il y a un mois, la bonne nouvelle : la cour d’appel d’Aix cassait la décision prise par le juge des libertés et de la rétention de maintenir le jeune Sedat Tastan en rétention : son arrestation en préfecture, lors de son dépôt de dossier, était jugée illégale. Après trois tentatives d’expulsions empêchées l’an dernier par la forte mobilisation - dont une in-extremis à l’aéroport de Roissy -, après deux passages pour refus d’embarquement devant la cour correctionnelle de Bobigny, où à chaque fois l’audience à été ajournée pour laisser le temps à Sedat de régulariser sa situation, alors même que le cas de Sedat, maintenant pacsé et qui attend une réponse de l’Ofpra à sa demande d’asile, nous laissait un espoir quand à une issue favorable pour cette famille….
C’est son père qui s’est fait arrêter hier, suite à un simple contrôle d’identité.
Il est au Centre de Rétention du Canet et risque l’expulsion à tout moment.
Quand la préfecture va-t-elle laisser cette famille vivre en paix ?
Quand va cesser cet acharnement inhumain ?
Dans les jours qui viennent, cette famille qui s’est installée parmi nous il y a cinq ans va être brisée, disloquée. 5 enfants, dont 4 scolarisés dans les écoles, collèges, et lycées de Marseille vont se retrouver orphelins de père : va-t-on laisser faire ?

En Turquie, c’est la prison qui attend Mr Tastan, celle-la même qu’il a fui après y avoir passé trois ans car il était soupçonné de militer au sein du PKK. Nous connaissons tous la situation politique désastreuse pour les kurdes en ce moment : peut-on laisser renvoyer des hommes dans un pays où l’on sait qu’ils seront persécutés ?
Refusons l’inacceptable !

Il passera devant le juge des libertés au Centre de Rétention Administrative du Canet mardi 27 novembre à 10h.