17 h à l’I.U.F.M - 63, Avenue de la Canebière 13001 Marseille
17 h à l’I.U.F.M - 63, Avenue de la Canebière 13001 Marseille
Compte-Rendu du Vème Congrès International du Forum des Femmes de la Méditerranée.
Cette conférence se déroulera en présence de.personnalités internationales :
Tullia CARETTONI, Présidente du Forum Femmes Méditerranée (Italie)
Ketty TZITZIKOSTA, Secrétaire Générale, du Forum Femmes Méditerranée International, Présidente du Centre International des Femmes pour la Paix dans les Balkans (Grèce)
Wassyla TAMZALI, Vice-Présidente du Forum Femmes Méditerranée Coordinatrice du réseau Euromed Femmes (Algérie)
Liste des intervenantes
Esther FOUCHIER, Présidente du Forum Femmes Méditerranée de Marseille
Aline VERGNON-BONDARNAUD, Ancienne Déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité en Région P.A.C.A
Claudine BLASCO, Commission Femmes, Genre et Mondialisation, ATTAC
Aminata DIOUF, Collectif des "Sans-Papières".
Annick RIANI, Docteure en histoire,
Annabel LIQUORI, ethnologue
Idées-forces de la Déclaration finale du Vème Congrès
Le FFM a choisi de mettre en lumière le rôle que jouent et peuvent jouer des femmes migrantes comme acteures de médiation et de dialogue entre les différents peuples de la Méditerranée à travers leur lutte pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux et de leur dignité et ceci, quelque soit leur situation sociale, culturelle et leur pays ou territoire d’origine. Cette revendication des femmes migrantes, comme de l’ensemble des femmes, est la seule capable de fonder une même appartenance et une solidarité active entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Elle seule permet de réaliser le projet d’un espace méditerranéen de paix, basé sur le partage équitable des richesses et sur le respect des différentes cultures .(…)
Les causes des migrations sont économiques mais également politiques. De nombreuses femmes quittent leurs pays pour des raisons liées aux conditions juridiques, sociales et culturelles qu’elles subissent dans leurs pays d’origine ; les difficultés de réaliser une vie professionnelle sont ainsi une des causes des migration des femmes universitaires, chercheuses, artistes, écrivaines, journalistes. Les mouvements migratoires concernent un nombre de plus en plus grand de ces catégories, et sont le fait de femmes courageuses qui abandonnent des situations connues pour participer à l’aventure humaine.
La situation des femmes migrantes pose, dans presque l’ensemble des pays d’accueil, un problème de respect des droits fondamentaux et tout d’abord la reconnaissance des droits personnels aux femmes émigrées, qui furent longtemps et qui sont encore, considérées comme accompagnant leurs maris. Cette situation de violation des droits fondamentaux est aggravée dans des pays où les droits fondamentaux ne sont pas reconnus d’une manière générale, les femmes dans ces pays sont dans des situations d’extrême précarité. Les violences conjugales touchent particulièrement les femmes migrantes d’autant plus qu’elles se déroulent dans la sphère privée et que ces femmes sont souvent victimes d’enfermement.. Les compétences des femmes émigrées sont très souvent méconnues et l’emploi des femmes professionnelles pour une rémunération à des postes inférieurs est souvent pratiqué jusqu’au cœur même des institutions publiques de certains pays d’accueil.
(…) Le racisme est une vraie question à laquelle le culturalisme est une mauvaise réponse, les cultures ne doivent pas être instrumentalisées à des fins idéologiques. Les cultures ne sont pas des données immobiles et fermées ; tout être humain est à la fois récepteur et producteur de cultures à travers sa biographie. Le repli identitaire qui chez la femme peut être spectaculaire comme par exemple par le port ostentatoire d’un vêtement différentiel a des effets jusque dans les pays d’origine et on peut dire que certaines pratiques vestimentaires et religieuses sont issues de l’émigration et influencent le pays d’origine.