Une tribune pour les luttes

Fédération CGT de la santé et de l’action sociale Union Fédérale des Médecins, Ingénieurs, Cadres et Techniciens – CGT

Soutien au mouvement des urgentistes

L’hôpital est malade du manque de moyens et d’une succession de réformes visant à le transformer en entreprise de production de soins dans le cadre d’un marché concurrentiel de la santé.

Article mis en ligne le jeudi 3 janvier 2008

Les revendications des médecins urgentistes et des anesthésistes rejoignent celles de
l’ensemble des salariés de l’hôpital : accumulation d’heures supplémentaires non payées et
inflation des comptes épargne-temps, absence de prise en compte de la pénibilité avec une
usure prématurée, retraites de plus en plus faibles et de plus en plus lointaines, baisse du
pouvoir d’achat...

Dans le même temps le secteur privé bénéficie de largesses incroyables : fonds publics
octroyés aux groupes de cliniques pour se restructurer alors que dans le même temps leur
situation financière est florissante (pour exemple : les dividendes exceptionnels de 420
millions d’euros versés à ces actionnaires par la Générale de santé), dispositif de permanence
des soins complètement inefficace dont le coût annuel pour la sécurité sociale atteint près de
400 millions d’euros...

Pour assurer sa mission de service public l’hôpital a besoin de personnels en nombre suffisant,
bien formés, correctement payés et travaillant dans des conditions acceptables. Aujourd’hui,
toutes catégories professionnelles confondues, aucune de ces conditions n’est effective. La
colère est donc grande.

Nous allons assister une nouvelle fois à des visites médiatisées de responsables politiques
dans les hôpitaux, assurant les personnels de leur soutien et les remerciant pour leur
abnégation, face à des conditions de travail difficiles. Cela suffit ! Nous ne voulons plus de
bonnes paroles mais des actes. L’apurement des comptes des heures supplémentaires, jours de
repos non pris, compte épargne-temps... nécessite de mettre sur la table 1 milliard d’euros
immédiatement. L’argument des « caisses vides » est inacceptable alors que le gouvernement
a trouvé 15 milliards d’euros cet été pour faire des cadeaux fiscaux.
Par ailleurs, la multiplication des commissions et groupes de travail sur l’avenir de notre
système de santé et de l’hôpital – notamment la commission Larcher et les Etats généraux de
la santé – ne peut nous satisfaire. Il s’agit d’une parodie de démocratie et sûrement pas de
discussions, encore moins de négociations.

Nous appelons donc à l’amplification du mouvement dans les jours et les semaines à
venir afin d’obtenir de véritables négociations sur l’ensemble de ces revendications.

Montreuil, le 24 décembre

Contact : Christophe Prudhomme 06 83 25 98 90


Rappel :

COMMUNIQUE DE PRESSE du 17 décembre 2007

Les syndicats de la Fédération de la Permanence des Soins Hospitalière (FPSH)
ne peuvent plus se contenter de promesses concernant un règlement prochain de
l’avenir des comptes épargne temps, des gardes et astreintes et des
heures supplémentaires des praticiens hospitaliers.

Ces dossiers font
l’objet d’un suivi depuis plus d’un an, selon le Ministère de la Santé, sans que
l’on n’ait vu, à ce jour, la moindre amélioration des conditions de travail des
médecins hospitaliers.

Après les rencontres avec la DHOS et les conseillers techniques du cabinet de
Roselyne Bachelot qui ont permis d’établir les premiers diagnostics, il s’agit
maintenant de faire aboutir ces échanges entre le Ministère et les
syndicats médicaux.

Les représentants de la FPSH sont reçus mardi 18 décembre 2007, à 15h30. Ils
rappellent qu’en absence de relevé de conclusions ou de présentation d’un projet
de décret, ils appelleront les médecins hospitaliers :

- à organiser une grève durable de la permanence des soins à partir
du lundi 24 décembre 2007,

- à vider leur compte épargne temps en 2008, en posant dès cette
semaine, deux fois 15 jours pour la période comprise entre le 1er
mars et le 30 avril 2008,

- à ne pas dépasser les obligations statutaires pour leur durée de
travail hebdomadaire, soit 48 heures maximum, gardes et
déplacements en astreinte compris.

Enfin, la FPSH et ses mandants s’étonnent de la décision de la ministre,
de gratifier les seuls médecins libéraux au service de leurs patients en
ville, de 150 euros pour la réalisation normale d’une présence de jour les 24 et
31 décembre. Dans ce domaine, aucun encouragement n’est apporté au secteur
public dont l’engagement pour la permanence des soins continue d’être
dévalorisé.

Une conférence de presse sera donnée par les syndicats de la FPSH à
l’issue de cette réunion.

Docteur J. Brodeur Dr P. Pelloux Dr M. Dru Dr M. Giroud

www.amuf.fr

www.smarnu.org

www.snphar.com

www.samu-de-france.fr

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