Une tribune pour les luttes

Sud-éducation appelle à amplifier la mobilisation dans l’éducation nationale !

Article mis en ligne le samedi 29 mars 2008

Blocages, débrayages, occupations, manifestations , grèves… la lutte
contre le plan social dans l’éducation nationale se structure et
commence à essaimer en dehors de la région parisienne (Toulon, Toulouse,
Blois)

D’ores et déjà, de nombreux établissements du second degré dont des
lycées professionnels, en Ile-de-France sont en grève reconductible, en
blocage ou en action (manifestations devant les Rectorats ou les
Conseils généraux rassemblant enseignants, parents et lycéens) depuis
trois semaines pour certains établissements en : Seine-et-Marne, dans
les Yvelines (lycées Condorcet, Saint-Exupéry, collèges Galilée,
Thierry, Cézanne, Clemenceau et La Vaucouleurs à Mantes et Limay), en
Seine-St-Denis (Saint-Denis, Drancy, Bobigny, Montreuil, Aubervilliers,
Aulnay, Chelles…), dans l’est parisien (Lycée Voltaire, Bergson…).

Ces établissements se coordonnent dans le cadre d’une Assemblée générale
des établissements d’Ile-de-France qui a appelé à poursuivre la grève
reconductible là où les conditions existaient, et à faire du 21 et du 27
mars des moments forts de grève et de manifestation.

La Fédération Sud-éducation se félicite du succès de la grève et de la
manifestation du 27 mars qui a rassemblé plus de 10000 personnes dont de
très nombreux lycéens qui se retrouvent une nouvelle fois dans la rue
avec les enseignants. Elle soutient l’Assemblée générale réunie le soir
même qui lance un nouvel appel à la grève et à manifester le mardi 1
avril en direction du Ministère (RDV à 14h30 RER Luxembourg), appel
repris par les lycéens.

La Fédération Sud-éducation regrette que l’Intersyndicale du second
degré dont elle est partie prenante n’ait pu se mettre d’accord pour
exprimer son soutien à la mobilisation en cours et demande aux
organisations syndicales de l’éducation nationale de prendre leurs
responsabilités en relayant le combat des personnels en lutte.

La Fédération Sud-éducation appelle tous les personnels à se réunir dans
leurs établissements en assemblée générale pour exprimer leur refus de
la casse de l’éducation nationale , se coordonner et décider des actions
à mettre en œuvre. Premier degré, second degré, universités, tous les
personnels sont menacés : seule la grève intercatégorielle fera plier le
gouvernement.

- Refus des suppressions de postes et d’options, des heures
supplémentaires, de la surcharge des effectifs, de la généralisation des
bacs pro en 3 ans et de la suppression des BEP. Refus de la suppression
de la carte scolaire. Demande de réation de tous les postes nécessaires
(enseignants, vie scolaire, d’orientation, médicaux, sociaux, TOS).

- Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la
fonction publique, de la suppression de la garantie d’emploi pour les
fonctionnaires, de la précarité. Demande de titularisation de tous les
précaires.

- Refus dans le premier degré des nouveaux programmes, des heures de
soutien imposées, des stages de « remédiation », de Base-élève…

A cette attaque globale, répondons globalement ! Soyons offensifs !


Rappel

APPEL DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES ETABLISSEMENTS D’ILE DE FRANCE du vendredi 28 mars 2008

A étendre dans les villes, dans les départements et au niveau national.

Appel de l’AG IDF à la grève le 1 avril avec manifestation (départ à 14h30) vers le ministère

POUR GAGNER SUR LES REVENDICATIONS SUIVANTES :

- Refus des suppressions de postes et d’options, des heures sup., de la surcharge des effectifs, des bacs pro en 3 ans et de la suppression des BEP. Refus de la suppression de la carte scolaire. Création de tous les postes nécessaires (enseignants, vie scolaire, d’orientation, médicaux, sociaux, TOS).

- Refus des conclusions de la commission Pochard, du démantèlement de la fonction publique, de la suppression de la garantie d’emploi pour les fonctionnaires, de la précarité ; titularisation des précaires.

L’Assemblée Générale d’Ile de France (86 établissements, soit plus que lors de l’AG qui a suivi la grève nationale du 18, syndicats présents CGT, CNT, SNES, SUD Education) se félicite du succès de la manifestation en direction du ministère (qui a rassemblé 8 à 10 000 personnes, 5 fois plus que celle de jeudi dernier, d’après la police) ainsi que des nombreuses actions menées à l’initiative des établissements (blocage, manifestations locales, contacts avec parent et premier degré…)

Elle propose aux AG d’établissements et de villes (personnels, parents et élèves), de renforcer et d’étendre la mobilisation en région parisienne :

- en reconduisant la grève et en proposant aux établissements voisins de rejoindre le mouvement.

- en faisant du Mardi 1er avril une grande journée de grève et de manifestation en direction du ministère, 14 h 30 RER Luxembourg, pour exiger la satisfaction des revendications portées par les délégations des 20 et 27 mars.

Elle propose de coordonner nationalement le mouvement à partir des régions les plus mobilisées :

- en contactant des représentants de ces régions pour envisager la tenue d’une réunion à Paris

- en demandant aux directions nationales des syndicats de soutenir dans l’unité ces mobilisations là où elles se développent, de les relayer dans leurs médias de les impulser là où il n’y en a pas encore, de proposer des initiatives de centralisation à la hauteur des enjeux (grèves, manif nationale) avant le début des congés décalés (le 5 avril) de proposer aux fédérations de la FP et aux confédérations d’établir, dans l’unité, la convergence des luttes sur l’emploi, les salaires (300 € pour tous), la sécu et les retraites (37,5 annuités pour tous)

Prochaine AG IdF, le mardi 1er avril, à 17 h 30 Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d’Eau

Par ailleurs, l’AG demande aux établissements en lutte d’être extrêmement vigilants par rapport aux menaces et aux pressions qui sont faites vis-à-vis des élèves et des familles et à prendre des dispositions pour qu’aucun élève ne soit sanctionné du fait de son activité revendicative.

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