Bonjour,
Je me permets de vous adresser ce communiqué de presse concernant l’ouvrage "Paroles clandestines" paru aux éditions Syros, en partenariat avec la Cimade.
J’aimerais, au passage, vous faire part de ma pensée émue pour ceux qui sont seuls et qui n’entrent dans aucune catégorie susceptible d’intéresser une association ou d’émouvoir l’opinion publique. Je pense à K, l’un des hommes qui a accepté de témoigner pour ce livre, actuellement en prison et sous le coup d’une nouvelle ITF de 3 ans au seul motif de sa situation irrégulière.
K est un "harraga" arrivé en France il y a 17 ans, vers l’âge de 14 ans, suite à une histoire personnelle tragique et à des traumatismes multiples. Père d’un enfant français qu’il n’a pas reconnu par crainte d’être expulsé mais qui est son unique raison de vivre, il a été rejeté par sa compagne et sa belle-famille. Démuni de preuves sur son histoire, son identité et sa présence en France (en dehors des 8 années passées à naviguer entre la prison et les centres de rétention), il est très angoissé, avec des idées suicidaires (il a déjà fait une TS). Il lui faudrait du temps pour se reconstituer et retracer son parcours ; temps que ni la justice ni l’administration ne semblent décidés à lui accorder.
Pourtant, K est courageux, il a un métier, continue de se former en prison, il a aussi appris à lire et à écrire en autodidacte (il ne parlait pas français à son arrivée en France et n’ayant pas été pris en charge par l’ASE, il n’a jamais été à l’école).
K sortira de prison le 19 juin, il retournera sans doute en rétention, et après, s’il échappe à l’expulsion, il sera à nouveau condamné à l’errance et à la clandestinité. Peut-on imaginer la détresse d’un homme qui "préfère" cette vie à l’idée de rentrer dans son pays ? Voici un extrait d’un courrier qu’il m’a adressé, sachant que je prépare, avec lui, un livre sur son histoire singulière, en espérant que ce projet verra le jour. Ceux qui n’intéressent personne ont parfois beaucoup à dire.
"Avant que j’arrive ici, j’aimais la France du fond du cœur. Dans un pays démocratique comme la France, j’ai été condamné à la prison à vie. A part qu’ils me font une surprise, ils me laissent l’autorisation de sortir pour respirer quinze jours ou un mois, pas plus. Le plus, je reste six mois à Paris et après, ils me ramènent comme d’habitude, menotté, traumatisé. Juste parce que j’ai pas de papiers."
Virginie Lydie
http://virginielydie.hautetfort.com
"Paroles clandestines", de Virginie Lydie
12 x 21 cm / 128 p. / 7,50 €
Parution : mars 2008
Le débat sur les étrangers en situation irrégulière est, depuis plusieurs années, un thème majeur de la vie politique, sociale et économique de la France. Pourtant, ce débat ne laisse pas beaucoup de place aux étrangers eux-mêmes : on ne les entend jamais.
Cet ouvrage nous présente leurs « paroles clandestines », simples, directes, qui nous questionnent sur le désarroi et les espérances d’êtres humains à la fois rejetés et exploités. Ces témoignages illustrent des situations très diverses :
• D’abord W., un Indien très cultivé qui, pour s’en « sortir », doit changer régulièrement de job.
• Puis K., qui ne veut pas dire son pays d’origine, et qui, après avoir été ballotté par la vie sans papiers, se retrouve actuellement en prison.
• J., Camerounais, malgré ses diplômes et une situation stable, ne parvient pas à faire revenir sa femme en France.
• Enfin, O., un journaliste centrafricain, qui craint pour sa vie et ne dispose pourtant pas des papiers qui lui permettraient de vivre en France en toute sécurité.
Un dossier important sur les migrations et sur les droits des migrants complète ces témoignages inédits. Il nous donne la mesure des difficultés que rencontrent les sans-papiers, en butte à un véritable dédale réglementaire, aux évolutions de la loi et de son application.
L’entretien avec Serge Daniel, journaliste béninois pour Radio France International qui a enquêté pendant plus de six mois sur les pas des candidats africains à l’immigration en Europe, apporte un éclairage précieux sur ce qui se passe en amont en Afrique.
Virginie Lydie est l’auteure de plusieurs articles et livres documentaires, et de fictions pour la jeunesse.
Pour l’écriture de cet ouvrage, elle a rencontré pendant de très longues heures les sans-papiers qui témoignent ici.
Créée en 1939 pour venir en aide aux personnes déplacées par la guerre, la Cimade agit depuis pour l’accueil et la défense des étrangers et des demandeurs d’asile en France. Elle soutient également des partenaires dans les pays du Sud.
