Une tribune pour les luttes

Partageons les richesses… Pas la précarité !

Article mis en ligne le lundi 28 janvier 2008

Paris, le 27 janvier 2008

Alors que les salarié-e-s descendent dans la rue pour défendre leur pouvoir d’achat, signifiant une situation de plus en précaire de la société, pour y répondre le gouvernement ne trouve rien de mieux que des réforme anti-sociales qui n’aggraveront que plus encore la situation des salarié-e-s. Des chiffres inquiétants du chômage, une croissance qui stagne, autant de signaux agités tel un épouvantail pour nous endormir.

L’assouplissement du code du travail ne résoudra en rien la question du chômage. L’explosion des contrats précaires (CDD, temps partiels, interim, CNE,…) depuis une dizaines d’années, contrats plus souples que le CDI, n’ont montré aucun effet sur la baisse du nombre réel de chômeurs et de chômeuses (radié-e-s compris-e-s !)

Au contraire, d’améliorer les conditions des salarié-e-s, le Contrat Unique de Travail (CTU) ne fera que fragiliser un peu plus des catégories de population, renforçant les inégalités, déjà trop nombreuses, entre les travailleurs et les travailleuses. Ainsi, les femmes (parce qu’elles tombent enceintes !), les séniors (parce que pas assez productifs !), les jeunes (parce que pas assez dociles !), les travailleurs et les travailleuses immigré-e-s (parce que moins protégé-e-s par la loi que les nationaux) seront les premières victimes de cette flex-sécurité se voulant si rassurante.

Ne soyons pas dupes. Des chiffres restent des chiffres et donc largement manipulables. La France n’a jamais été aussi riche, de plus en plus riche qu’aujourd’hui. Un CPE bis et élargi à toute la population, ne remettra pas « la France au travail », expression des plus réactionnaire (Daladier s’y était déjà attelé il y plus de 70 ans !), ce qui suppose que ce soit la problématique des conditions de travail, ce qui est faut.

La mobilisation historique contre le CPE, menée par les étudiant-e-s , et suivie par nombre de salarié-e-s, a largement démontré que ce que la population attend n’est sûrement pas plus de précarité mais bien de meilleurs conditions pour un emploi mieux rémunéré et mieux considéré par les conventions collectives.

Ce ne sont pas les conditions d’embauche et de licenciement, projet cher au MEDEF qui, lui, n’a pas besoin de descendre en masse dans la rue pour obtenir satisfaction, qu’il faut réformer mais bien une répartition plus juste du temps de travail et des richesses entre tous et toutes.

Parce que nous nous sommes laissé-e-s privé-e-s de trop de droits, il est impératif de construire un front social large contre cette réforme qui remet en cause, non seulement la protection par la loi des salarié-e-s, mais plus encore, en individualisant les contrats de travail, elle remet en cause une fois pour toute un système où la société assume de façon collective les conditions de la production et la redistribution des richesses. Il est nécessaire aujourd’hui de s ‘organiser et de préparer la riposte qui nous concerne toutes et tous.

La fédération des syndicats SUD Etudiant, membre de l’Union syndicale Solidaires, revendique la réduction du temps de travail effective à 32h par semaine à salaire égal, la fin de toutes les discriminations à l’embauche (des femmes, des jeunes, des personnes âgées, des étrangers, des militant-e-s syndicaux,...) et la fin de la traque et de la culpabilisation systématique des chômeurs et des chômeuses.

De même, afin de résoudre en partie le problème du chômage nous réclamons des embauches massives dans la fonction publique accompagnées des moyens nécessaires à son bon fonctionnement.

Concernant la précarisation des salarié-e-s, nous réclamons une revalorisation des grilles salariales, en particulier à l’égard des salarié-e-s les moins qualifié-e-s, la revalorisation de tous les minimas sociaux. Bref, d’une véritable redistribution des richesses au profit des travailleurs et non des patrons.

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