Une tribune pour les luttes

Victoire des Lustucru !

Article mis en ligne le mardi 29 janvier 2008

DECLARATION DE L’UNION LOCALE CGT D’ARLES – L’UNION DEPARTEMENTALE CGT 13 – L’UNION REGIONALE DE L’AGROALIMENTAIRE CGT

mardi 29 janvier 2008

Le Conseil des Prud’Hommes d’Arles vient d’invalider le motif économique de licenciement pour 75 salariés Ex Lustucru et de « chiffrer » :
- le préjudice moral qui en résulte : 1 000 € pour chacun des 75 salariés qui ont saisi le Conseil, et
- le préjudice financier : 35 000 € en moyenne par salarié.

Si la direction a la possibilité de faire appel et dans la mesure où le jugement n’est pas suspensif, elle doit payer les sommes dues !

Les salariés Ex Lustucru sont enfin reconnus dans leur droit, face à un groupe, des actionnaires, une direction qui n’ont pas hésité, en décembre 2003, en pleines inondations, à faire fi de « l’intérêt général » et sacrifié 146 salariés et le développement d’une filière industrielle dans notre localité.

Rappelons que les mêmes ont empoché au passage, des sommes considérables des assurances (46 millions d’€) et de l’Etat (chômage technique), sans parler de toute la vente de l’outillage par la suite.

La justice de proximité mise à mal par la réforme de la carte judiciaire vient de rendre un jugement qui sera utile à tous les salariés attaqués dans leur droit au travail et contre des patrons, des actionnaires avides de profits immédiats.

Ce jugement donne raison aux salariés et aux organisations de la CGT dans la lutte qu’ils ont mené d’arrache-pied pour le maintien des emplois et de la filière riz.

Quant aux dires du préfet qui, en 2004, affirmait « l’Etat ne peut pas empêcher une direction de fermer son entreprise », sont donc contredits aujourd’hui puisqu’il est reconnu que les licenciements n’ont pas de justification économique.

Dans le même temps, les services de l’Etat et la CCI mettent en avant des avancées positives en matière d’emplois industriels en Pays d’Arles.

Déjà, en 2006, paraissaient dans la presse (Usine Nouvelle) des éléments d’analyse très positifs par rapport aux aides : fonds de revitalisation et fonds Vivendi.

En juin 2006 :

- Panzani-Sodie : 3,8 millions d’€
- bilan sur Arles : 246 créations d’emplois dans 27 entreprises.

- Vivendi-Universal : 5 millions d’€ pendant 5 ans
- bilan sur Arles : 323 créations d’emplois dans 32 entreprises.

TOTAL : 569 emplois créés en 2006.

Et maintenant, sur les fonds Vivendi, il nous est indiqué que 546 salariés ont été embauchés dans 56 entreprises du Pays d’Arles.

Pour la CGT, il est clair que l’annonce faite manque totalement de transparence.

Elle manque aussi d’engagements pour les Ex Lustucru qui, dans le cadre de ces dispositions, ont été tout bonnement exclus du retour à l’emploi, alors que c’est bien leur lutte qui, avec la CGT et le soutien de la population arlésienne, a permis l’octroi des fonds Vivendi sur la localité et le Pays d’Arles.

Si nous nous réjouissons que ces aides, ces dispositifs aient pu bénéficier à l’emploi industriel et à des salariés, nous sommes scandalisés qu’il n’y ait eu aucun dispositif, ni travail, avec les représentants des salariés Ex Lustucru, afin qu’ils bénéficient d’un emploi et/ou d’une formation leur permettant d’y accéder.

Les services de l’Etat et la CCI ont, comme nous, les chiffres suivants (source INSEE).

- répartition des emplois sur Arles :

- services : 54,85 % - agriculture : 13,35 % - industrie : 5,74 % - construction : 7,96 % - commerce : 18,09 %

Nous retrouvons la même proportion sur Tarascon et Châteaurenard.

Donc, si certains ont retrouvé le sourire (Sous Préfet et Chambre de Commerce) et se remettent des médailles de champions de France en matière de revitalisation, il est notoire que la réindustrialisation des emplois sur Arles et le Pays d’Arles n’est apparemment pas la réalité économique du moment.

Par exemple, dans le secteur des services, il est clair que les Conventions Collectives, le Droit du Travail, le montant des salaires ne connaissent pas le même niveau que dans le secteur de l’industrie. Nous savons tous que l’adage des délocalisations est bien de peser sur le coût du travail, donc des emplois, des salaires, des qualifications, des droits collectifs et des retraites…

Nous entendons, pour ce qui nous concerne, réaffirmer à tous les acteurs locaux que le développement de l’emploi industriel doit aussi bénéficier aux Ex Lustucru sur le site, avec sa réindustrialisation et sur tous les emplois créés avec les aides publiques et autres fonds de revitalisation.

LA LUTTE PAIE !

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