19 h à la Maison des associations, Le Ligoures, place Romée de Villeneuve, Encagnane
19 h à la Maison des associations, Le Ligoures, place Romée de Villeneuve, Encagnane
“Grenelle de l’environnement ou Munich de l’écologie (politique)”
Le titre de cette conférence emprunté à Paul Ariès résume mon propos. “Grenelle” désigne les négociations qui, en 1968, mettent fin à une formidable crise de l’ordre établi. “Munich” désigne la capitulation en 1936 des démocraties garantes des frontières de la Tchécoslovaquie face à Hitler qui vient d’annexer la région tchèque des Sudètes.
“L’environnement” est le milieu naturel, économique, humain dans lequel l’individu évolue. Ainsi, l’individu (ou un groupe d’individus) exige-t-il que l’incinérateur soit dans le jardin du voisin, sans chercher plus loin. “L’écologie” est la science du « plus loin » du global : les rapports des organismes vivants et leur évolution.
Le Grenelle de l’environnement marque le triomphe de l’écologie technicienne, celle qui prétend conjuguer croissance et environnement, et voit dans les nouvelles technologies la solution aux désastres provoqués par les précédentes. Ce qui implique l’exacerbation des tensions internationales. C’est aussi le Munich de l’écologie politique, celle qui montre que la croissance sans fin et sans merci du PIB ne compense plus celle des nuisances et que l’extinction de l’humanité est une possibilité historique.
« L’Angleterre, avait déclaré Churchill à propos de Munich, avait le choix entre le déshonneur et la guerre. Elle a choisi le déshonneur, et elle aura la guerre. »