RSS 2.0
Vos commentaires
# Le 25 juin 2008 à 04:13, par KHALID LOIRDIGHI En réponse à : "Paroles clandestines", de Virginie Lydie
je remercie personnellement Madame Virginie Lydie qui s est engagee pour defendre ceux qui n ont pas de voix et que la police des frontieres pourchassent dans les gares de toutes les villes de la republique dans les metros et les RER du grand Paris.Je ne peux et dans le sillage de la politique d intimidation et de repression que mene le ministre de l immigration en parallele avec le ministre de l interieur ,que m insurger contre cette politique d echec vis-a-vis de la question de l immigration et contre une democratie qui s effrite faute de ne pouvoir regarder en face la problematique de ces immigres a savoir leur recherche d un pays ou ils peuvent vivre ,dormir,manger et travailler sans avoir peur.
La question de ce gouvernement preside par Monsieur Sarkosz et aiyant pour ministre Monsieur Fillon et pour ministre de l immigration Monsieur Hortefeux,tatoune dans une piece noire ou il n ya pas d issue pour remedier a un fleau mondial en bafouant au nom des quotas tous les principes humains et universels sur lesquels est fondee la republique.Je dirai et les statistiques actuels le confirment que les depenses pour la lutte contre l immigration illegale coutent des milliards d euros annuellement et que en plus de cela les immigres entre en France annuellement plus qu on renvoie ches eux ; c est a dire que l argent du peuple est delapide dans des solutions qui ne sont pas du tout les bonnes ...
Ma reponse a Madame Virginie Lydie c est qu au dela de ces cas illegaux que peint la chercheuse ,reste avant toute chose le cote politique ,disant le calairement,qui a anime et qui anime les dirigeants politique d alors .La question des calandestins est une question voulue par l etat pour donner un alibi plausible a l echec d une politique d ostracisme qui a perduree pendant des annees chez l extreme droite et que le gouvernement actuel utilise pour avoir des voix et pour s evader des problemes sordides actuels :le chomage,le taux de la criminalite qui augmente,les licenciments et la fermeture de grandes usines,la vie cheres ,l augmentation de la pauvrete ... .Au dela de tous cela et a travers une vision politiquement correcte les immigres dit clandestins et qui vivent depuis des annees sur le territoire Francais ,ne peuvent revenir chez eux menottes comme des criminels .
Je dirai que l immigration Nord/sud est historiquement vraie et le restera par essence car c est un besoin avant tout chose economique .La france a la recherche des matieres premieres etait investie dans des colonisations pour s enrechir.On a expolite L afrique pendant des siecles...L afrique actuellemnt vit dans des dicatatures a commencer par l afrique du NOrd ...Les problemes economiques conduisent au manuqe des libertes qui conduit a la repression qui conduit a la deterioration des conditions economiques et aux maintiens des richesses dans les mains d une minorite.Le politique est avant tout declencheur de l immigration pour des causes avant tout economiques.La france actuel reproduit le schema a l envers et dans le moule de l immigration il y a et il ya ura toujours une cause poltique a cela.
Il reste a denoncer toujours tant que les choses n evoluent pas cette politique des quotas et des reconduites et la creation au fur et a mesure des centres de retentions au lieu de creer des creches et des ecoles .Je denonce la politique dans ce qu elle a d abject et de repugnant pour rendre la vie meilleure et pour combattre si lon a le pouvoir toute forme de fanatisme et d integrisme .
La durete de l etat dans un etat de droit et cette republique dans la voie de la democratie doit donner l exemple et aider ceux qui sont de l autre rive pour vivre chez eux .Les illusions ,se sont elles qui poussent a l exode.On doit essayer de faire avancer la roue de la democratie ,des libertes des vraies,dans les pays sous -develloppes .L europe reste passif dans des situations ou elle doit reagir vraimment pour rendre la justice aux pauvres et aux intellectuels qui preferent s exiler au lieu de subir l humiliation ou la torture...
Aquelques jours de la presidence de La France ,il serait preferable que l on opte pour une regularisation massive pour demunier les depenses des retours et les controles qui ne servent a rien et d aider les pays sous-develloppes en creeant beacoup d O.N.G internatonales qui controlent les micros -credits et les depenses qu on donnent aux etats sous -developpes et qui partent souvent dans les poches des dicatateurs.
Monsieur Sarkosz ,president de la republique et president de l union Europeenne des le 1 Juilet 2008 ,aiyez le courage de dire les choses et d opter pour le bien des sans -papiers d abord en France...L etat gagnera plus en regularisant qu on eloignant.La politique de la france ,terre de la mixite de la liberte de la farternite de l egalite de la paix de l amour de la progeniture ....devra etre depouillee de la bassesse des idees et de la discrimination car nous sommes tous citoyens du monde dans un grand navire ou on partage quotidiennement l eau et le pain avec une main tendue aux plus demunies pour les faire sortir des l annonymat.
Souhaits a voir ??...