De tous temps, les femmes ont eu à se battre pour conquérir leurs droits que ce soit dans la sphère privée, économique ou politique.

Dans notre monde occidental, de nombreuses luttes ont permis l’accessibilité au droit de vote et à l’éligibilité. Il a fallu démontrer que la femme n’existait pas seulement par les fonctions que la société patriarcale lui autorisait mais pouvait revendiquer le droit fondamental d’être actrice de sa propre vie et faire le choix d’un engagement citoyen.

Ce n’est qu’en 1944, sous le gouvernement provisoire, où le Parti communiste français a joué un grand rôle, qu’elles obtiennent le droit de vote et d’éligibilité.

Quel constat peut-on faire depuis ces soixante dernières années ?

Il a fallu la loi sur la parité, ce qui pour beaucoup d’entre-nous attachés-es à l’universalisme représente un cadeau empoisonné, quelle est la place réelle accordée à la femme politique dans les lieux de pouvoir ou du pouvoir ?

La mentalité de nos concitoyen(ne)s a évolué mais la résistance constatée dans ce qui est devenu un cercle fermé de « professionnalisme politique » demeure en complet décalage voire, en inadaptation sociale, terme plus sophistiqué que surdité volontariste !

Existe-t-il une possibilité d’argumenter pour que les femmes puissent enfin accéder au monde politique ? Elues, la plupart des femmes se savent les représentantes de nos concitoyen(ne)s et ont, souvent, une véritable humilité de la politique de proximité mais, que de compromis sont exigés pour être « présentables » !

Ce statut de l’élu(e) que nous exigeons, à force de ne plus l’espérer, nous permettrait de donner un sens véritable à notre engagement, que nous soyons femme ou homme, d’un parti de gauche ou de droite.

Sont-ce les pratiques « machistes » qui découragent ou freinent les femmes dont peu importe la sensibilité politique, de s’engager dans le combat politique ?

Les femmes pourraient-elles redonner un sens à leur volonté affichée de « faire » de la politique qu’attendent les électrices et électeurs ? Cela éviterait-il le zapping de ce qui est assimilé, par confort, aux votes dits protestataires ?

Femmes politiques, sommes-nous aussi directement responsables du désenchantement qui se manifeste quasi quotidiennement ?

L’arrivée massive des femmes pourraient-elles ouvrir une ère nouvelle de la politique ?

Beaucoup de questions : essayez d’y apporter des réponses.

Face à une réalité dérangeante qui est que, parfois la femme politique se comporte en caricature conforme de l’homme politique, quelle doit-être notre réflexion ?