Une tribune pour les luttes

« un p’tit bout d’planète »

Article mis en ligne le samedi 19 janvier 2008

Le droit au logement opposable est à l’ordre du jour,
mais des familles entières sont expulsées de chez elles !
En logement mobiles ou démontables,
sur des terrains privés autonomes et écologiques,
quels problèmes posons-nous à vivre différemment ?

Lien photos :

http://benjaminguenoun.free.fr/Diapo%20FETG/Diapo%20FETG.html

Bonjour,

Je vous écris afin de vous présenter notre combat écologique et pacifique, et, plus généralement, vous alerter sur les conséquences de l’application du nouveau code de l’urbanisme d’Octobre dernier, qui stigmatise les nomades et les sédentaires autonomes écologiques comme des hors-la-loi.

Je vais donc vous parler de ma vie quotidienne, mais il y a 1000 histoires qui illustreraient tout aussi bien le problème ;

Je fais partie des gens qui ont choisi de vivre de manière plus autonome, de ne pas surconsommer, et de participer le moins possible à la pollution de la planète.

Je vis avec mon fils de 8 ans dans une cabane en bois de 20m2 au bord d’un étang dans une ancienne carrière de sable (que j’ai achetée) avec une petite parcelle agricole.

J’utilise l’eau de pluie et très peu de produits, 100%bio, il y a des toilettes sèches, compostées sur place. Ceci dans le souci de ne pas gâcher d’eau potable ni de polluer la mer via les stations d’épurations. J’ai une batterie pour la lumière, plus tard j’installerai une petite éolienne (pour avoir de la musique). je ne souhaite pas être raccordée au réseau E.D.F. Une cuisinière à bois chauffe la cabane et l’eau en hiver ; l’été je me lave dehors avec une douche solaire, une palette et un paravent.

Je vis dehors au rythme des saisons. Couper du bois en automne, préparer la terre avant l’hiver, s’occuper du potager 6 mois de l’année ; j’ai toute la place nécessaire pour soigner correctement mes chiens, chats, chèvres et canards !

Je vis en harmonie avec la nature et je peux observer toute année une faune locale importante.

( crapauds, hirondelles, chauves-souris, lézards, grenouilles, poules d’eau, martin pêcheur, libellules,papillons et j’en oublie plein !)

Le problème, le voici :

Il concerne tout le collectif (huit adultes et deux enfants sur 2 terrains privés sur la même commune).

Sur injonction de la D.D.E, et avant le 15 Janvier, nous devons procéder à l’enlèvement des véhicules et je dois rendre au cabanon sa destination initiale et prendre un logement social ! Impossible ! Nous n’avons pas l’intention de quitter nos terrains.

Pour la cabane, aucune régularisation n’est possible. Je dois sortir. De chez moi.

Pour stationner un véhicule, il faut faire une demande d’autorisation d’aménagement d’une aire de stationnement Nous n’aménageons rien, nous sommes juste garés ! Et de toute façon elles nous seraient refusées puisqu’il n’y a rien le droit d’aménager en zone non constructible ! Nos installations éphémères n’ayant ni dalles, ni tranchées, ni réseaux, elles ne sauraient être considérées comme des constructions ... ?

Pourtant nous ne nuisons absolument à personne,

En pleine crise du logement, on veut expulser de chez eux ceux qui se débrouillent tranquillement dans leur coin de nature, et les mettre dans des logements sociaux alors qu’il n’y en a déjà pas assez pour ceux qui en voudraient bien.

En pleine crise écologique, les autorités expulsent des écolos de leurs éco-lieux.

En pleine crise de l’emploi, on veut foutre en l’air la vie de ceux à qui un travail à mi-temps suffit pour vivre.

La mairie veut que nous rentrions dans la légalité ;

La seule solution que nous avons trouvé à ce jour est de déposer une demande de dérogation à titre expérimental pour une durée de 5 ans.

Nous allons préparer un dossier expliquant notre mode de vie, notre respect de critères écologiques et citoyens, et joindre nos pétitions et courriers de soutien récoltés depuis début Décembre.

Nous avons reçu le soutien d’associations autour de l’écologie, de personnes appartenant à des mouvements « de gauche », et de médias axés sur la décroissance, entre autres.

Nous revendiquons notre droit de choisir de vivre comme nous le souhaitons, sur des terrains nous appartenant, dans le respect d’autrui et de l’environnement.

Nous cherchons des signataires parmi les médias, les politiques et les associations pour appuyer notre demande.

En dehors du problème général à soulever, si vous accepter de nous apporter votre soutien, n’hésitez pas à remplir les feuilles de la pétition s’opposant à notre expulsion.

Fred,

Collectif « un p’tit bout d’planète »

Carrière des hautes rives

35330 La chapelle Bouëxic

unptitboutdplanete chez hotmail.fr


PETITION

A la chapelle Bouëxic,

L’EXPULSION ?

Gwen, Fred, et leurs enfants Iwan et Mélissia, A la carrière,

Aurélie, Emilie, Stéphane, Eric, Matt, au domaine du Commun,

vivent en autonomie sur des terrains privés leur appartenant, dans le respect d’autrui et de L’environnement. Ils sont parfaitement intégrés dans la commune.

Ils ont tous maintenant jusqu’au 15 Janvier pour enlever leurs véhicules et quitter leur cabanon. Pour aller où ?

Nous les soutenons, et demandons à la mairie de la chapelle Bouëxic de leur accorder les autorisations nécessaires, afin qu’ils puissent rester vivre sur leurs terrains.

Merci pour votre soutien.

nom, prénom Ville, département signature

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