18 h sur le Vieux Port, 13001
18 h sur le Vieux Port, 13001
La situation des Droits de l’Homme au Kurdistan et pour les Kurdes en
Turquie est aujourd’hui catastrophique, le gouvernement français, la
préfecture des Bouches du Rhône ne peuvent l’ignorer.
En cas d’expulsion, les Kurdes risquent de 3 à 36 ans de prison en Turquie,
pour « avoir porté atteinte à l’honneur du pays » en émigrant sans
autorisation.
Samedi 8 décembre, à l’appel du RESF, une centaine de personnes
manifestaient avec succès tôt le matin à l’aéroport de Marignane contre
l’expulsion de M. Ercan Barkin, père kurde de trois enfants habitant
Marseille.
M. Barkin est aujourd’hui libre depuis 14h30 et nous nous en félicitons
Il n’en va malheureusement pas de même pour M TASTAN, père kurde de cinq enfants dont quatre scolarisés, qui est enfermé au centre de rétention du Canet depuis le 24 novembre.
Durant ces deux dernières semaines, le RESF et les organisations qui le
composent ont multiplié les initiatives pour dénoncer le maintien en
rétention de M. Tastan (conférence de presse, conférence-débat sur la
situation au Kurdistan, pétition de soutien, lettres d’élus, de la LDH, de
Médecin du Monde au Préfet, multiples rassemblements, veille citoyenne
devant le centre de rétention...).
M. Tastan a déjà passé 19 mois en prison en Turquie parce que soupçonné
d’être un militant politique kurde et a été condamné à 12 ans de prison par contumace.
Lundi 10 décembre, la Journée des droits de l’homme 2007 marque le début de la commémoration pendant toute une année du 60e anniversaire de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948.
Pour qu’ils ne constituent pas un voeu pieux, rappelons leur existence aux
autorités françaises en manifestant notre soutien à M. TASTAN, à tous les
Kurdes menacés d’expulsion, à tous les Hommes et aux Femmes sans papiers dont les droits fondamentaux sont aujourd’hui bafoués.
Une veille se poursuivra parallèlement devant le centre de rétention. M. Tastan doit repasser mardi matin devant le juge des libertés au centre de rétention : les risques d’expulsion sont donc très grands.