Une tribune pour les luttes

samedi 13 mars 2004

00 h

14 h sur le Vieux Port

Manifestation

Un toit c’est un Droit !

Toutes et tous ensemble contre les expulsions sans relogement

A l’appel d’un collectif d’associations : ATTAC Groupe Marseille Nord, CDSA Comité des Sans Abri, DAL Marseille Provence, Médecins Du Monde, Vie & Terre, fédération des Amis de la Terre

Le 15 mars sonne la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives :
Des dizaines de milliers de familles qui sont l’objet d’un jugement d’expulsion devront quitter leur logement, de gré ou de force, poussées par les huissiers et la police, ou simplement « la peur du gendarme »,… sans autre solution, au mieux, qu’un hébergement de quelques nuits…
Les délais sont de plus en plus courts et rares, le nombre d’expulsions augmente dans notre région.
Les locataires modestes, mis parfois dans l’impossibilité de payer leur loyer, sont les premiers touchés : évincés de l’ASSEDIC, amputés de l’ASS, condamnés au RMA, intermittents, artistes et autres nouveaux précaires, immigrés, jeunes, étudiants, handicapés, familles nombreuses, parents isolés et désormais de plus en plus de salariés et de retraités modestes…
Expulsés s’ils ne peuvent plus payer un loyer excessif, car leur propriétaire leur a donné « congé », ou parce qu’ils n’ont pas trouvé d’autre solution pour se loger que d’occuper « un des nombreux logements vacants » que compte notre région.

Une expulsion aujourd’hui, c’est l’errance urbaine dans des foyers, des hôtels ou des abris de fortune, l’éclatement de la famille, la spirale de la grande exclusion…

La hausse des expulsions n’est pas un hasard :
Avec la précarisation des locataires, la spéculation immobilière orchestrée par les groupes financiers, la flambée des loyers incontrôlée, l’insuffisance de logements sociaux et la démolition de logements publics et privés bon marché qui pourraient être rénovés, la crise du logement frappe de plus en plus d’habitants.
Les principaux responsables sont avant tout les pouvoirs publics, en particulier le gouvernement :
Il réduit les budgets pour la réalisation de logements sociaux et les allocations logement ; il alimente la spéculation par des allégements fiscaux au bénéfice des hauts contribuables ou par la vente massive du patrimoine immobilier du secteur public ; il privatise le logement social par exemple par la vente des HLM ; il favorise les expulsions en réduisant les aides aux locataires en difficulté (Fonds de Solidarité Logement) et en commandant aux Préfets de diminuer les sursis aux expulsions…
Nous demandons au gouvernement, aux préfets de région et des départements, aux responsables politiques, aux élus compétents :
- Le gel des expulsions locatives.
- Un moratoire sur les expulsions.
- Le relogement préalable à toute expulsion.
- Des mesures budgétaires et législatives pour prévenir les expulsions.
- La réalisation dans la région, et en urgence de 100 000 logements sociaux. (1 million pour la France)
- La mise en place du droit au logement opposable (saisie du juge pour demander l’application concrète du droit au logement)
- La réquisition des logements vacants par les autorités afin de répondre à la demande.

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