Une tribune pour les luttes

Chasse marseillaise aux étrangers !

Un témoignage sur une des nombreuses rafles qui se déroulent tous les jours à Marseille (à Noailles, à la Porte d’Aix, à la Gare Saint-Charles ...)

Il faut bien faire régner la terreur et remplir le Camp de rétention (CRA) du Canet dont les 120 places sont occupées en permanence.

Article mis en ligne le jeudi 10 avril 2008

Témoignage :

Je souhaiterais faire le compte rendu d’une opération de police, que l’on
peut qualifier de rafle, dont j’ai été témoin cet après midi mercredi 9 avril au marché du
soleil (rue du Bon Pasteur).

Je suis passé en bus vers 15h30 devant et la
rafle semblait avoir déjà commencé avec des groupes de policiers nationaux
(en tout environ une trentaine de policiers déployés, ce qui me semble
assez important) à tous les points de sortie du marché.

J’ai du passer chez
moi et je suis revenu vers 16h00. Il y avait un fourgon devant l’hôtel de
région qui se remplissait de gens. Des groupes de policiers circulaient au
sein du marché, contrôlant clairement au faciès les personnes qui s’y
trouvaient. En discutant avec des habitants du quartier, j’ai appris que
cela faisait environ une heure que la rafle avait commencé et elle s’est
poursuivie jusqu’à environ 17h00. J’ai vu contrôler des voitures sortant
du quartier, des gens sortant du métro. Plusieurs fourgons sont partis
visiblement plein de sans-papiers.

En demandant à des personnes présentes
si c’était régulier ce type de chose, plusieurs m’ont répondu : "environ tous
les quinze jours". Un autre m’a dit qu’il y avait aujourd’hui un gradé.

Les
policiers scrutaient la crainte sur les visages des gens qu’ils
croisaient. Certains avaient une attitude humiliante envers les gens
(sifflement, barrage du chemin, encerclement et heureusement que je n’ai
pas l’ouïe fine… tout cela dans une atmosphère (celle des policiers) à la
limite de l’euphorie). Un asiatique est passé à proximité d’un groupe de
policiers qui lui ont littéralement sauté dessus, heureusement il était en
règle.

C’est bien entendu le dégoût et l’impuissance dans laquelle je me suis
retrouvé qui me fait écrire ce compte rendu.

Il y aurait une enquête à
mener auprès des gens du quartier pour répondre à ça. Des gens seraient
ils partants pour engager un travail là dessus ?

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