Une tribune pour les luttes

Non à la répression des mouvements sociaux !

Soutien aux lycéens victimes de la répression lors du mouvement contre la loi Fillon en 2005 !

13 personnes sont encore poursuivies et seront jugées jeudi 22 novembre 2007

Article mis en ligne le mercredi 14 novembre 2007

En 2005, des milliers de lycéens se sont battus contre la loi Fillon. Ce mouvement a connu une répression féroce de la part du gouvernement pour faire taire cette contestation.

Lors d’une occupation d’une annexe du ministère de l’éducation, 180 personnes ont été mises en garde à vue et aujourd’hui, 13 personnes sont poursuivis et seront jugées ce jeudi.

Pour s’être mobilisés, ils risquent jusqu’à 5 ans de prison ferme et 75000 euros d’amende !

Solidarité avec les lycéens réprimés

Le procès ayant lieu à hui-clos, le rassemblement se tiendra à 9h, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris ( métro cite- ligne 4 )


Procès de l’annexe du ministère de l’éducation nationale :
les lycéens mineurs comparaissent au tribunal

Suite à l’occupation d’une annexe du ministère de l’éducation nationale le 20 avril 2005, David Prévot, enseignant et militant de Sud Éducation, comparaîtra au tribunal le 10 décembre avec des lycéens majeurs tandis que les mineurs comparaîtront le 22 novembre.

Il existe une pétition en ligne (voir plus bas)

Les procès se sont parfois déroulés dans des conditions douteuses et des peines souvent lourdes ont été prononcées pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être relaxés. Ces peines ont parfois été confirmées en appel, parfois annulées.

//www.sudeducation.org/article2211.html

La solidarité n’est pas un délit ! Les manifestants ne sont pas des criminels !


PETITION

Appel à soutenir David Prévot, enseignant poursuivi pour sa présence aux côtés des lycéens en grève contre la Loi Fillon au printemps 2005.

Procès le 10 décembre 2007 au TGI de Paris

Pour déconstruire les acquis sociaux et le droit du travail, le gouvernement poursuit sa campagne médiatique de déconsidération du mouvement social et de répression. Parallèlement aux attaques contre le droit de grève (service minimum), la criminalisation des résistances s’accentue, frappant aussi bien ceux qui s’opposent aux expulsions des sans-papiers, que ceux qui tentent de faire entendre leur opposition aux réformes antisociales.

Ainsi David Prévot, enseignant et militant de SUD Éducation, doit comparaître devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le lundi 10 décembre. Il est accusé, à tort, d’avoir, le 20 avril 2005, commis volontairement des violences sur des personnes, dont certaines « non identifiées », dépositaires de l’autorité publique (vous avez bien lu : des CRS dont certains non identifiés) dans l’exercice de leurs fonctions.
David risque 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende !

Sa condamnation entraînerait l’interdiction d’exercer une activité professionnelle impliquant un contact habituel avec des mineurs. La réalité est sans commune mesure avec ces accusations et la gravité des peines encourues.

Début 2005, les lycéens se mobilisent contre la Loi Fillon (bourse au mérite, socle commun…). Le mouvement culmine début mars, avec des manifestations considérables partout en France, annonciatrices du mouvement anti-CPE de 2006. L’urgence pour le gouvernement est non d’ouvrir des négociations mais d’enrayer la montée en puissance de ce mouvement. Violences et confusion marquent dès lors les manifestations suivantes, avec une présence policière renforcée : les coups de matraque pleuvent à l’aveugle, ainsi que les arrestations…

Face au danger encouru, SUD Éducation a appelé les enseignants à soutenir les lycéens en lutte et à être présents en première ligne des cortèges, dans le but d’assurer une présence adulte protectrice. David, comme d’autres militants de notre syndicat, s’est interposé chaque fois qu’il l’a pu. Avec le temps et le refus obstiné d’entendre la coordination lycéenne, les modes d’action ont évolué, les occupations de lycées ou d’Inspections Académiques se multiplient.

À Paris, le 20 avril, l’occupation d’une annexe quasi désaffectée du ministère est organisée. Les forces de l’ordre tentent de déloger les deux cents manifestants, s’introduisant sans ménagement dans l’immeuble. Les lycéens se réfugient sur le toit du bâtiment, David les suit pour tenter d’éviter l’accident. Il est le seul enseignant ayant réussi à être informé à temps de cette action, mais sa présence répond à une consigne de notre organisation syndicale.

À aucun moment David n’a ébauché le moindre geste violent contre un quelconque représentant des forces de l’ordre. Il a été arrêté avec cent soixante-dix des occupants, il risque d’être condamné pour l’exemple. Treize personnes, dont huit mineures, ont été poursuivies et vont comparaître, après deux ans d’instruction, devant le TGI de Paris, le 22 novembre pour les mineurs, et le 10 décembre pour les majeurs. Les peines encourues par certains pour violences et dégradation de biens publics et privés, au préjudice du Ministère de l’Éducation nationale et du gardien de l’immeuble, sont très lourdes, jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende, plus les dommages et intérêts.

Nous affirmons ici que les criminels ne sont pas les manifestants, mais ceux qui déconstruisent méthodiquement les droits sociaux, expulsent sans pitié les sans-papiers et traînent devant les tribunaux ceux qui se mêlent de RÉSISTER !

Nous appelons à soutenir David et ses co-accusés, en signant la
pétition en ligne [1]

//www.sudeducation.org/article2210.html

et en préparant des actions de soutien les jours des procès, le 22 novembre et le 10 décembre.

[1] la pétition date de 2005, mais le texte en reste valable, hormis le contexte temporel

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