Une tribune pour les luttes

Les lycéennes et les lycéens montrent la voie

Article mis en ligne le lundi 14 avril 2008

Les mesures décidées par le gouvernement Fillon dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques (RGPP) visent à rétablir l’équilibre des comptes publics.

Ainsi, seulement quatre mois après avoir fait voter un budget comprenant un cadeau fiscal de 15 milliards d’euros pour une minorité de contribuables favorisés, le spectre des « caisses vides » de l’Etat est brandi pour justifier des mesures de régression sociale.

De l’annonce de la suppression de la carte « famille nombreuse » à la SNCF, à la mise en veilleuse du Revenu de solidarité actif (RSA), mesure pourtant très limitée, en passant par le non remplacement d’un fonctionnaires sur deux, la volonté d’instaurer une mobilité forcée dans la fonction publique et les attaques prévues contre les retraites, l’hôpital public et l’assurance maladie, ce sont une multitude de mesures, plus anti-sociales les unes que les autres, qui sont envisagées.

Dans ce contexte, le mouvement des lycéens, soutenu par les syndicats enseignants, prend une connotation emblématique.

Touchés de plein fouet par la suppression de postes dans l’Education nationale, ils ont compris qu’une partie de leur avenir se jouait là.

Alors que le chômage des jeunes reste important, l’obtention de diplômes est encore un espoir de ne pas se retrouver dans la « galère » permanente qui est aujourd’hui le sort de beaucoup d’entre eux.

Leur mouvement, qui vise à défendre le service public d’éducation, s’affronte de plein fouet à la logique d’austérité mise en oeuvre par le gouvernement.

Dans cette situation, le mouvement syndical a une responsabilité majeure, celle de ne pas laisser le mouvement qui se développe dans l’Education nationale isolé.

C’est toute la politique gouvernementale qu’il faut remettre en cause.

Il faut aujourd’hui préparer les conditions d’un mouvement d’ensemble des salariés et de la jeunesse qui permette de mettre un coup d’arrêt à la politique gouvernementale et d’imposer des solutions alternatives.

Le 11 avril 2008

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