Une tribune pour les luttes

jeudi 15 novembre 2007

DIGNE

15 h

15 h au Pôle Social, 18 rue Aubin, 04000

Café des Femmes, café citoyen

Femmes prisonnières politiques : résistance et démocratie

Femmes Solidaires Digne Bléone & l’Université rurale des Alpes de haute provence

Réfléchir sur le cas de femmes qui, de par le monde, se sont battues pour améliorer leurs conditions de vie dans la société qui était la leur : conditions en tant que femme mais aussi en tant que partie prenante d’une réalité sociale, économique, culturelle et politique. Elles ont choisi, pour cela, la désobéissance civile ou des formes plus radicales de lutte. Nous ne sommes pas là pour en juger mais pour rendre compte de leur emprisonnement suite à leurs engagements dans des pays dits démocratiques ou se réclamant de la démocratie.

Péruviennes, Mapuche du Chili, kurdes d’une Turquie qui aspire à intégrer l’Union Européenne, Ethiopiennes, Palestiniennes, elles continuent à lutter en prison pour avoir accès aux droits les plus élémentaires ou à leur sortie pour faire connaître leurs causes et la situation dans laquelle elles sont immergées. En France, peu de prisonnières politiques. Cependant, les chiffres de la population carcérale française montrent qu’un tiers d’entre elles sont des femmes étrangères dont les délits sont le résultat de la pauvreté et de l’inégale répartition des richesses. Combien de femmes vivent clandestinement pour les mêmes raisons sur notre territoire ? Leur emprisonnement ou leur expulsion n’est-elle pas politique à plus d’un titre même si finalement leurs actes (trafic de drogue, permanence illégale sur le territoire) sont répréhensibles selon les lois de notre pays ? Certes, elles sont condamnées en conséquences de ces actes mais sans que jamais nous ne nous interrogions à savoir si les causes de leur « déviances » sont justes ou non.

Il y a bien un lien entre la femme prisonnière politique en Turquie et la femme dite « prisonnière de droit commun » en France, victime de trafics en tout genre ou de la pauvreté chronique de son pays d’origine, c’est le fait de s’élever contre un ordre injuste ou d’en être victime.

A partir de témoignages sur les conditions carcérales en tant que femmes prisonnières politiques, nous souhaiterions conduire avec des femmes de nos quartiers et de nos villages ruraux des Alpes de Haute Provence, une réflexion sur l’engagement et la prise en charge des problèmes qui les concernent, ainsi que sur le sens de la démocratie. Que se passe-t-il quand une « démocratie » emprisonne des femmes pour leurs idées, leurs engagements ? Le Chili et le Pérou, par exemple, depuis les années 90 au moins, sont considérés comme des « démocraties ». Pourtant des femmes y sont emprisonnées accusées de « terrorisme ». Au Chili, le gouvernement de Madame Michelle Bachelet, socialiste soutenue par la social-démocratie européenne est celui qui a le plus criminalisé la lutte des communautés mapuche pour la terre contre les grandes entreprises forestières en emprisonnant ses principaux dirigeants. Jamais la répression n’a été aussi forte depuis la fin du règne d’A. Pinochet.

Pointer ces dysfonctionnements, les ressorts d’une mondialisation qui nous échappe, à travers l’engagement de femmes simples souvent issues du monde rural (paysanne et indigènes d’Amérique Latine, ou du Kurdistan par exemple) c’est redonner espoir à l’engagement ici et maintenant vers plus de justice et d’humanité.

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