Une tribune pour les luttes

Cette Semaine fête son 100ème numéro

C’est le 6 mai 2001 que paraissait le n°1 (nous avons eu une ou deux défaillances et peu de parutions pendant les vacances...) de notre agenda militant : un rectoverso suffisait à l’imprimer et vous n’étiez guère que 400 à le recevoir. Aujourd’hui vous êtes près 1500 à recevoir ce numéro 100 dont près de 300 associations, mouvements, syndicats, partis ainsi qu’une centaine de journalistes. Et vous êtes nombreux à imprimer sans faillir la vingtaine de pages qui collationnent les événements militants de Marseille et sa région, soit pour le garder par devers vous comme un précieux aide mémoire, soit pour l’afficher en quelques lieux bien choisis...

Merci à vous pour vos encouragements qui n’ont pas manqués et merci à nos fidèles correspondants sans lesquels nous serions restés à 2 pages. Car Cette semaine c’est un réseau d’informations interactives dont Mille Bâbords n’assure que le relais. Certes il reste des groupes militants qui ne nous confient pas leurs informations mais ils ont fait le choix de l’isolement... Et semaine après semaine il est rare que nous manquions une info importante, sauf quand elle nous parviens trop tard, tant il est vrai que le surgissement et parfois l’improvisation (pour ne pas dire la précipitation) restent des caractéristiques du mouvement social marseillais, nous obligeant d’ailleurs à de nombreux "suppléments".

Mille Bâbords n’a certes point inventé l’eau chaude, mais ce fluide manquait cruellement à cette époque, à Marseille.

Semaine après semaine nous pouvions voir les militants se cotoyer au coude à coude dans les luttes, les manifs, les rassemblements sans qu’aucun outil commun ne soit créé (hormis de fugitives coordinations sans réels moyens) pour dépasser l’horizon des différentes familles politiques ou associatives : chaque obédience, clan, tribu, groupe ne connaissait plus ensuite que sa propre information. S’il y a pu y avoir de réels clivages justifiant que tel ou tel boude un rassemblement non approuvé, il y a eu aussi et surtout un gaspillage d’énergie et un manque d’efficacité dans la mobilisation dont le faible score de manifestations récentes, pourtant essentielles, est le témoin :

Coopérer est plus bénéfique qu’être en concurrence, en économie comme en militantisme.

Nous sommes les enfants de la démocratie, mais le fonctionnement démocratique reste encore à apprendre.

Il nous a semblé qu’avec les moyens techniques modernes, dont internet, nous pouvons créer des histoires différentes, nous donner d’autres destins.
Et nous avons modestement voulu y contribuer car Mille Bâbords n’est qu’un instrument au service du mouvement social Marseillais.

Ici, dans la région, les initiatives fleurissent et c’est un bien. Le tissus d’activités militantes s’enrichit. De nouveaux outils de luttes se crées ou se réinventent, se rajoutant aux outils traditionnels.
Nous souhaitons permettre aux uns et aux autres de se connaître, se mesurer, coopérer voir se porter la contradiction (c’est ça aussi la démocratie), afin que naissent de formidables alliances ou que les raisons de la division soient transparentes.

Nous continuerons !

Mais s’il vous plait, vous êtes si nombreux et parfois nous nous sentons bien seuls à nous débattre dans des difficultés qui ne devraient pas être : aidez nous pour qu’au moins les difficulés financières s’estompent.
Adressez vos dons à MILLE BABORDS 61 RUE CONSOLAT 13001 MARSEILLE avec la mention "soutien" au dos de vos chèques. Tous les montants seront les bienvenus.

Et si quelques un(e)s pouvaient adhérer et venir nous rejoindre ce serait bien.

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