Une tribune pour les luttes

Contre les expulsions collectives et expéditives ,

les Rroms (se) manifestent

samedi 1er décembre

Article mis en ligne le lundi 26 novembre 2007

Aujourd’hui comme en juillet 2004, les Rroms de Roumanie, de Bulgarie, de
Hongrie… ont décidé de manifester, malgré la peur dans laquelle ils
vivent au quotidien. Après des actions-occupations en octobre dernier en
direction de bureaux de l’ANAEM (ex Office des Migrations
Internationales) de la région parisienne, après une manifestation à Saint
Denis… ils sont de nouveaux dans la rue pour exprimer leurs colères.

Ils sont devenus de la chair à expulsion pour le gouvernement français. A
plusieurs reprises, Brice Hortefeux a déclaré que l’entrée de ces pays
dans l’Union européenne compliquait la réalisation de ses
objectifs d’expulsions, chiffrés à 25 000 par an.

En effet en 2006 ces populations ont représenté 25% des expulsés, 6.000
d’entre eux. Ce chiffre n’a pu être atteint que parce que certains ONT
ETE EXPULSES A PLUSIEURS REPRISES et sont revenus, comme ils en ont le
droit depuis l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union
Européenne.

Même ressortissants de l’Union européenne, l’Etat français les empêche de
travailler légalement en France en rendant quasi impossible
l’obtention d’autorisations de travail. Condamnés alors à la pauvreté,
ils se retrouvent dans des bidonvilles sans accès aux minimums vitaux
(eau, électricité, sanitaires…) d’où l’on continue à vouloir les
expulser sans arrêt, justement en tant que pauvres ou dépendant du
système social.

Depuis cet été, on assiste à une accélération d’expulsions collectives et
expéditives par bus, le 26 septembre à Bondy, le 10 octobre à
Saint-Denis, le 17 octobre à Bessancourt, le 24 à Bagnolet…

A chaque fois
l’Etat, via les forces de police et l’ANAEM, orchestre des pseudos « 
Retours humanitaires et volontaires » : propositions à accepter sous la
pression, menace en cas de refus d’être envoyé en prison, obligation de
quitter le territoire remise lors de l’intervention policière sans
possibilité d’exercer le recours suspensif prévu par la loi, absence dans
la majorité des cas de traducteurs…

MANIFESTATION à PARIS SAMEDI 1er DECEMBRE

14 h Place Denfert Rochereau
M°Denfert Rochereau

Les Roumains et les Bulgares sont les banlieusards de l’Europe.
L’élargissement de l’Europe, avec l’adhésion de la Roumanie et de la
Bulgarie le 1er janvier 2007, a marqué une nouvelle étape. Ce dernier
mouvement d’extension, présenté par toute l’élite proeuropéenne comme un
progrès autant inéluctable que souhaité, n’est pourtant accueilli par ces
mêmes élites qu’avec menaces et restrictions envers nos
nouveaux compatriotes européens.

L’attitude du gouvernement français entérine une Europe à plusieurs
zones. La première avec tous les droits de circulation, d’installation et
de travail : Les 15 anciens (Autriche, Danemark, Royaume-Uni,
Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Portugal, Suède), plus Chypre
et Malte. La seconde, les 8 nouveaux de 2004 toujours soumis à la carte
de séjour pour pouvoir travailler (Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie,
Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie). Une troisième zone a
été créée artificiellement. La Roumanie et la Bulgarie sont soumises aux
mêmes lois que les huit nouveaux de 2004 mais
l’acharnement dont font l’objet leurs ressortissants les place de fait
dans cette troisième zone.

Des banlieues de l’Europe à la banlieue parisienne, les comités de
soutien du 93 (Bagnolet, Montreuil, Saint-Denis, Saint-Ouen…)
n’admettent pas qu’il y ait en France des habitants de seconde zone et
nous continuerons à nous battre contre ces inégalités.

Non aux rafles et aux expulsions de terrain

Non aux expulsions hors de France

Non aux expulsions
intracommunautaires

Des papiers pour tous les sans-papiers

Les soutiens de Saint Denis, Saint-Ouen, Bagnolet, Montreuil, du Val
d’Oise…

rom93 chez no-log.org


La manifestation sera précédée par une Conférence de presse

Samedi 1er décembre à 14 heures

Sur la place Denfert-Rochereau, d’où le cortège partira ensuite vers le Ministère de l’immigration

Contact : Saimir 06.28.22.81.74, Petre 06.68.37.83.96 et Gaël 06.18.01.22.87

.

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