ...

L’association Setton, a fait livrer tôt ce matin un grand nombre de sacs de
couchage. Ils ont été rentrés si rapidement dans les locaux que la police
n’a pas eu le temps d’intervenir . Nous saluons, à cette occasion, la
fondatrice de l’association Lily Setton, décédée cette année, qui depuis de
nombreuses années fourni gratuitement aux associations de lutte et de
défense des exclus du logement, les duvets bleus, bien connus dans les
milieux de sans abris et de mal-logés.

Soutiens ce week end :
Carole Bouquet, Emmanuelle Béart puis Philippe Torreton sont venues
successivement encourager les familles samedi dans la journée, en soirée et
dans la nuit.

“La meute” des sans logis de la rue de la banque

Droit Au Logement et le CDSL, dénoncent l’emploi par la Ministre du logement
du terme de “meute”, à l”antenne de France Inter , en parlant des mères sans
logis de la rue de la Banque.

Nous demandons à la Ministre du Logement de
revenir sur ce propos méprisant, insultant et diffamant ... Les méres de la
rue de la Banque ne sont ni des animaux, ni des bêtes féroces qui
menaceraient la Ministre du logement, elles sont des être humains qui
demandent à vivre dans un logement décent, car les revenus de leur travail
ne sont pas suffisants pour se loger librement ...

Prochains rendez vous :

Rassemblement de soutien et d’info tous les soirs à partir de 18h
Mardi 20h : nuit solidaire

Manif dimanche 11 novembre, 14h30, métro Bourse

Soutien aux sans logis en lutte

Un logement décent pour tous

Droit Au logement paris et environs 24 rue de la Banque 75002 Paris
tél : 01 42 78 22 00 • fax 01 42 78 22 11 • E-mail : dal chez globenet.org


Sans logis et mal logés : 31ème nuit sur le trottoir de la rue de la Banque

DAL - CDSL

Droit Au logement paris et environs 24 rue de la Banque 75002 Paris tél : 01 42 78 22 00 • fax 01 42 78 22 11 •

E-mail : dal chez globenet.org

Malgré la présence policière importante et une pluie fine, les familles sans logis ont passé leur 31e nuit sur le trottoir, rejointe par plusieurs dizaines de familles du CAL (Comité d’Action Logement), qui la veille avaient installé un campement place Stalingrad.

Durant la nuit du 1er au 2 novembre, après une journée de répression, la Préfecture de police avait imposé un "campement debout" aux sans logis, empêchant toute personne de s’asseoir ou de s’allonger sur le trottoir.

Les sans logis, qui avaient alors dormi dans les locaux du ministère de la CRISE du logement et du DAL, s’étaient relayées pour maintenir un piquet devant le 24 rue de la Banque.

Vendredi après midi, une délégation a été reçue par le Ministère du logement, composée de 2 délégués des familles, trois responsable du DAL, un responsable du CDSL, et un responsable du CAL. Il a été convenu que dix à 15 types de situations seraient recensées, ce qui devrait permettre à l’Etat, selon le Ministère, de commencer à travailler au relogement des familles et personnes installées sur le campement. Un nouveau rendez-vous devrait être mis en place en début de semaine.

Dans la soirée, à l’occasion du rassemblement de solidarité d’environ 500 personnes, des bâches ont été installées sur le trottoir. Les gardes mobiles ont cherché à les confisquer, en vain. Puis la nuit s’est déroulée normalement. Les mères se sont relayées , et de nombreux militants et de soutien ont veillé toute la nuit.

Ce matin, la situation est stabilisée. Le campement est installé sur le trottoir du 24 rue de la banque, tandis qu’une pluie fine continue à tomber. Beaucoup de mères après ces trois journées éprouvantes, se reposent, se soignent, ou effectuent des démarches personnelles. Elles devraient revenir rue de la banque tout au long de la journée.

- Rassemblements de solidarité : Samedi et dimanche à 17h

- Manifestation pour le Droit au logement dimanche 11 novembre, RV à 15h, rue de la banque

- relogement des familles en lutte,rue de la banque, rue Godefroy Cavaignac, à la Coudraie (Poissy) ...
- Droit au logement opposable et pour tous,
- application de la loi de réquisition ...
- pour les précaires du logement, 100 000 logements tout de suite, et 1 million de logements sociaux très vite ... ...


Les familles et personnes qui campent sont sans-logis, hébergées dans des hôtels chers, des foyers ou chez des tiers, à droite à gauche, ou menacées d’expulsion rapide.

Ils ont des papiers, ou sont de nationalité Française. Elles travaillent et participent à l’économie du pays. Elles sont mal payées. insuffisamment pour louer un logement privé ou en acheter un.

La crise du logement est de plus en plus aiguë et il ne suffit plus de payer des hôtels hors de prix, des foyers, des campings de mobiles home, ou d’annoncer au début de chaque hiver des plans d’urgence bricolés, il faut des LOGEMENTS.

La loi de réquisition, l’attribution de HLM, ou la location aidée dans le privé, sont des solutions immédiates pour trouver au moins 100 000 logements, AVANT L’HIVER.

Nous exigeons également l’arrêt de la vente des HLM, de leur démolition et des expulsions locatives, qui aggravent la crise du logement.

Nous demandons des mesures de lutte contre la spéculation immobilière et les loyers chers (taxation des profits immobiliers, plafonnement des loyers.).

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